Trois enfants malades, effets néfastes des ondes électromagnétiques
La ‘rumeur’ sur des cas de maladies graves concernant des enfants avait d’abord rapidement circulé au sein des familles de Villeneuve-de-la-Raho, par le bouche à oreille, par le biais de connaissance ou par un simple bruit du village.
L’affaire avait encore été évoquée publiquement par une maman concernée le 21 mai lors d’une réunion de l’association « un mât pour les ondes » qui depuis 3 ans dénonce les effets néfastes des ondes électromagnétiques sur la santé.
Et l’information a finalement, selon une dépêche AFP diffusée hier, été confirmée par l’inspection académique des P.-O. qui « reconnaît trois cas de cancer chez les 220 écoliers du groupe Alfred Sauvy et un problème au niveau d’une antenne relais, sans établir de lien de cause à effet ».
Selon nos sources, les enfants, âgés de 8 à 9 ans, auraient déclaré la maladie il y a environ 1 an et demi, en fin d’année dernière et il y a quelques mois. Des suspicions existeraient quant à un quatrième cas de pathologie grave en maternelle.
‘Au-dessus de la norme’
Coïncidence ? De quoi, du moins, sérieusement renforcer le « gros doute » de l’association locale sur un lien éventuel avec les antennes-relais. « Dans n’importe quelle école, il peut y avoir un cas. Mais d’un coup trois ? Selon une étude, un enfant sur 440 risque de développer un cancer avant l’âge de 15 ans. On est largement au-dessus de la norme. Et puis, il y a un nombre anormal, au moins une trentaine, de cas de cancer, d’accidents cardiovasculaires ou de maladies d’Alzheimer dans les environs immédiats. Six antennes-relais sont orientées sur l’école. Les mesures effectuées dans la cour montrent des taux très élevés. Villeneuve-de-la-Raho est un cas atypique, comme Saint-Cyr-l’École (trois cas de cancers avaient été détectés chez des enfants de l’école, située sous six antennes-relais) », explique la présidente Maryse Battle qui réclame l’application du principe de précaution et le déplacement des antennes relais à plus de 300 m de toutes habitations et de tous les élevages alentours.
Et de mettre en avant les études de chercheurs qui montrent que la boîte crânienne des enfants serait plus perméable aux radiations que celles des adultes. « Si c’est dû à autre chose, je voudrais bien savoir à quoi. Mais je ne veux pas avoir cela sur la conscience. On attend quoi ? C’est l’omerta totale. Personne n’ose parler ».
« Suffisamment inquiétant »
« On ne peut avoir aucune certitude, mais quand il y a une zone anormale où l’on rencontre plus de problématiques qu’ailleurs, il y a une obligation à l’InVS (institut de veille sanitaire) de venir faire une étude pour savoir ce qui se passe, précise le docteur Pierre Le Ruz, directeur du centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques. Les études montrent que les risques d’exposition aux ondes électromagnétiques sont des leucémies, des troubles neurologiques et endocrino-immunitaires. On est dans ces catégories. Trois cas, cela est suffisamment inquiétant pour qu’il y ait une action de l’InVS et il est d’ailleurs totalement anormal que l’éducation n’ait pas informé les familles. Mais le signal est donné par l’agence nationale de sécurité sanitaire. Il faut que quelqu’un sur place la saisisse. Soit un organisme, soit une association, soit la mairie, soit l’école. Comme cela, on en saura davantage ».
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