Des effets sur le cerveau à partir de 50 minutes de téléphone portbale

Des effets sur le cerveau à partir de 50 minutes d’utilisation d’un téléphone portable.

L’utilisation durant 50 minutes d’un téléphone portable accroît le métabolisme du glucose dans une région du cerveau située proche de l’antenne du téléphone, selon les résultats préliminaires d’une étude publiée hier dans une grande revue médicale américaine. Toutefois les conséquences pour la santé restent inconnues, soulignent les auteurs de ces travaux. Les régions cérébrales concernées sont le cortex orbitofrontal et le pôle temporal.

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Les téléphones portables ou le wifi sont-ils dangereux pour la santé ?

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L’homme numérique

La présentation très médiatisée, le 27 janvier dernier, à San Francisco, de l’iPad par Steve Jobs en personne, le président fondateur d’Apple, a fait sensation. Prolongeant l’iPhone, le « téléphone intelligent » multifonctions (véritable ordinateur de poche) de la firme à la Pomme, sorti en 2007, cette nouvelle petite merveille permettra aussi, notamment, de lire un livre, un journal ou de regarder une vidéo. En moins de vingt ans, la révolution numérique a connu le rythme de progression le plus rapide de l’histoire des techniques. D’ores et déjà, elle a, non seulement changé la vie quotidienne de centaines de millions d’individus dans le monde, mais a commencé à opérer une transformation de l’homme lui-même. C’est aussi à une révolution anthropologique à laquelle nous assistons, donnant naissance à l’Homo numericus.

Aucun régime politique n’a autant changé la vie des hommes que les grandes innovations technologiques. Qu’on pense à la voiture, à l’avion, à la pilule contraceptive, à la télévision. Le principe fondamental de la technique, disait Friedrich Georg Jünger (le frère d’Ernst Jünger), c’est le principe de faisabilité : dès l’instant où quelque chose est techniquement possible, cette chose sera réalisée, qu’on le veuille ou non. Les hommes politiques, les moralistes, les membres des comités de « réflexion éthique » auront par rapport à elle toujours un temps de retard. Au-delà du bien comme du mal, la technique s’impose d’elle même, transformant le possible en nécessaire, et même en inéluctable.

Aujourd’hui, c’est incontestablement Internet qui a le plus changé la vie quotidienne de centaines de millions d’individus. Il n’y avait en 2000 que 400 millions de connectés à Internet. Aujourd’hui, leur nombre dépasse le quart de la population mondiale. Issu d’Arpanet, réseau militaire mis en place par le Pentagone dans les années 1960, Internet s’est avéré l’un des outils de communication dont la pénétration a connu la progression la plus rapide de l’histoire : vingt fois plus vite que le téléphone, dix fois plus que la radio, trois fois plus que la télévision. La grande rupture, désormais, est celle qui, dans le monde, oppose les « connectés » aux « non-connectés ».

La nouvelle technologie a d’abord touché les jeunes, traditionnellement qualifiés d’« early adopters » (utilisateurs de la première heure). D’où une rupture d’usage, séparant les « digital natives » ou « autochtones du monde numérique » à l’intérieur duquel ils sont nés, des « digital immigrants », venus sur le tard aux nouvelles technologies. Un fossé s’est ainsi creusé entre les générations.

Au début des années 1990, les premiers internautes s’émerveillaient de pouvoir accéder à toutes sortes d’informations et de services par le biais des moteurs de recherche, et de pouvoir communiquer instantanément par courriels. Ils se sont ensuite mis à participer. Ils ont publié leurs photos sur Flickr ou Snapfish. Ils ont regardé des vidéos sur YouTube et Dailymotion, consulté des dossiers sur Wikipedia. Les logiciels gratuits leur ont permis de créer des blogs. Ils ont enfin accédé aux « réseaux sociaux » (Facebook, MySpace, Twitter, Bebo, Plaxo, etc.). Le Web est ainsi devenu la plate-forme sur laquelle on peut tout faire, ou presque : recevoir des messages, consulter en haut débit, se connecter avec des réseaux, bavarder en direct, faire des achats ou des réservations, trouver des partenaires, etc.

Internet a bien sûr ses adversaires irréductibles, qui ne sont pas tous des nostalgiques de l’ère Gutenberg, comme il a ses défenseurs inconditionnels, qui soulignent ses avantages évidents : information plus diversifiée, nouvelles libertés, possibilité d’exercer un contrepouvoir, etc.

La question de savoir dans quelle mesure la révolution numérique ne participe pas elle aussi de la société de surveillance et de contrôle qui a succédé aux anciennes sociétés de l’enfermement carcéral, reste néanmoins posée. La référence omniprésente, c’est évidemment Big Brother, figure centrale de 1984, le célèbre livre de George Orwell. Constatant que nous sommes aujourd’hui « soumis à un double traçage : un traçage physique à travers la vidéosurveillance ou encore la géolocalisation, un traçage temporel à travers les réseaux sociaux et les moteurs de recherche », Alex Türk, président de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil), déclarait récemment à l’Assemblée nationale : « Nous sommes non seulement confrontés à une multitude de “petits Brothers” impossibles à localiser, mais en outre, nous ignorons délibérément la menace que ces derniers font peser sur les libertés individuelles. »

Contrairement aux fichiers de police, qui relèvent de ce que le jargon actuel appelle une logique top down (descendante), les renseignements fournis sur les réseaux Internet relèvent d’une logique bottom up (ascendante) : les données permettant de ficher les individus sont fournies par les intéressés eux-mêmes, pour les échanger ou les partager avec les autres membres des réseaux.

En décembre 2009, une émission sur France 2, consacrée à la « planète Facebook », rappelait que toutes les informations données sur eux-mêmes par les membres des « réseaux sociaux » (leurs activités professionnelles, leurs opinions politiques, leurs préférences sexuelles, etc.) sont instantanément consultables par 150 millions de membres, qu’elles seront encore accessibles dans vingt ou trente ans (à leur future femme, à leurs enfants, à leurs patrons), et qu’elles pourront aussi bien être vendues demain à des firmes industrielles ou des services de renseignements. « Une mine d’or pour la police », lisait-on déjà dans le Figaro, en avril 2009. Conclusion de Jérôme Drieux, auteur du reportage : « Si l’on veut préserver sa vie privée, il ne faut pas s’inscrire. »

C’est le double visage d’Internet. D’un côté, il ouvre des possibilités nouvelles d’information et d’échange, dont les pouvoirs publics s’efforcent, sans grand succès, de juguler la spontanéité anarchique ou l’illégalité des contenus. De l’autre, il permet de repérer, ficher, détecter. Autrefois, la police ne pouvait guère arrêter que des pédophiles isolés. Aujourd’hui, grâce à Internet, elle peut identifier et démanteler des réseaux entiers. Méthode qui pourrait tout aussi bien être utilisée demain contre les « mal-pensants ».

Autre sujet de préoccupation : la marchandisation massive des technologies nouvelles. Certains spécialistes ont ainsi décrit l’iPad, la nouvelle tablette électronique d’Apple, comme la « pierre tombale du Web 2.0 ». Explication. Inventée en octobre 2004 par l’éditeur californien Tim O’Reilly, l’expression «Web 2.0 » désignait au départ le point de bascule (tipping point) au-delà duquel Internet passerait d’un statut purement utilitaire (l’ère des premiers PC, avec IBM comme acteur principal) à celui de lieu d’épanouissement et de créativité personnelle (avec Microsoft comme symbole). Mais l’iPad n’est qu’un simple outil de consultation et de récréation. Avec iTunes (musique), AppleStore et sa librairie iBooks, Apple se borne à faire de la commercialisation de contenus créés par des professionnels. Et, tout comme Internet, Facebook est une entreprise privée qui ne s’est pas créée par philanthropie, afin d’aider les gens à se faire des relations, mais pour gagner de l’argent (les données recueillies valent de l’or). Malgré l’explosion des blogs, le modèle dominant sur Internet n’est pas la création de contenus, mais la consommation et le visionnage.

Le « village global » chanté par Marshall McLuhan semble s’être ainsi transformé en un grand bazar planétaire, où l’on vend en ligne toutes sortes de biens (sur eBay et autres boutiques en ligne) et de services (banques, transports, rencontres amoureuses, etc.). Et le rêve utopique d’un « nouvel espace public électronique, convivial et démocratique » (Serge Proulx) s’être fracassé sur les réalités marchandes pour devenir un vaste supermarché sous surveillance, en même temps qu’une gigantesque salle de jeux pour adolescents immatures.

Les psychiatres, qui se sont aussi penchés sur le phénomène, constatent de leur côté que les blogs, les forums et autres « bacs à sable » servent avant tout de défouloirs aux incultes anonymes, aux obsédés et aux paranoïaques, qui trouvent sur la Toile le moyen de démultiplier l’impact de messages irresponsables rédigés dans l’anonymat.

Mais il ne suffit pas de dire que l’on peut faire d’Internet, comme de tout autre chose, un bon et un mauvais usage. Il faut encore constater que cet usage transforme l’utilisateur. En changeant le monde, le Web change aussi l’homme qui y habite. Une transformation que l’on n’a pas encore appréciée à sa juste valeur, à la fois parce que les moyens d’analyse font défaut (les vieux schémas conceptuels sont devenus obsolètes) et par manque de recul (« ça va trop vite »). « Il n’y a pas de lois de la modernité, disait Jean Baudrillard, il n’y a que des traits de la modernité. » Quels sont les grands traits de la modernité numérique? Et les caractéristiques anthropologiques de l’Homo numericus ?

La première, c’est évidemment la destitution de l’écrit. L’avènement d’une nouvelle culture ne se fait jamais sans douleur. Elle implique l’exclusion ou la marginalisation de la culture précédente. Distinguant entre les différentes « médiasphères », Régis Debray a, de longue date, observé que nous sommes passés de la « graphosphère », dominée par l’imprimerie, à la « vidéosphère », où règnent les techniques de l’audiovisuel. La destitution de l’écrit, qui va de pair avec la fin de l’écriture manuelle, voire de l’échange de correspondance (on publiait naguère les lettres des grands écrivains, il est probable qu’on ne publiera guère leurs mails), laisse prévoir que la librairie en ligne va supplanter la bibliothèque, et que le livre électronique (l’e-book) va remplacer sa version papier.

Conséquence linguistique : tandis que l’orthographe se délite, la langue qui s’impose sur Internet est de plus en plus l’anglais, ou plus exactement le « globish », c’est-à-dire un sousanglais d’aéroport. Il suffit pour s’en rendre compte de lire la presse spécialisée, où il n’est question que de « touch de search », de « user generated content », de « mobile devices », des « codes du roleplay » et autres « widgets ».

Mais c’est surtout au profit de l’image que l’écrit s’efface. Georges Bernanos définissait la modernité comme un « complot contre la vie intérieure ». L’explosion des images y contribue. Elle s’explique parce que l’image est une ressource facile à produire, et qu’elle n’exige aucun effort pour être consommée. Or, le primat de l’image sur l’écrit, c’est la fin d’une certaine façon de s’informer et de se cultiver, car on ne regarde pas une vidéo comme on lit un livre. Pas question, quand on regarde, de s’arrêter un instant pour réfléchir. Le rythme ne dépend pas de nous. L’oeil fonctionne par lui-même, cessant d’être l’auxiliaire du cerveau.

On aboutit ainsi à ce que Gilles Lipovetsky et Jean Serroy ont appelé l’« écran global ». Nous vivons de plus en plus dans un monde d’écrans – télévision, publicité, vidéo, Internet, clips, écrans tactiles, téléphones portables –, tandis que l’addiction à l’objet fait de chaque utilisateur le terminal de son ordinateur ou le prolongement de sa télécommande. Dans la rue, dans les transports, au bureau comme au restaurant, tout le monde appuie sur des boutons, touche des écrans, tapote sur son ordinateur portable, son téléphone cellulaire multifonctions, son iPod, etc. L’Homo numericus a des allures de singe savant. Nous sommes dans un monde « où on ne regarde plus les étoiles, mais les écrans » (Paul Virilio). L’expérience vécue est remplacée par le virtuel, qui permet de connaître le monde entier sans être allé nulle part.

Phénomène surtout sensible chez les « geeks », les « cinglés », jeunes accros de toutes les technologies numériques, pour ne rien dire des « nolife » qui, eux, n’ont quasiment plus aucun lien avec le monde extérieur et passent vingt-quatre heures sur vingt-quatre devant leur écran. Les geeks ne ressentent aucun besoin d’accumuler les contenus, car Internet remplace virtuellement tous les outils de référence. La conservation des contenus leur apparaît comme un souci d’un autre âge. André Gunthert, directeur du Laboratoire d’histoire visuelle contemporaine, constate que, pour beaucoup de jeunes, « l’idée d’acheter des choses pour les garder surprend. Ils ont du mal à comprendre l’utilité de l’archive : ils vivent sur l’idée de l’abondance des contenus, de la disponibilité permanente et perpétuelle des images, orientée vers le futur et non pas vers le passé ».

L’ère numérique, c’est aussi par définition celle du virtuel. De l’« assistant » qui vous salue quand vous entrez dans une boutique en ligne au monstre qui cherche à vous tuer du site World of Warcraft, tout ce qui se passe dans le cyberespace est virtuel. Jean Baudrillard disait que la transformation du monde réel par le virtuel le rend « hyperréel ». Cela signifie que le simulacre y est toujours plus vrai que nature.

Le virtuel, à sa façon, abolit l’espace et le temps. Le sociologue Paul Virilio, qui s’est beaucoup intéressé aux notions de vitesse et d’accélération, fait un parallèle entre Internet, qui se fonde sur la consommation immédiate des contenus, et le fait qu’un événement qui se produit à la surface de la Terre (une grave crise financière, par exemple) se propage instantanément à toute la planète. La révolution informationnelle et numérique conduit vers la synchronisation, c’est-à-dire le temps quasi simultané, qu’on peut aussi appeler temps mondial ou temps zéro. « Les technologies du temps réel, les technologies de la mondialisation du temps, estime Virilio, portent en elles-mêmes une puissance d’oubli, d’évacuation de toutes les réalités. Elles provoquent une déréalisation, une perte de réalité. » En ce sens, ajoute-t-il, nous assistons à la « défaite des faits ».

A l’image de la mondialisation, Internet est un espace planétaire sans extérieur (Paul Virilio parle de « globalitarisme »). La temporalité se réduit à l’immédiat, c’est-à-dire à la culture de l’instant : « Les longues durées perdant leur intérêt au profit de l’instantanéité et de l’immédiateté, l’événement ressenti instantanément devient proéminent. » Tout ce qui est immédiat est valorisé, tout ce qui exige de l’attente est dévalorisé. « Nous subissons une pression qui mange le passé », remarque également André Gunthert. Mais cette pression se nourrit aussi d’une orientation vers l’avenir. Dans les nouvelles technologies, l’idéologie du progrès reste vivante, puisque par définition le meilleur modèle est toujours celui qui apparaîtra demain.

Le sociologue d’origine polonaise Zygmunt Bauman aborde la même problématique en parlant de « liquidité ». L’avènement de la modernité tardive (dite aussi « seconde modernité » ou « postmodernité »), explique-t-il, a marqué le passage d’une phase solide à une phase liquide « dans laquelle les formes sociales ne peuvent plus se maintenir durablement, parce qu’elles se décomposent en moins de temps qu’il ne leur en faut pour être forgées ».

La société à l’ère de la mondialisation est une « société liquide », où les relations, les identités, les appartenances politiques et même les catégories de pensée deviennent à la fois polymorphes, éphémères et jetables. Les votes électoraux obéissent à un principe de rotation accélérée (au fil des années, on essaie tous les partis). Les engagements politiques, perdant tout caractère militant « sacerdotal », deviennent transitoires. Les luttes sociales s’inscrivent dans des laps de temps de plus en plus limités. Les liens amoureux obéissent au même principe. Le mariage d’amour étant la principale cause du divorce, mariages et liaisons durent de moins en moins longtemps. Il y a seulement dix ans, la durée moyenne d’un mariage dans les pays occidentaux était de sept ans. Elle n’est plus aujourd’hui que de dix-huit mois.

Tout engagement à long terme, que ce soit dans le domaine politique ou dans le domaine amoureux, est assimilé à une perte de liberté ou devient incompréhensible. Fragilisation des liens ou des rapports humains, qu’ils soient intimes ou sociaux, désagrégation des solidarités durables, mais aussi sentiment d’impuissance (on a l’impression de ne plus rien maîtriser) qui fait naître des sentiments d’incertitude, d’angoisse et d’insécurité. L’un des livres de Zygmunt Bauman s’intitule la Vie en miettes…

Cette « liquidité » rejoint la déterritorialisation qui est de règle dans le cyberespace. Il en va de même du téléphone cellulaire, de l’ordinateur portable ou des techniques WiFi, qui suppriment tout lien rattachant à un lieu précis. La mobilité, la « transparence », la disponibilité permanente sont érigées en idéal. La supériorité des « flux sur les codes » avait déjà été annoncée par Gilles Deleuze et Michel Foucault. Toutes les nouvelles technologies se ramènent à des transmissions de flux. Passage de la logique tellurique à la logique maritime, qui ne connaît pas de frontières, mais seulement des vagues et des flux. Logique du commerce et de l’échange, qui va de pair avec le déracinement. L’Homo numericus, nouveau nomade, est à la fois de partout et de nulle part.

Les réseaux, qui servent autant à connecter qu’à déconnecter, ont pareillement remplacé les structures, dont la seule raison d’être était d’attacher. L’ère numérique marque à la fois le temps de l’hyper-individualisme et celui des réseaux. Michel Maffesoli a bien montré que nous vivons aujourd’hui à l’époque des réseaux, des communautés et des « tribus ». Sur fond de crise grandissante de l’Etat-nation (qui n’est plus souverain qu’en matière de surveillance et de sécurité) et de décomposition accélérée de toutes les institutions « surplombantes », les réseaux prolifèrent de manière virale, créant des « noeuds » partout.

MySpace a été le premier site permettant aux jeunes de créer en ligne un « profil » à leur image et de partager leurs passions avec leurs amis. Les « réseaux sociaux » n’ont ensuite cessé de se développer. Leur succès est d’abord dû au fait qu’ils constituent autant d’espaces privilégiés de socialisation virtuelle. Dans Comment le Web change le monde, Francis Pisani et Dominique Piotet parlent d’« alchimie des multitudes » pour qualifier la façon dont la Toile recompose les rapports humains. Mais peut-on vraiment parler d’émergence d’une nouvelle forme de sociabilité ? Oui et non. Des réseaux sans frontières se forment un peu partout, mais ceux qui leur appartiennent restent en définitive seuls derrière leur écran. On « communique » d’autant plus qu’on n’a rien à dire. On a des amis partout, mais on ne les a jamais vus. Difficile dans ces conditions de parler de nouveau lien social.

Nombre de sociologues pensent que les « réseaux sociaux » d’Internet ne remédient pas à la fragmentation sociale, qui rend les gens inaptes à former et réaliser un projet commun, mais tend au contraire à l’aggraver. Dominique Wolton rappelle que l’information et la communication sont rarement synonymes. Bernard Stiegler, sociologue et philosophe, montre comment les industries culturelles et les technologies numériques, alors même qu’elles semblent valoriser avant tout la singularité des individus, aboutissent en réalité à ce que les « je » s’effacent au profit d’un « on » moutonnier. « Derrière la communication planétaire ultrarapide, prouesse technique indéniable, affirme Paul Virilio, on voit apparaître des risques de conditionnement que tout l’appareil de propagande s’efforce de camoufler. »

La notion à retenir ici est celle de contre-productivité, qui avait en son temps été théorisée par Ivan Illich. Trop d’informations que l’on ne peut ni hiérarchiser ni vérifier équivalent à une absence d’informations. Les masses anonymes des grandes villes vivent dans de nouveaux déserts. L’accumulation d’images fait surgir un nouvel iconoclasme. La perte généralisée des repères fait exploser le nonsens. Le désir de liberté totale peut alors aussi bien s’inverser en dépendance absolue. On ne peut être libre que lorsque l’on peut maîtriser ce qui nous environne et nous domine. L’Homo numericus est, à bien des égards, un homme qui ne domine plus rien, parce que ses formes de vie de plus en plus « technomorphes » le mettent dans la dépendance totale de la technologie.

Une chose est sûre : l’ère numérique n’en est qu’à ses débuts. En juillet prochain, la firme américaine Fisher-Price lancera une nouvelle tablette électronique comprenant lecteur e-book, album de photos, lecteur MP3, logiciel de dessins et jeux vidéo. Particularité : elle sera destinée aux enfants de trois à six ans.

Merci au site www.lespecteacledumonde.fr pour cet excellent article que vous pouvez retrouver ici :

Mars 2010 par Alain de Benoist Le dossier

Alors ce qu’il faut comprendre avec cet article, c’est que nous sommes qu’au début de l’exposition des ondes, l’electrosmog se multiplie, s’intensifie ! Il va falloir apprendre à vivre avec et apprendre à se protéger.


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Principe de précaution pour la télephonie mobile

Non, le principe de précaution n’est pas synonyme de régression!

Christian Jacquiau, économiste, répond à Elie Arié. Pour lui, le principe de précaution est loin d’être un facteur de régression économique. Et il est des sujets bien trop sérieux pour être laissés entre les mains des seuls scientifiques.


Thomas Claveirole - Flickr - CC 

Thomas Claveirole – Flickr – CC
Jamais comme aujourd’hui la société ne s’est projetée dans une fuite en avant dopée par une suprématie du court terme confinant à la caricature. La croissance économique à tout prix ! 

Mais dans quel but ? Pour quoi faire ? Et surtout… pour qui ?

A court d’arguments, de pseudos progressistes – dont Elie Arié s’est fait le porte-parole dans ces colonnes – tentent d’agiter l’épouvantail de la régression économique pour dénier toute légitimité au principe de précaution.
Comme si le progrès économique ne pouvait reposer que sur ce dogme consistant au nom du modernisme à admettre – en dehors de tout débat démocratique – la supériorité prétendument indiscutable d’experts en expertises payés par leurs mandants pour répandre l’indépassable et quasi religieuse bonne parole scientifique.

Le progrès (la fameuse croissance) économique de quelques oligopoles, sans aucun doute. Mais à quoi bon puisque le progrès social a quant à lui été consciencieusement déconnecté de cette croissance au nom de laquelle tous les coups sont permis ?

Pire encore, puisque l’ultralibéralisme mondialisé porte, inscrit dans ses gènes, la régression sociale pour corollaire à la sacro-sainte croissance économique.

En rien, nulle part, personne ne réclame le risque zéro. Ce serait absurde. Mais pourquoi tout ce qui touche à la science contemporaine relève-t-il d’une croyance quasi mystique, d’un obscurantisme quasi religieux ?

Le principe dit de précaution n’est-il pas justement d’évaluer dans la plus grande transparence et de la façon la plus objective possible – c’est-à-dire en dehors de toutes pressions hiérarchiques, financières et politiques –  les risques potentiels encourus.

À charge pour la société d’en mesurer sereinement les enjeux, de se considérer comme suffisamment informée ou non et de prendre en responsabilité les décisions qui la concernent en premier chef.

Elle doit pouvoir le faire sereinement et indépendamment.

Combien étaient les éminents médecins appelés par Elie Arié en renfort de sa démonstration pour « affirmer, lors de la mise en circulation des premiers trains, que l’organisme humain ne supporterait jamais des vitesses de 40 km/heure » alors que des trains de marchandises circulaient à des vitesses supérieures, bien avant que ne se généralise le transport de passagers. Et que si les cheminots ne l’avaient physiquement supporté…

Combien en revanche – pour des raisons de prospérité économique et d’intérêts personnels bien compris – ont ignoré la question de l’amiante dans l’industrie et dans les bâtiments, celle de la lucrative commercialisation d’un sang souillé que l’on savait contaminé, celle de l’exposition de militaires aux radiations atomiques, de la prolifération des OGM, des nanotechnologies et de bien d’autres ?

Combien refusent encore – au nom du bonheur économique – le lien entre la prolifération des cancers et le recours massif aux intrants chimiques (pesticides insecticides fongicides et autres engrais de synthèse) dans l’agriculture productiviste et intensive pourtant admis aujourd’hui par une communauté de plus en plus large d’éminents cancérologues ?

La question n’est pas celle, stupide incontestablement, de savoir si une société peut fonctionner sur la base d’un risque zéro ou non.

Elle est en revanche de savoir qui prend le risque ? Au profit de qui ? Pourquoi ? Comment ? Qui en subira les conséquences ? Et qui l’assumera ?

En un mot le risque mais… pour qui ?

En quoi le fait de partir en vacances en voiture le 15 août (les congés payés, pour ce qu’il reste des droits acquis sociaux, font encore parti de la panoplie des salariés, même si les temps changent…) interdirait-il de se documenter sur la nocivité des antennes-relais et la prolifération des ondes électromagnétiques au point d’en ignorer, par exemple, le rapport d’études internationales publié par le Bioinitiative Working Group sur les dangers des émissions type téléphonie mobile (téléphone portable, antennes relais GSM, UMTS, ondes Wifi, Wimax, Bluetooth, téléphone sans fil…) pour la santé ?

Le principe de précaution n’a pas entraîné « l’interdiction totale de l’automobile », fait observer notre docteur ès imprévoyance. Incontestablement ! Mais il a tout de même permis d’en faire évoluer les équipements de sécurité actifs : ABS (Antiblockiersystem), AFU (Assistance au Freinage d’Urgence), ESP (Electronic Stability Programme) et passifs (ceintures de sécurité à prétention, airbags, appuie-têtes réactifs en cas de chocs arrière,  dispositifs anti-intrusion des éléments mécaniques coulissants sous l’habitacle en cas de choc frontal, etc.).

Loin d’être une concession faite aux adeptes de la décroissance, l’application du principe de précaution a été en la matière un facteur d’accélération de renouvellement du parc automobile et donc… de la consommation !

Les assureurs, qui n’ont rien de philanthropes, couvrent d’ailleurs sans rechigner les risques liés à l’usage de bolides de plus de 500 chevaux dépassant allègrement le seuil des 300 km/h. Aucune compagnie d’assurances n’accepte en revanche de couvrir les opérateurs de la téléphonie mobile pour les conséquences sanitaires éventuelles liées à l’usage du téléphone portable.

En professionnels du risque, lorsqu’il le faut, les assureurs appliquent le principe de précaution… à leurs propres intérêts.

Les OGM qui ont ruiné tant de petits paysans dans les pays qu’on appelle pudiquement du Sud pour ne pas avoir à les qualifier de pauvres sont une parfaite illustration de cette mainmise économique d’une poignée d’entreprises transnationales sur les semences agricoles rendant obligatoire pour le paysan le paiement annuel d’une redevance à ceux qui s’en sont octroyés la paternité.

Contester ce droit peut effectivement être perçu comme une menace de « régression économique »… pour les  Monsanto, Basf Agro, Bayer CropScience, Dow AgroSciences, Dupont de Nemours et autres Syngeta.

Fumer, boire de l’alcool au-delà du raisonnable, circuler à moto, avoir des rapports sexuels non protégés, relèvent de choix individuels et personnels qui ne peuvent être comparés à d’autres risques pris pour notre compte et à notre insu.

Qui peut encore croire en cette religion des temps modernes qui conditionne la prospérité sociale et sociétale à la croissance infinie d’une consommation matérielle, elle même tributaire d’une science aujourd’hui totalement asservie aux puissances financières dont les critères de performance ne se mesurent qu’en termes monétaires sur le court terme ?

Les antennes relais, les OGM, les nanotechnologies et toutes les autres menaces qui pèsent sur notre avenir débordent aujourd’hui le cadre des cercles qui les ont vu naître pour devenir de véritables enjeux de société.

Ce sont des sujets bien trop sérieux pour être laissés entre les mains des seuls scientifiques.


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Pourquoi le WI-FI est dangereux ? Selon Robin des Toits

Robin des Toits !

Les défenseurs de l’innocuité des ondes “type téléphonie mobile” (téléphone portable, Wi-fi, Wimax, sans fil DECT…) les amalgament à celles de la radio et de la télévision pour les faire apparaitre inoffensive. Or, il s’agit de micro-ondes pulsées en extrêmement basses fréquences alors que les ondes de la radio et de la TV sont des ondes émises de façon continue en deça des micro-ondes.
Les ondes du Wi-fi, du Bluetooth et du téléphone sans fil DECT (et du Babyphone) sont composées d’une porteuse micro-onde (hyperfréquences) à 2,4 Ghz, qui est la fréquence d’agitation des molécules d’eau utilisée dans les fours micro-ondes, à une puissance 1000 à 10 000 fois inférieure mais en permanence et accompagnées de fréquences extrêmement basses, “pulsées par saccades”. Idem du GSM et du Wimax à des fréquences micro-ondes allant de 900Mhz à 6 Ghz env.
L’effet biologique est une production de protéines de stress et une résonance avec les fréquences cérébrales. Ainsi, les pulses du portable et du Wi-fi désorganisent les processus physiologiques et détruisent des structures biochimiques : perte d’étanchéité de la barrière hémato-encéphalique ; baisse de production de la mélatonine et de l’acétylcholine (sommeil, mémoire, concentration …) ; déstabilisation des régulations membranaires et dommages génétiques irréversibles.
Il peut en résulter des pathologies du type insomnies, maux de tête, pertes de concentration et de mémoire, troubles cardiaques et de l’humeur, mais cela peut aller jusqu’aux cancers (cerveau, thyroïde, glande parotide …) Cet ensemble de symptômes est appelé “syndrome des micro-ondes” par les scientifiques militaires depuis les années 1960 (à l’époque où les militaires étaient exposés au radar, utilisant des micro-ondes pulsées de même nature). Aujourd’hui, il fait l’objet de travaux publiés.
Voir : http://www.robindestoits.org/_a228.html et http://www.robindestoits.org/_r14.html
On entend dire que si c’était si dangereux ça se saurait et qu’il n’est pas possible qu’une technologie autant utilisée puisse continuer d’exister si elle occasionnait tous ces dommages… On l’a aussi dit pour l’amiant et le tabac ! L’amiante a cessé d’être couverte par les assurances américaines dès 1913,,, Les ondes de la téléphonie mobile et du Wi-fi, elles, l’ont cessé de l’être en France depuis 2000. Cela se sait peu parce que les informations réelles sont étouffées par la version officielle.
Voir : http://www.robindestoits.org/_r93.html

Cependant, plusieurs institutions européennes ont confirmé la toxicité de la téléphonie mobile et du Wi-fi : c’est le cas du Parlement européen et de l’Agence européenne de l’environnement. De nombreux médecins ont également validé les travaux scientifiques traitant de cette toxicité. Ainsi, en Angleterre, en Allemagne et en Autriche, le Wi-fi a été interdit dans beaucoup d’écoles et l’Allemagne recommande officiellement depuis 2007 de préférer les connexions filaires.
Voir : http://www.robindestoits.org/_r27.html et http://www.robindestoits.org/_r92.html
C’est pourquoi, en attendant la reconnaissance officielle de sa toxicité, nous vous recommandons de désactiver le Wi-fi (activé par défaut sur les Box internet) et d’utiliser un câble de connexion filaire. Vous vous protégerez et vous protégerez vos voisins, qui peuvent être atteint d’électro- hypersensibilité (EHS). En France, une étude scientifique menée par l’ARTAC établit que l’EHS a une identité médicale sans aucun lien avec des perturbations psychologiques.Voir : http://www.robindestoits.org/_a731.html

De plus, l’Afsset, l’OMS et plusieurs états américains ont reconnu l’électro-hypersensibilité. Fin 2009 en Italie, un jugement de Cour d’Appel a établi un lien de causalité entre téléphone mobile et cancer. Voir : http://www.robindestoits.org/_a315.html ; http://www.robindestoits.org/_r84.html ; http://www.robindestoits.org/_a1014.html et http://www.robindestoits.org/_a1039.html
Mais en tant qu’utilisateur de Wi-fi, il vous paraîtra peut-être difficile de stopper votre connexion sans fil, tellement pratique et en apparence si moderne… Cependant, une connexion filaire est à la fois plus performante techniquement (plus stable et beaucoup plus rapide), moins accessible aux pirates et surtout sans danger pour la santé. Vous trouverez sur cette page les astuces pour remplacer votre Wi-fi par une connexion filaire fiable qui préservera votre santé : http://www.robindestoits.org/_a227.html

Je vous rappelle l’adresse de l’association, incontournable sur les problématiques d’ONDES : http://www.robindestoits.org

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Le téléphone portable, dangereux pour la santé ?

Dangerosité du téléphone portable pour la santé ?

vendredi 23.04.2010, 06:00 – Direct Lille

© ARNAUD ROBIN (ARCHIVES) © ARNAUD ROBIN (ARCHIVES)

Avoir son téléphone mobile près de son oreiller. Une habitude que nous sommes de plus en plus nombreux à prendre… sans se soucier des conséquences à long terme pour la santé.

Une exposition sur les ondes électromagnétiques se tient actuellement à Roubaix. Plus d’explications avec Pierre Le Ruz, expert européen en nuisances électromagnétiques et en radioprotection présent dans la métropole jeudi.
– Quelles sont les conséquences des ondes éléctromagnétiques sur notre santé ?

« L’étude Interphone diligentée par l’Organisation mondiale de la santé, qui doit déterminer si l’utilisation des téléphones portables accroît le risque de cancer, tarde à sortir. Il y a cependant trois effets qui sont clairement connus pour le long terme comme la tumeur au cerveau, l’adénome du nerf auditif ou encore des cancers de l’appareil thyroïde. (…) Tout le monde sait qu’il y a des problèmes, mais il n’y a aucune législation française. » – La question de la dangerosité de ces ondes ne date pas d’aujourd’hui…
« Non, elle date même des années 90. Les militaires américains en poste à l’ambassade de Moscou ont été exposés à des ondes électromagnétiques parce qu’ils étaient surveillés par des appareils russes. Les médecins de l’armée ont parlé de syndrome des micro-ondes, en montrant que les champs électromagnétiques pouvaient causer des troubles neurologiques et immunitaires, ainsi que certains types de cancers comme le lymphome ou encore la leucémie.
» – Quelles sont donc les précautions à prendre ?

« Il faut éloigner le téléphone au moment où il recherche le correspondant car c’est à ce moment-là qu’il émet le plus. Ne pas mettre son téléphone sur la table de nuit et l’éloigner le plus possible. Il y a des personnes qui s’en servent comme réveil mais même éteint, il émet quand même. L’idéal c’est de le mettre à deux mètres de soi. Éviter également de téléphoner à l’intérieur d’un véhicule car la réception et l’émission sont moins bonnes dans un lieu confiné comme une voiture, obligeant le téléphone à émettre plus de puissance. Enfin, préférer utiliser un kit mains libres qui éloigne le téléphone mobile de la tête. » Propos recueillis par S. A.

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Les Québécois, champions des cancers liés à l’electrosmog

Electromsmog au Québec

Un dossier fort intéressant développé dans un article Québécois de la maison du 21ème siècle sur l’ electrosmog : A lire ici impérativement !56 CEM urgence.

Résumé et extraits :

Il y a urgence car nous serions le peuple le plus exposé aux champs magnétiques de 60 Hertz au monde. Heureusement, nous pouvons réduire notre exposition au moyen de plusieurs mesures abordables qui permettent d’atténuer les symptômes d’électro­hypersensibilité et de prévenir, voire de contribuer à guérir, les maladies.
par André Fauteux

Les Québécois occupent le premier rang au pays, sinon au monde, des peuples exposés aux champs magnétiques émis par le courant électrique, et ils affichent les taux les plus élevés au Canada pour trois types de cancers soupçonnées d’être causés notamment par cette forme de pollution. Selon l’Agence fédérale de santé publique, les Québécois, tous groupes d’âges confondus, présentent le plus haut taux d’incidence des cancers du cerveau et du sein, ainsi que de la leucémie lymphocytaire aiguë qui est également le cancer qui affecte le plus les enfants. D’ailleurs, c’est aussi au Québec que l’on retrouve l’incidence globale de cancer la plus élevée au pays chez les enfants de 0 à 9 ans. Et c’est sans parler de nos autres records canadiens, notamment en matière de suicide. Bien que non concluantes, diverses études ont lié l’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) à la dépression.
On ignore si cette triste situation québécoise est le fait du hasard ou d’autres facteurs (tabagisme, malbouffe, sédentarité, pollution en provenance des États-Unis, etc.). Quoi qu’il en soit, elle est « très préoccupante », selon le neurotoxicologue David Carpenter, directeur de l’Institute for Health and the Environment de l’Université d’Albany (New York). « Ça m’inquiète beaucoup, a-t-il affirmé en entrevue téléphonique. Si nous sommes exposés à des niveaux élevés d’électro- magnétisme de très basses fréquences (60 Hertz) ainsi qu’à des radiofréquences (émises par les appareils sans fil), l’effet est additif et peut-être synergique. » Durant les années 1980, le Dr Carpenter avait dirigé une série d’études sur les CEM. L’une d’elles avait révélé que, contrairement aux enfants en santé, la majorité des enfants atteints de cancer vivaient dans des maisons situées à proximité d’une ligne de transmission ou de distribution locale d’électricité qui les exposait à des champs magnétiques élevés. L’État de New York avait ensuite annulé son projet de construction de lignes à haute tension transportant de l’électricité en provenance du projet hydro-québécois de Grande Baleine, qui fut abandonné.

Chauffage électrique et erreurs de câblage

Or, les Québécois sont deux fois plus exposés aux champs magnétiques de 60 Hertz que les Américains et vingt fois plus que les Européens qui utilisent la tension de 220 volts pour tous leurs besoins d’électricité, ce qui les expose plutôt à des champs électriques élevés, rapporte Andrew Michrowski, directeur de l’Association planétaire pour l’assainissement de l’énergie, une société savante établie à Ottawa. Les champs magnétiques, eux, sont émis non pas par la tension électrique (voltage) mais par l’intensité du courant (ampérage) qui circule quand l’électricité est consommée. En matière de champs magnétiques, « le Québec a une exposition moyenne supérieure à celle des autres provinces ou autres pays étudiés », confirme l’Institut national de santé publique du Québec (inspq.qc.ca).
Selon l’INSPQ, cela s’expliquerait par le fait qu’environ 70 % de nos maisons sont chauffées à l’électricité, une situation très rare, voire unique en climat froid. C’est d’ailleurs en hiver que l’intensité des champs magnétiques est la plus élevée. Cela peut « s’expliquer par la demande en énergie plus forte en hiver pour l’alimentation des systèmes de chauffage », affirmait l’INSPQ dans son rapport Exposition aux champs électromagnétiques : mise à jour des risques pour la santé et pertinence de la mise en oeuvre du principe de précaution, publié en décembre 2006.
Mais notre surexposition n’est pas seulement due au chauffage électrique, affirme Andrew Michrowski. En 1996, ce spécialiste de l’electrosmog a étudié les niveaux et sources de cette forme de pollution dans les maisons canadiennes pour le compte de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL – résumé : 21esiecle.qc.ca/cemcanadiennes).

« Les champs magnétiques élevés sont surtout dus à des erreurs de câblage, au courant qui circule sur l’aqueduc métallique sur lequel on insiste pour effectuer de multiples mises à la terre, ainsi qu’à la présence de nombreuses lignes de transmission, dit-il. Plusieurs d’entre elles servent à exporter de l’électricité qui n’a pas nécessairement été optimisée afin d’atténuer les champs magnétiques.»

« Des études en cours dans le cadre du National Toxicology Program américain devraient répondre à certaines incertitudes soulevées dans la littérature scientfique quant aux liens possibles entre l’usage des téléphones portables et l’apparition de tumeurs crâniennes. Cependant, il ne faudrait pas oublier que les niveaux élevés de cancers au Québec sont aussi influencés par les produits chimiques de toute sorte auxquels nous sommes confrontés à chaque instant et pour certains depuis de nombreuses années.»
– Claude Emond, toxicologue expert en évaluation des risques et en nanosécurité, professeur adjoint de clinique au Département de santé environnementale et santé au travail de l’Université de Montréal.

Les symptômes d’électrohypersensibilité sont bel et bien causés par diverses fréquences électromagnétiques, selon les travaux de l’oncologue parisien Dominique Belpomme. (artac.info)

Incidence des cancers liés à l’electrosmog

Taux moyens par 100 000 habitants pour la période 1997 à 2006, âges et sexes confondus (sauf indication contraire).
Type de cancer
Leucémie lymphocytaire aiguë (LLA)
LLA (enfants de 5 à 9 ans)
Québec                  Canada
1,49                           1,28
3,71                           3,02
Cerveau 7,03           5,77
Sein 55,43              50,20
Tous les cancers (0-4 ans)    25,28    21,50
Tous les cancers (5-9 ans)    12,65    9,26

Source : Cartes de l’incidence du cancer dsol-smed.phac-aspc.gc.ca/dsol-smed/cancer/index-fra.php

Nombre d’études liant cancers et champs magnétiques
(Études significatives, en date de 2002.)
Leucémie lymphocytaire aiguë : 48 études, dont 16 chez les enfants
Cancer du cerveau : 31 études, dont 6 chez les enfants
Cancer du sein : 29 études, dont 12 chez les hommes
Source : Michael J. O’Carroll et Denis L. Henshaw, 2007. Comment on Developing Policy in the Face of Scientific Uncertainty: Interpreting 0.3 μT or 0.4 μT Cutpoints from EMF Epidemiologic Studies by Kheifets et al. in Risk Analysis, 25(4), 927–935. Transmis par powerwatch.org.uk

Selon Andrew Michrowski, ces problèmes pourraient facilement être réglés s’il y avait une volonté politique. «Lors d’une rencontre avec des experts d’Hydro-Québec tenue au bureau du premier ministre à Montréal en 1996, j’ai affirmé que l’on pourrait réduire les champs magnétiques de 60 Hertz à des niveaux sécuritaires — quatre à dix fois plus faibles en investissant seulement 15 millions de dollars sur cinq ans. La stratégie consisterait à équi- librer la quantité de courant circulant sur les lignes de transmission et de distribution. Ceci, notamment, en réglant les fuites de courant dues aux mises à la terre faites sur les entrées d’eau métalliques, en rapprochant les conduc- teurs en parallèle les uns des autres, en formant les électriciens et les inspecteurs en bâtiment, etc.» Le statu quo coûte des milliards en frais de santé à la province, plaide M. Michrowski. « Un seul cas de leucémie coûte 7 millions de dollars US à la société», rapporte la consul- tante américaine Cindy Sage. En 2007, cette dernière fut l’un des principaux auteurs d’un rapport historique (bioinitiative. org) fondé sur l’analyse de plus de 2 000 études scientifiques portant sur les effets de l’electrosmog. Réalisé par 14 experts indépendants, dont le Dr Carpenter, ce rapport a incité le Parlement européen à préconiser l’application du principe de précaution en la matière (lire notre numéro d’été 2009).

Québec ignore les appels à la prudence

Les experts de l’INSPQ s’intéressent depuis 1987 aux politiques d’évitement prudent des champs électromagnétiques de 60 Hertz adoptées par certains pays dont l’Italie, la Suisse, la Suède, la Russie et la Chine.

En 1991, trois conseillers scientifiques du ministère de la Santé et des services sociaux du Québec recommandaient notamment que le gouvernement éduque le grand public et réduise l’exposition humaine aux CEM. Puis en 2000, et à nouveau en 2006, l’INSPQ réitérait leur proposition de créer un groupe de travail intersectoriel chargé d’établir les éléments d’une politique de précaution qui tiendrait compte des incidences sociales et économiques des mesures d’atténuation (tinyurl.com/cem-inspq). Des recommandations qui ont été ignorées. «Les études scientifiques disponibles à ce jour n’ont pas pu établir de lien causal entre le cancer et l’exposition aux champs électromagnétiques… Nous croyons qu’il n’est pas encore pertinent d’établir un comité intersectoriel qui viserait l’application du principe de précaution », nous expliquait récem- ment Karine Rivard, l’attachée de presse du ministre Yves Bolduc. Les principales sources d’information québécoises sur les CEM destinées au grand public sont le site Web d’Hydro-Québec ainsi que l’Électrium, le musée de l’électricité construit au coût de 2 millions $ par la société d’État en 1991. « Les niveaux de champs que vous rapportez respectent largement les recommandations de la Commission inter- nationale de protection contre les rayonnements non ionisants », mieux connue sous son acronyme anglais ICNIRP, affirmait en 2008 Flavie Côté, attachée de presse chez Hydro- Québec. «Votre interprétation semble différer de celle des scientifiques de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et de Santé Canada.»
En effet, le site Internet du ministère fédéral est rassurant: «Pas besoin de chercher à se protéger de l’exposition quotidienne normale aux champs électriques et magnétiques de fréquences extrêmement basses. Il n’y a aucune preuve concluante de dommages causés par des expositions à des niveaux trouvés normalement dans les environnements domestiques. »

La plupart des pays et l’OMS se fient à la limite d’exposition grand public de 1 000 mil- ligauss (mG) — 100 microtesla (μT) d’après le système international — recommandée par l’ICNIRP. Or, le risque accru de leucémie infantile débute à une exposition chronique presque mille fois inférieure. En effet, une étude a rapporté un doublement du risque à partir d’une dose de 1,4 mG en moyenne sur 24 heures. Il faut savoir que les recommandations de l’lCNIRP ne tiennent compte que des effets thermiques des CEM à court terme. Ils ignorent les risques d’effets non thermiques à long terme comme le cancer, déplorent de très nombreux experts indépendants, notamment ceux qui ont participé au rapport BioInitiative. Or, en 2007, l’OMS affirmait que l’application du principe de précaution était indiquée «à condition de ne pas compromettre les bénéfices sanitaires, sociaux et économiques qu’apporte    l’électricité »    (who.int/peh-emf/publications/Complet_DEC_2007.pdf).    C’est d’ailleurs l’approche adoptée par les Européens. Et c’est dans cette optique que le site de la Société canadienne du cancer (cancer.ca) offre des conseils pour réduire l’exposition aux CEM.

DOSSIER EXCLUSIF

Crainte d’une épidémie


«L’expansion rapide des nouvelles technologies sans fil et la longue période de latence dans le développement de maladies sérieuses comme le cancer du cerveau, signifie que l’absence d’action immédiate pour réduire les risques pourrait mener à une épidémie future de maladies potentiellement mortelles, écrivaient Mme Sage et le Dr Carpenter en 20091. Peu importe que les associations [entre l’exposition à l’électromagnétisme et l’apparition de maladies] soient ou non causales, leur puissance est suffisamment forte pour justifier une prise d’action impérative afin de réduire l’exposition, particulièrement chez les fœtus et les enfants.»

« Peut-être cancérogènes »

Le lien statistique le plus solide concerne le doublement du risque de leucémie chez les enfants couramment exposés à une dose quotidienne moyenne d’au moins 3 mG. Ces données ont incité le Centre international de recherche sur le cancer, rattaché à l’OMS, à classer en 2001 les champs magnétiques de 60 Hertz comme étant « peut-être cancé- rogènes ». « Il y a peu de doute que l’exposition aux champs magnétiques résidentiels durant la grossesse, ou en bas âge, soit une des causes de jusqu’à 80 % des cas de leucémie infan- tile », nous a affirmé le Dr David Carpenter en entrevue. L’INSPQ estime plutôt que cette proportion se situerait entre 9 et 14 %. Cet organisme caractérise le risque de « potentiel » et «très faible» avec possiblement environ sept nouveaux cas de leucémie causés annuel- lement par les champs magnétiques parmi les enfants québécois.
Mais ce n’est que la pointe de l’iceberg. Il est reconnu depuis les années 1980 qu’au-delà de la possibilité de causer le cancer, électromagnétisme nourrit la maladie, comme en témoignent diverses études citées dans le rapport BioInitiative. En effet, le taux de décès est plus élevé chez les enfants leucémiques exposés de façon chronique à un champ de 2 mG selon une étude, et de 3 mG selon une autre. D’autres recherches ont révélé qu’une sur- exposition durant l’enfance augmente le risque de cancer à l’âge adulte. De plus, des scientifi- ques ont constaté que les champs magnétiques inhibent la capacité du médicament Tamoxifen;à lutter contre la prolifération des cellules cancéreuses dans le sein humain. « Plusieurs chercheurs ont observé l’accélération de la prolifé- ration de cellules cancéreuses exposées à de faibles niveaux de champs magnétiques, confirme Andrew Michrowski. Ce fut un des principaux arguments qui justifiait le refus de l’État de New York d’acheter l’électricité en provenance de Grande-Baleine.»

Évitement prudent

Les auteurs du rapport BioInitiative recommandent d’éviter de s’exposer à une dose quotidienne de champs magnétiques dépassant 1 mG. Or, en 1999, 21,4 % des enfants québécois subissaient une exposition moyenne supérieure à 2 mG, selon des chercheurs d’Hydro-Québec cités dans le rapport de l’INSPQ. Et en 2002, 7 % des Québécois étaient exposés à un champ de plus de 4 mG, soit deux fois plus qu’aux États-Unis. « Nous avons observé des pourcentages bien plus élevés dans notre étude réalisée pour la SCHL en 1996, relate Andrew Michrowski. De 25 à 30 % des Québécois visités étaient surexposés à long terme dans leur cuisine et leur chambre à coucher. Heureusement, la proportion avait chuté à 15-20 % lorsque j’ai inspecté une dizaine de maisons montréalaises pour le magazine Protégez-Vous en 2008. C’est sans doute parce que les gens sont mieux informés et qu’ils se protègent davantage. De plus, les champs sont plus faibles dans les maisons plus récentes puisque leur construction respecte davantage le Code de l’électricité.»

Vers une norme de précaution ?

Dans une ébauche de rapport datant de 1995, le Conseil national de protection contre les radiations (NRPC) recommandait au gouvernement américain d’adopter une norme limitant à 2 mG le niveau d’exposition du public aux champs magnétiques émis par les lignes à haute tension. C’est d’ailleurs la norme établie depuis belle lurette pour l’exposition aux champs électromagnétiques des écrans cathodiques si on reste à une distance de 30 cm (2 pieds). La norme recommandée par le NRPC concernait les nouvelles lignes électriques et les nouveaux bâtiments financés par le gouvernement américain.
Ce fameux rapport, que le NRPC a préparé pendant neuf ans, ne fut jamais publié. Après que son ébauche ait été divulguée aux médias, le gouvernement américain l’a jugé trop radical. Il faut dire que son appli- cation aurait été très coûteuse pour les compagnies d’électricité. Mais les coûts de l’inaction pourraient être bien plus élevés.

Plusieurs maladies sont liées à l’electrosmog

Selon une revue de la littérature effectuée par le Dr Stephen J. Genuis*, un médecin affilié à l’Université de l’Alberta, l’électromagnétisme est lié à une foule d’autres problèmes de santé — cardiaques, dermatolo­giques, neurologiques (insomnie, fatigue chronique, pertes de mémoire, hyperactivité, troubles d’apprentissage, sclérose en plaques, sclérose latérale amyotrophique, suicide, dépression et autres maladies psychia­ triques, etc.) — et de reproduction (anormalités des spermatozoïdes, fausses couches, naissances prématurées, mortalités fœtales tardives, anomalies congénitales), ainsi qu’à l’asthme et au diabète.

Électrohypersensibilité

Le problème, c’est que selon l’OMS, aucune étude n’a encore démontré de façon définitive que les CEM sont la cause des nombreux symptômes dont se plaignent les gens qui se disent électrohypersensibles — dont l’ancienne première ministre de la Norvège et mère du développement durable Gro Harlem Brundtland. Faux, affirme l’oncolo­gue parisien Dominique Belpomme qui étudie depuis 2008 ce qu’il nomme le syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (SICEM) et qui compte publier sur le sujet d’ici la fin de l’année. Son équipe étudie présentement, sous la direction scientifique du professeur Luc Montagnier, lauréat du prix Nobel de médecine 2008, les effets des CEM sur un groupe de 300 personnes électrohypersensibles (plus de détails sur artac.info). Le chercheur a pu confirmer que ces individus réagissent à diverses fréquences électromagné­ tiques, du courant domestique aux radiofréquences émises par les appareils sans fil. Leur état de santé varie selon leur degré de sensibilité ainsi que la durée et l’intensité de l’exposition. Les premiers symptômes incluent maux de tête, problèmes cardiaques, digestifs et neurologiques, ainsi que douleurs cutanées et musculaires. S’ajoutent ensuite l’insom­ nie, la fatigue chronique et la dépression accompagnées d’irritabilité et de violence verbale ou même de tendance suicidaire publique» (emphase de l’auteur). Selon Dominique Belpomme, cette maladie méconnue du corps médical est bien réelle et «certainement beaucoup plus grave que les cancers induits par les CEM en terme de santé publique». Il dit craindre particulièrement pour la santé des enfants et des adolescents, et il soutient que la combinaison des pollu­ tions chimiques et électromagnétiques serait à l’origine de certaines formes d’autisme et de maladies d’Alzheimer et de Parkinson.
Des études poussées seront nécessaires pour convaincre la commu­ nauté scientifique. Toutefois, le financement de recherches indépendantes et de qualité sur les effets des CEM a toujours fait cruellement défaut. La plupart des recherches ayant conclu à une absence de danger ont été financées par les compagnies d’électricité et de téléphonie cellulaire, et la vaste majorité démontrent de sérieuses failles méthodologiques, dénonce le rapport BioInitiative. Et plusieurs des chercheurs indépen­ dants qui ont sonné l’alarme ont perdu leurs fonds de recherche et ont été victimes de discrimination et d’attaques personnelles concernant leur intégrité scientifique, déplorait en 2009 la directrice générale de l’Agence européenne de l’Environnement, Jacqueline McGlade. Jusqu’ici, les études n’ont pas pu observer un mécanisme biologique par lequel les CEM seraient à l’origine d’un cancer — le fameux lien de cause à effet. Néanmoins, plusieurs experts ont déjà établi que l’electrosmog pourrait favoriser le développe­ ment de cancers et autres maladies en affectant les activités électriques et chimiques du corps humain. Ainsi, le stress électromagnétique peut affecter la division des cellules, la synthèse de l’ADN et la formation de radicaux libres nocifs. Il peut également perturber le transport de divers éléments dont les ions de calcium, atténuant notamment la sécrétion d’insuline. Les hautes fréquences ouvrent la barrière hémato­encéphalique sensée filtrer les polluants dans le sang pénétrant le cerveau, et les champs magnétiques de 60 Hertz (tout comme la lumière) réduisent la produc­ tion de mélatonine, une hormone essentielle au sommeil ainsi qu’à la lutte contre la dépression et la croissance des tumeurs.

D’ailleurs, la réduction de l’exposition à l’electrosmog peut avoir des effets bénéfiques spectaculaires, rapporte le Dr Genuis: ainsi une femme pu donner naissance à un enfant après avoir fait six fausses couches consécutives; les maux de tête et les étourdissements d’une autre ont disparu quand elle a arrêté d’utiliser une brosse à dents électrique six fois par jour; un garçon de 17 ans a cessé d’être dépressif et agressif après avoir changé de chambre à coucher — son lit était situé à côté de l’entrée électrique qui l’exposait à un champ de plus de 200 mG; et l’insomnie chronique de nombreuses personnes est disparue dans des environnements électromagnétiques neutres.L’oncologue français est convaincu que l’electrosmog est bel et bien la cause de ce syndrome qui est déjà reconnu comme un handicap par la Suède (feb.se): les symptômes apparaissent ou disparaissent spontanément selon la présence ou non de champs électromagné­  ayant réduit des années d’exposition aux champs magnétiques émistiques, et ils se manifestent également chez les animaux exposés par une machine à coudre et par des tubes fluorescents a finalement

Une urgence négligée

Le nombre d’électrohypersensibles frise les 10 % (l’OMS parlait de 1,5 à 3 % en 2006) et augmente de façon importante depuis les années 1990 avec la multiplication des sources d’émissions électromagnétiques, relate le Dr Belpomme. Ce médecin soupçonne qu’une susceptibilité génétique et une intoxication aux métaux lourds comme le mercure seraient parmi les facteurs en cause. Il affirme que la progression extrêmement rapide de l’incidence du syndrome et la sévérité des symptômes « obligent sans nul doute à des mesures urgentes de santé.

Comment se protéger

L’intensité des champs magnétiques est proportionnelle au flux de courant. L’exposition s’intensifie donc avec la densification des quartiers et l’augmentation de la consommation électrique. C’est pourquoi elle est plus élevée en hiver dans les immeubles à logements multiples urbains. La meilleure façon de se protéger est donc de s’éloigner des sources émettrices car habituellement l’intensité du champ diminue rapidement à distance.
La plupart des études épidémiologiques ont porté sur les puissantes lignes à haute tension. Dans le cas du Québec, cette tension mesure de 120 à 735 kilovolts (kV). Certaines études ont révélé que les taux de cancer sont plus élevés dans un périmètre de 200 mètres de ces lignes de transport de l’électricité produite dans des centrales. «Aujourd’hui, le nouveau problème c’est que ces lignes transportent aussi des radiofréquences et des micro­ondes nocives dont les niveaux doubleront aux six mois jusqu’à ce que l’usage des technologies sans fil se stabilise», affirme Andrew Michrowski. Ces hautes fréquences transitoires (HFT) pénètrent dans nos mai­ sons par les lignes de distribution de quartier, et elles sont aussi générées par les appareils électroniques et les erreurs de câblage si fréquentes dans les maisons moins récentes. Les HFT ont été associées à des taux très élevés de cancer de l’utérus, de la thyroïde et de la peau (mélanome malin) lors d’une étude réalisée dans une école de La Quinta, en Californie. Les auteurs de l’étude, le Dr Sam Milham et l’ingénieur Lloyd Morgan, soupçonnent que ces HFT pourraient être la composante des CEM qui déclencherait le cancer.

Selon ce qu’Hydro­Québec a affirmé à La Presse, pour se soustraire à des champs de 2 mG, il faut s’éloigner d’au moins 40 mètres des lignes de 120 kV, d’au moins 40 à 60 mètres de celles de 315 kV, et d’un peu plus de 100 mètres de celles de 735 kV. À plus grande distance, les champs magnétiques sont indétectables, mais les ions émis par la haute tension concentrent les polluants de l’air. Cette pollution rayonne jusqu’à 200 m autour des lignes de 735 kV.

Au Québec, à peine 2 % des maisons sont situées à 75 mètres ou moins d’une ligne à haute tension, la zone la plus risquée. La plupart des expositions élevées et prolongées aux champs magnétiques sont donc causées par les émissions provenant des lignes de distribution primaire (reliant un poste à un transformateur) situées à une distance de moins de 40 mètres des maisons, ainsi que par diverses sources domestiques: certains câbles et appareils électriques, et surtout les circuits de mise à la terre (MALT) branchés sur la plomberie métallique. Ces derniers génèrent souvent de puissants champs dans les maisons, notamment dans les radiateurs à eau chaude. Certaines violations du Code de l’électricité ou des circuits et appareils défectueux génèrent également des champs élevés.
Mesures de précaution

Si l’electrosmog vous inquiète, la première chose à faire est de mesurer les champs magnétiques dans les endroits où vous passez le plus de temps, à l’aide d’un appareil appelé gaussmètre. Pour obtenir un tel appareil ainsi qu’une liste d’inspecteurs formés en la matière, consultez le site essentia.ca.

Voici des moyens de réduire votre exposition:

❚ Faire inspecter l’entrée électrique et son panneau principal par un
électricien afin de corriger toute erreur de câblage ou de MALT pouvant émettre des champs magnétiques élevés jusqu’à une distance de 3 mètres. « Lorsqu’il n’y a pas d’erreur de câblage, une distance de 60 cm (2 pi) est en général suffisamment sécuritaire», affirme Andrew Michrowski.
❚ Remplacer une section de l’entrée d’eau métallique par 10 à 15 cm de plastique ou transférer la MALT branchée sur l’aqueduc vers des tiges métalliques enfouies serait utile dans jusqu’à 25 % des maisons, selon Andrew Michrowski. Ces manœuvres, qui peuvent être dangereuses, ne devraient être effectuées que par un électri­ cien. Pour les autres maisons à problème, l’installation d’une pièce d’accouplement pour courant résiduel sur le réseau d’Hydro­Québec rendrait la MALT sur l’aqueduc moins attirante pour le courant que celle du poste de transformation le plus près.
❚ Dormir dans une chambre totalement obscure et libre de champs magnétiques à la hauteur du lit, afin de ne pas nuire à la production de mélatonine par la glande pinéale.
❚ Autantquepossible,éviterdepasserplusieursheuresparjoursans pause à moins de 60 à 90 cm (2-3 pi) des appareils électriques comme un radio­réveil, une lampe fluocompacte, une plinthe chauf­ fante, une machine à coudre durant la grossesse (exposition associée à des fausses couches ainsi qu’à la leucémie et au cancer du cerveau chez l’enfant) et un écran cathodique. Les écrans à cristaux liquides émettent moins de champs magnétiques, mais il faut se tenir à au moins 2 à 3 mètres des appareils qui en émettent le plus, comme un écran au plasma ou un four à micro­ondes.
❚ «Prendre des pauses si possible aux 30 minutes en vous éloignant des appareils électriques afin d’éviter de surexposer vos organes fragiles — cœur, cerveau, organes génitaux, etc.» —, explique Andrew Michrowski. Ne pas oublier que les champs magnétiques traversent les matériaux. Ils ne peuvent être blindés que par un alliage métallique très coûteux, le muMetal. Celui­ci permet, selon M. Michrowski, de réduire jusqu’à vingt fois les champs magnétiques émis par les machines à coudre industrielles.
❚ Éviterdedormirsurunlitd’eau(chaufféparunélémentélectrique) ou avec une couverture électrique, ou les débrancher au moment d’aller au lit.
❚ Éteindrelesplanchersradiantsélectriquesd’anciennegénérationqui émettent jusqu’à 100 mG au plancher, en entrant dans une pièce. Mesurer l’intensité des champs émis par les plafonds radiants élec­ triques au niveau de la tête des adultes et du plancher à l’étage.
❚ Minimiser l’usage du séchoir à cheveux et du rasoir électrique (bien que l’exposition soit courte, elle est très intense).
❚ Économiser l’électricité.

Finalement, que dire des radiofréquences (3 kiloHertz à 3 000 gigaHertz), par exemple, des micro-ondes (3 à 300 gigaHertz) émises par nos appareils et les antennes sans fil? Les bébés y sont particulièrement sensibles, d’où l’importance de ne pas utiliser de télé- phone sans fil (sa base émet dans toute la maison), ni branchement internet sans fil (Wi-Fi) et surtout de ne pas placer l’enfant entre deux interphones de surveillance.
Selon certaines études, le nombre de cancers serait plus élevé chez les gens qui habitent dans un périmètre de jusqu’à 12 km des antennes de relais de télévision et jusqu’à 6 km des antennes de stations de radio. (La nocivité des ondes dépend de plusieurs facteurs: direction du faisceau d’irradiation des micro-ondes, type et puissance des fréquences, la technologie, le terrain, l’humidité du sol, etc.) C’est sans compter les tumeurs et les symptô- mes du syndrome des micro-ondes qui affectent les gens vivant à moins de 400 m des antennes relais de téléphonie cellulaire, et ceux qui utilisent fréquemment un téléphone portable (cellulaire ou sans fil) depuis plus de dix ans sans casque d’écoute ni haut-parleur.

Comment limiter l’exposition aux rayonnements des téléphones portables

Source: Next­up.org Adaptation: André Fauteux
Voici les principales recommandations formu- lées par les experts en matière de protection contre les micro-ondes émises par les téléphones cellulaires et sans fil :
❚    Utiliser le plus possible un téléphone branché au mur (car la base du téléphone sans fil émet constamment des ondes partout dans la maison) ;
❚    Utiliser un ensemble mains libres en éloignant le téléphone portable à au moins 20, et même 30 cm de son corps afin de limiter les effets des rayonnements sur sa propre personne. Limiter le nombre et la durée des communications à six minutes maximum avec une pause de récupération de 30 minu- tes, sur laquelle sont basées les normes de sécurité actuelles ;
❚    Ne pas porter son téléphone mobile près de son corps, même en veille, et dans tous les cas ne pas téléphoner à moins d’un mètre d’une autre personne afin de diminuer l’im- pact de la « téléphonie passive » ;
❚ Déconseiller fortement, voire interdire l’usage d’un téléphone mobile chez les moins de 15 ans chez qui le cerveau et autres organes en pleine croissance sont plus vulnérables ;
❚ Déconseiller l’utilisation d’un téléphone mobile à une personne âgée et à toute personne en état dit de faiblesse, ainsi qu’aux femmes enceintes ;
Qualité de réception
❚ Ne téléphoner que dans des conditions de réception optimales. Dans les lieux confinés comme les véhicules, ascenseurs, sous- sols, tunnels, etc., la puissance d’émission et de réception, donc des rayonnements, est décuplée ;
❚ Ne pas téléphoner en se déplaçant, par exemple dans un train. La puissance y est également décuplée car l’antenne relais de votre cellulaire est en recherche constante du signal d’une antenne relais ;

❚ Ne pas téléphoner dans un véhicule,même à l’arrêt. Dans un espace métallique fermé, il se produit le phénomène dit de ‘cage de Faraday », qui augmente la puissance des ondes émises par le céllulaire, car il réduit la transmission des signaux. De plus, le métal augmente les effets nocifs des rayonnements en les réfléchissant;

Chambre à coucher
❚ Ne pas garder son portable allumé la nuit près de son lit et surtout jamais sous l’oreiller. Même en mode veille, l’antenne relais du portable se connecte à l’antenne relais de la station de base et rayonne par phases ;

❚    Acquérir de préférence: –    un portable avec un indice de débit
d’absorption spécifique des tissus humains, appelé DAS (SAR en anglais), dont la valeur est la plus basse possible (le Samsung Impression est le meilleur modèle, selon l’Environmental Working Group américain : ewg.org/cellphone-radiation) ;
–    un portable avec une antenne apparente car elle diffuse à moindre puissance qu’une antenne intégrée ;
❚ Déconseiller l’utilisation d’un mobile à toute personne qui possède des éléments à base de métal magnétique ou amagnétique dans ou sur la tête (amalgames, prothèses, boucles d’oreilles, lunettes), aux utilisateurs de fauteuils roulants métalliques et aux personnes ayant reçu une injection contenant un adjuvant de dérivés vaccinaux métalliques (exemple : Thimérosal à base de mercure). Ceci, afin d’éviter les réflexions, amplifications, points chauds, phénomènes dits de résonance, réémissions passives, etc.;
❚    Utiliser des protections personnelles dites mécaniques (voiles, films métalliques, coffrets, etc.) qui ont un effet reconnu positif. Next- up ne recommande aucune puce ni autre dispositif de protection non mécanique. Cela s’apparenteraît à un fumeur qui est conscient du danger du tabac et qui prend en parallèle des médicaments pour se soigner contre les pathologies dues à son affaiblissement.

Témoignage : enfer électromagnétique

Des milliers de personnes ont connu des améliorations stupéfiantes et extraordinaires de leur état de santé grâce à l’élimination de champs électriques et de champs magnétiques élevés. par André Fauteux

Depuis 1993, Sharon Déoux fut atteinte de perturbations de son sommeil, d’une grande fatigue, d’irritabilité extrême, de problèmes de concentration et de sensibilité à la lumière. Puis en 1995, elle s’est mise à souffrir d’hypothyroïdie. « Quand je me levais le matin, c’était comme si j’étais morte pendant la nuit, même après neuf heures ou davantage de sommeil, explique cette rédactrice, résidante de Gatineau. J’étais toujours épuisée et très irritable.» Comme cause de ses problèmes, elle soupçonne le fait de vivre depuis 15 ans en bordure d’une ligne de distribution électrique de 25 000 volts. Cette ligne est située à 7 pieds (env. 2 m) du grenier de la maison en rangée qu’elle habite, tandis que l’entrée électrique qui dessert quatre logements est à seulement 29,5 pouces (env. 75 cm) de son bureau. Le 9 mai 2008, elle embauche Paul Battle, spécialiste de l’électropollution (thehousedoc.ca). Cet inspecteur en bâti- ment d’Ottawa a été formé à l’Institut germano-américain de Bau-biologie (biologie de l’habitat), et il détient une certification de cet institut. Il mesure les champs magnétiques dans sa maison. Ceux-ci atteignaient un maximum de 1,0 milliGauss au deuxième étage, là où se trouvent la chambre à coucher et le bureau de travail, dépassant légèrement le seuil des effets biologiques, de 0,65 milliGauss (0,065 microTesla).

Surtension corporelle

L’inspecteur effectue ensuite un test particulier qui mesure le voltage corporel, car notre corps agit comme une antenne qui capte les champs électriques. La tension corporelle de madame Déoux était de 7 000 millivolts (7 volts), alors que l’Institut de Bau-biologie déconseille de dépas- ser 500 millivolts, un niveau atteint lorsqu’elle est dans son sous-sol. « Dès la première nuit où j’ai dormi au sous-sol, je me suis réveillée beaucoup plus reposée, dit-elle. J’y ai couché pendant six longues semaines, malgré la présence des bibittes qui me mordaient allègrement. »
«Ces champs auraient pu causer tous les symptômes de Sharon Déoux, nous a affirmé par courriel le Dr Sam Milham, ancien épidémiologiste en chef de l’État de Washington et expert des effets sanitaires de l’electrosmog. Dave Stetzer [electricalpollution.com] a pour sa part des douzai- nes de témoignages semblables. Une étude sur les Amish vient d’ailleurs d’être publiée. Dans ces communautés qui vivent sans électricité, l’incidence de cancer est très faible. Les Bau-biologistes disposent « de milliers d’études de cas où l’élimination simple des champs électriques a produit des améliorations stupéfiantes et extraordinaires de l’état de santé », ajoute Paul Battle.
Le 24 juin, Paul Battle revient et coupe l’amenée de courant au panneau électrique principal. Il mesure alors un champ électrique élevé, de 1 000 volts par mètre (1 kilovolt), sur le mur où se trouve la tête du lit de Sharon Déoux, confirmant que la ligne d’Hydro-Québec en est la source. Or, selon l’Institut de Bau-biologie (buildingbiology.net), des effets biologiques sont causés par des champs qui dépassent 1,5 volt par mètre (V/m).

Blindage de moustiquaires

L’inspecteur recommande à madame Déoux d’installer sur sa maison un immense treillis métalli- que relié à la terre dans le but de détourner les champs électriques vers le sol. Celle-ci fera poser plusieurs mètres carrés de moustiquaire d’aluminium, mise à la terre avec un fil de haut-parleurs et une tige métallique enfouie, au grenier ainsi que sous le revêtement extérieur et sur la brique. Ces travaux ont coûté 20 heures de travail et 770 $ de matériaux et de location d’échafaudage. Le niveau du champ électrique dans la chambre et dans le bureau chute alors de 1 000 à 4 V/m. « Il serait sans doute tombé à zéro si on avait coupé le courant au panneau principal, précise- t-elle. Depuis, j’ai plein d’énergie, je tolère beaucoup mieux le soleil et la lumière et j’ai cessé de prendre mon médicament pour l’hypothyroïdie, le lévothyroxine, qui avait commencé à me causer des problèmes cardiaques. J’ai dû convaincre mon médecin que c’était grâce à ces améliorations dans mon environnement que ma glande thyroïde s’était rétablie ! »
Toutefois, après avoir fait installer une entrée électrique de 200 ampères afin de remplacer son chauffage au gaz par un système à l’électricité, Sharon Déoux s’est mise à éprouver une fatigue anormale lorsqu’elle travaillait à l’ordinateur, placé très près de l’entrée électrique. Son médecin lui recommande d’embaucher un autre inspecteur d’Ottawa, Andrew Michrowski (pacenet@ canada.com), qui enseigne la détection et la mitigation des problèmes d’électromagnétisme depuis plusieurs années. Monsieur Michrowski mesure alors des champs magnétiques inaccep- tables — jusqu’à 4,5 milliGauss — dans son lit. La principale solution était qu’Hydro-Québec rapproche les câbles de l’entrée électrique les uns des autres afin que les champs magnétiques s’atténuent mutuellement. Cette solution a été appliquée par la société d’État, à un coût d’envi- ron 350 $. Madame Déoux précise que ces frais ne lui ont pas été facturés. Cette correction, en plus de la réparation d’un problème de filage dans le panneau électrique, a permis de réduire à un niveau sécuritaire (0,7 milliGauss en moyenne) l’intensité du champ magnétique mesuré dans son lit. Monsieur Michrowski ajoute que les moustiquaires n’auraient pas dû être mises à la terre, car «… ils risquent ainsi de devenir des antennes qui captent les radiofréquences et micro-ondes nocives émises par les technologies sans fil.»
En outre, des micropulsations (hautes fréquences transitoires ou « électricité sale ») détectées par Andrew Michrowski sur le câblage domestique ont été très grandement réduites après qu’un coin de moustiquaire qui touchait à la cheminée en métal dans le grenier a été déplacé.
Depuis que ces changements ont été faits, l’hypothyroïdie de Sharon Déoux a virtuellement disparu. Andrew Michrowski explique : « Les champs magnétiques empêchent la sécrétion de la mélatonine qui répond à toutes les fréquences électromagnétiques incluant celles de la lumière. Cela peut engendrer notamment une dépression saisonnière durant les semaines sombres de l’hiver. Or, la mélatonine est sécrétée vers la glande thyroïde.»
Somme toute, aujourd’hui, madame Déoux est une personne heureuse qui riait souvent au cours de notre entrevue. « Ces jours-ci, dit-elle, je dors très bien et je me sens reposée le matin. Le plus merveilleux, c’est que je n’ai plus besoin de prendre de lévothyroxine ! »

Article paru dans la maison du 21 eme siècle du Printemps 2010…

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Effet du téléphone portable sur notre santé

DOSSIER SANTE sur FRANCE 24 : Quel est l’influence de votre téléphone portable sur votre cerveau? Les chercheurs sont inquiets puisque c’est un organe le plus exposé aux ondes qui peuvent provoquer le cancer.


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La guerre des ondes pour les personnes électrosensible

Résumé : Les personnes électrosensible ou hypersensible (EHS), disent ressentir les effets des ondes électromagnétiques de plein fouet sur leur santé. Ils n’ont trouver qu’une seule solution : vivre isolé.

Reportage TF1 – Enquête du 20H du 24 Février 2011 – La guerre des ondes

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Lutter contre la pollution de la maison avec la plante dépolluante

Utilisation de plante dépolluante

Cactus colonaireSources de pollution de la maison moins connues, les ondes électromagnétiques émettent un taux d’irradiation élevé et nocif à partir de nombreux appareils courants tels que téléphones portables ou fixes sans-fil, ordinateurs, certains appareils électroménagers… Les conséquences des ondes électromagnétiques sur la santé sont nombreuses : maux de tête, fatigue, troubles du sommeil, troubles cardiaques, baisse des défenses immunitaires…

Pour lutter contre les ondes électromagnétiques dans la maison, évitez une exposition prolongée à proximité des appareils électromagnétiques et débranchez-les en cas de non utilisation.  Autre méthode pour lutter contre les ondes électromagnétiques et la pollution intérieure de l’air dans la maison, l’utilisation de plantes dépolluantes (cactus, palmier nain, fougère, aloe vera, lierre, chrysanthème, azalée…).

Voici un petit inventaire pour vos prochaines courses :

Formaldéhyde, COV, monoxyde de carbone, toluène, ammoniac, benzène… l’intérieur de nos maisons est pollué par de nombreux produits toxiques présents dans les peintures, les vernis, les colles, les produits ménagers… Différentes études, dont celles de la NASA, prouvent que certains végétaux sont de précieux alliés pour dépolluer l’air de nos maisons. Une plante tous les 10m² suffirait à maintenir un air sain dans une pièce de 2.50m sous plafond

Plante dépolluante, lierre

Le lierre est une plante dépolluante parfaite contre le formaldéhyde présent en quantité importante dans les cuisines, les salles de bain, les pièces fraîchement repeintes. Le lierre absorbe également le monoxyde de carbone dégagé par les chaudières ou les appareils de chauffage au bois, au fioul ou au gaz mal entretenus. De culture facile, le lierre est peu exigeant en eau et en lumière.

Plante dépolluante, spathiphyllum

Le spathiphyllum est à la fois une plante dépolluante et une plante décorative. Elle est particulièrement efficace dans les chambres, bureaux, séjours où elle absorbe les COV (composés organiques volatils) contenus dans les peintures, les vernis et les colles utilisés dans la maison. Se contentant de peu de lumière, c’est une plante facile à entretenir.

Plante dépolluante, kentia

Avec un port de palmier, le kentia est la plante dépolluante idéale pour les salles de séjour où il absorbe efficacement les méfaits des parfums d’intérieur. A noter, le kentia a besoin d’espace pour se développer.

Plante dépolluante, azalée

Si vous cherchez une plante dépolluante pour votre cuisine ou votre salle de bain, l’azalée doit retenir votre choix. L’azalée lutte en effet efficacement contre l’ammoniac contenu dans les produits ménagers.

Plante dépolluante, anthurium

Autre allié des cuisines et salles de bain, l’anthurium qui, comme l’azalée, absorbe l’ammoniac des produits ménagers. Aimant la lumière, l’anthurium apprécie les températures constantes.

Plante dépolluante, ficus

Longtemps à la mode, le ficus est une plante dépolluante connue. Il absorbe le formaldéhyde présent dans les colles, les contreplaqués, la laine de verre, les mousses d’isolation, mais aussi dams les peintures et les tissus d’ameublement. Facile d’entretien, le ficus peut trouver sa place dans toutes les pièces de la maison.

Plante dépolluante, gerbera

Pour les fumeurs, le gerbera est la plante dépolluante à installer dans son intérieur. Ses fleurs rondes existent en différentes couleurs et apportent une touche de lumière à la maison.

Plante dépolluante, cactus colonnaire

A placer dans tous les bureaux équipés d’un ordinateur, le cactus colonnaire absorbe les radiations électromagnétiques produites par les appareils électriques. Chez les personnes sensibles, ils permettraient même de faire disparaître les maux de tête suite à une exposition prolongée devant un ordinateur. Nécessitant beaucoup de lumière, le cactus colonnaire craint les arrosages excessifs.

Lutter par les plantes contre les produits polluants de la maison

Polluants Produits polluants Plantes dépolluantes
Ammoniac Produits ménagers Azalée
Anthurium
Benzène Plastiques, peintures, fumée de cigarettes Lierre
Spathiphyllum
Formaldéhyde Colles, contreplaqués, laines de verre, peintures, produits d’ameublement Ficus
Spathiphyllum
Monoxyde de carbone Chaudières ou appareils de chauffage au bois, fioul ou gaz mal entretenus. Fumée de cigarette Lierre
Spathiphyllum
Onde électromagnétique Appareils électriques, ordinateurs Cactus colonnaire
Trichloréthylène Solvants des peintures, vernis, colles et moquettes Lierre
Spathiphyllum


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