Une antenne de téléphonie cellulaire sème l’inquiétude à Cantley

Inquiétude autour d’une antenne de téléphonie cellulaire

Des citoyens de Cantley craignent que l’arrivée d’une antenne de téléphonie cellulaire à proximité de leurs résidences nuise à la santé de leurs enfants.

Rogers Communications souhaite implanter une antenne haute de 115 mètres sur un terrain du chemin Connors Sud, près du Mont-Cascades.

Un projet que rejettent Dominic Gingras et sa conjointe Heather Richardson. Les résidants de Cantley craignent les répercussions possibles sur la santé de leurs filles, âgées de deux et quatre ans. L’antenne de Rogers serait la deuxième à être installée près de leur résidence, puisqu’il y en a déjà une appartenant à Telus.

«S’ils mettent une deuxième antenne, on envisage de déménager, affirme M.Gingras. On a choisi d’être en campagne pour jouir de la nature, et là, ça vient gâcher notre jouissance parce qu’on est littéralement à l’ombre de l’antenne. Ça, c’est sans compter l’effet que ça pourrait avoir pour nos deux filles.»

Les élus de Cantley n’ont pas encore pris position. Des discussions sont toutefois prévues la semaine prochaine, lors de la réunion du conseil municipal.

«Industrie Canada semble avoir une politique d’imposer ça aux municipalités, que les gens soient contents ou non», déplore cependant le maire de la municipalité, Stephen Harris.

Consultations décevantes

M.Gingras et sa conjointe déplorent que dans le processus de consultation prévu par Industrie Canada, la remise en question des normes de sécurité de Santé Canada quant aux ondes électromagnétiques et l’impact possible d’une antenne sur la valeur foncière des propriétés sont considérées comme des «préoccupations non pertinentes».

Or, les détracteurs des antennes-relais considèrent que les normes de Santé Canada sont plus permissives que dans bien des pays européens, et que cela expose donc la population à certains risques. «Les effets néfastes de ce genre de tour-là ne sont pas connus», estime M.Gingras.

Chez Rogers, le porte-parole Sébastien Bouchard soutient que toutes les préoccupations soulevées par les citoyens seront considérées.

«En tant qu’entreprise qui fait affaire avec le public, c’est évident qu’on considère tous les commentaires qu’on reçoit», affirme-t-il. Le projet du chemin Connors Sud découle de l’obligation de déplacer les deux antennes (dont celle de Rogers) actuellement situées sur le Mont-Cascades, explique-t-il. Le nombre d’antennes dans le quartier passerait ainsi de trois à deux. «C’est un bon compromis qui, selon nous devrait satisfaire le public», a indiqué le porte-parole de Rogers.

La question des micro-ondes

Le comité sur la santé de la Chambre des communes se penche actuellement sur l’impact des micro-ondes sur la santé humaine.

L’Institut national de la santé publique du Québec se penche aussi sur la question et procède à un «examen de la problématique».

Le ministère de la Santé maintient tout de même que selon les données scientifiques actuelles, les émissions provenant des antennes de télécommunication sont trop faibles pour causer des effets néfastes.

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Téléphonie mobile : trafic d’influence à l’OMS ?

Trafic d’influence à l’OMS ?

Opérateurs, fabricants de téléphones portables, pouvoirs publics : tout le monde, sans exception, se réfugie derrière les sacro-saintes recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de rayonnement électromagnétique. Mais l’OMS est-elle vraiment si neutre et objective que cela ?

Noyautage, lobbying intensif, trafic d’influence, financement intéressé… : en juillet 2000, un comité d’experts indépendants mandaté par l’OMS publiait une bombe de 260 pages détaillant par le menu les sombres tactiques utilisées par les cigarettiers pour miner les campagnes antitabac de l’OMS. Au même moment, pour désamorcer le scandale, l’agence onusienne émettait 15 pages de recommandations afin qu’à l’avenir son travail ne soit plus jamais sapé de la sorte par des intérêts industriels. Mais aujourd’hui, l’OMS a-t-elle réellement tiré les leçons du passé ? De plus en plus de monde en doute.

Ces dernières années, l’étau de la suspicion s’est notamment resserré autour d’un homme qui, jusqu’il y a peu, détenait un pouvoir considérable. Si le nom de Mike Repacholi n’évoque rien pour le commun des mortels, il donne par contre de l’urticaire à de nombreux scientifiques ainsi qu’aux associations militant pour l’instauration de normes d’émissions électromagnétiques plus sévères.

Pétition et lettre ouverte

Physicien et docteur en biologie, Mike Repacholi a été ces dix dernières années le coordinateur du Projet international pour l’étude des champs électromagnétiques (ou « projet CEM »), lancé par l’OMS en 1996. Son rôle ? Celui de « supersecrétaire » chargé de coordonner des programmes de recherche dans le monde entier afin d’évaluer les éventuels risques sanitaires liés aux lignes à haute tension, antennes relais et autres GSM. Sur la base des résultats scientifiques obtenus, l’OMS émet alors des recommandations mondiales de santé publique.

Or les détracteurs de M. Repacholi lui reprochent d’avoir systématiquement évacué ou minimisé les études « dérangeantes » pour l’industrie, impliqué celle-ci dans le processus de décision, écarté des scientifiques de renom des groupes d’experts réunis par ses soins à l’OMS, mais aussi d’avoir été très timoré dans ses recommandations de santé publique et d’avoir fait financer « son » projet CEM en grande partie par les industriels de la téléphonie mobile. En caricaturant à peine, l’homme est accusé, ni plus ni moins, d’avoir pédalé pendant dix ans pour l’industrie.

Une pétition internationale a circulé, l’an dernier, pour réclamer sa tête. Sans résultat. En juillet dernier, sauvé par l’âge légal de la retraite, M. Repacholi a quitté l’agence onusienne par la petite porte. Ce qui n’a pas empêché six ONG françaises d’adresser, en octobre et en décembre derniers, deux lettres ouvertes à la direction générale de l’OMS pour qu’elle diligente au plus vite une enquête sur les agissements suspects de M. Repacholi durant son mandat.

Expert judiciaire pour l’industrie

« Le projet CEM était corrompu dès le départ, estime Andrew Marino, professeur de biologie cellulaire au Centre des sciences de la santé de l’université de Louisiane (Etats-Unis). Michael Repacholi était connu depuis plus de six ans comme consultant rémunéré et porte-voix des compagnies responsables de générer de la pollution électromagnétique. » Ce qui est sûr, c’est que M. Repacholi a été embauché par une compagnie d’électricité australienne, en 1990, pour témoigner comme expert en sa faveur dans un procès intenté par des fermiers de Nouvelle-Galles du Sud opposés à l’installation d’une ligne à haute tension sur leurs terres. Fin 1995, quelques mois avant de prendre la tête du projet CEM à l’OMS, M. Repacholi s’est à nouveau complaisamment prêté à ce petit jeu. Pour le compte de l’opérateur de téléphonie mobile néo-zélandais BellSouth, cette fois. Il s’agissait alors d’argumenter en faveur de l’opérateur contre des riverains de Christchurch opposés à l’implantation d’une antenne relais à 70 mètres d’une crèche…

Deux ans plus tard, M. Repacholi « a également tout fait pour minimiser et étouffer les résultats fracassants d’une étude réalisée sur des souris transgéniques en Australie, se souvient Etienne Cendrier de l’association Robin des toits. Cette étude, réalisée en double aveugle, montrait un risque de tumeur doublé lorsque les souris étaient exposées deux heures par jour, durant 18 mois, au rayonnement d’un GSM. » Ces souris, génétiquement modifiées pour développer facilement des tumeurs, sont couramment utilisées en recherche pour « gagner du temps », afin d’anticiper les effets d’un médicament ou d’un facteur environnemental qui, normalement, n’apparaîtraient qu’après de nombreuses années. Coordonnée par M. Repacholi dès 1993, cette recherche menée à l’Hôpital royal d’Adelaïde fut à l’époque financée par l’opérateur australien Telstra.

Selon le journaliste scientifique Stewart Fist, qui a suivi cette affaire de très près pour le quotidien The Australian, les coauteurs de cette étude explosive lui ont assuré à l’époque qu’elle avait été refusée par les prestigieuses revues scientifiques Nature et Science pour des raisons « politiques »Science justifiant son refus en arguant qu’une telle publication « créerait la panique ». D’après M. Fist, ces revues de premier plan auraient toutes utilisé l’argument selon lequel les résultats devaient d’abord être répliqués. Le protocole de recherche était pourtant solidement ficelé et les résultats hautement significatifs sur le plan statistique (p > 0.01). Ce qui n’a pas empêché M. Repacholi de qualifier à plusieurs reprises ces résultats de « non concluants et insignifiants ».

De curieux revirements

Louis Slesin, chimiste physicien, docteur en sciences environnementales du MIT et rédacteur en chef de la lettre spécialisée Microwave News, blâme quant à lui M. Repacholi pour ses nombreux revirements au cours de son mandat. « En février 2003, à Luxembourg, le coordinateur du projet CEM a annoncé qu’il existait désormais “suffisamment de preuves” pour préconiser des politiques préventives notamment en matière de rayonnements radiofréquence et micro-ondes [ceux de la téléphonie mobile, NDLR]. Or, quelques semaines plus tard, il est revenu sur cette position sans la moindre justification. »

Autre exemple ? A Ottawa, en juillet 2005, M. Repacholi déclare à la presse que « l’OMS recommande que les enfants utilisent des kits mains libres ». Mais peu après, il réaffirme une position antérieure de l’OMS selon laquelle « les données scientifiques actuelles ne montrent aucun besoin de prendre la moindre précaution particulière en matière d’utilisation des téléphones portables ».

Louis Slesin reproche également à M. Repacholi d’avoir favorisé l’industrie, en impliquant celle-ci dans la prise de décision au sein même de l’OMS. Le 3 octobre 2005, un groupe d’experts s’est réuni à Genève pour finaliser un document établissant des Critères de santé environnementale pour les champs électromagnétiques d’extrêmement basse fréquence. Louis Slesin a révélé que l’industrie avait « joué un rôle majeur à chaque étape du développement » de ce texte.

« Des documents montrent que Leeka Kheifets [alors collaboratrice de M. Repacholi, NDLR] a joué un rôle central dans la rédaction de l’avant-projet. » Or Mme Kheifets, professeure d’épidémiologie à l’université de Californie de Los Angeles, travaille depuis longtemps pour l’Institut de recherche de l’industrie électrique étasunienne (EPRI), même si son curriculum vitæ académique se garde bien de le mentionner. Il indique juste qu’en 1995 et 1996, elle a reçu le Performance Recognition Award décerné par l’EPRI. En 2005 pourtant, l’année même où Mme Kheifets a contribué à l’avant-projet de texte pour l’OMS, elle a dévoilé au journal Environmental Health Perspectives que l’EPRI avait financé ses travaux, et au British Medical Journal qu’elle travaille pour l’EPRI et qu’elle est consultante pour l’industrie électrique.

Selon Louis Slesin, Mme Kheifets a préparé l’avant-projet avec l’aide, entre autres, de trois représentants de cette même industrie. L’avant-projet a ensuite été envoyé à un grand nombre d’experts, comme cela se fait habituellement, afin de recueillir leurs commentaires. Parmi eux, cinq représentants de l’industrie électrique ont eu tout le loisir de remettre en question les passages gênants pour les intérêts du secteur qui les emploie.

Pas d’observateurs indépendants

Par ailleurs, le 3 octobre 2005 à Genève, lors de cette fameuse réunion du groupe d’experts (indépendants) chargés de finaliser les Critères de santé environnementale, huit représentants de l’industrie électrique ont été invités par M. Repacholi en tant qu’« observateurs ».

Aucun autre observateur (syndicat, association de consommateurs ou ONG écologiste, par exemple) n’a par contre été convié à cette réunion. « Grâce à Repacholi, concluait Slesin en octobre 2005, l’industrie électrique a été et continue d’être un partenaire à part entière dans la rédaction de ce document – un texte qui sera la position officielle de l’OMS sur les champs électromagnétiques pour les années à venir. Le plus déconcertant, c’est que personne à l’OMS ne pense qu’il fait quoi que ce soit de mal. »

Mais peut-être est-ce parce que l’OMS ne finance pas le projet CEM. En effet, M. Repacholi était contraint de réunir lui-même son budget de fonctionnement (tout comme Mme van Deventer aujourd’hui). Comme il l’a expliqué lors d’une réunion à Istanbul, en 2004, « le projet CEM peut recevoir des fonds de n’importe quelle origine via l’Hôpital royal d’Adelaïde, un intermédiaire établi avec l’accord du département juridique de l’OMS en vue de rassembler les fonds pour le projet ». Peut-on dès lors légitimement lui en vouloir d’être allé chercher l’argent là où il le trouvait, c’est-à-dire en grande partie chez les industriels du portable ? Une question à retourner à l’administration centrale de l’OMS et à son service juridique, qui ont autorisé ce curieux mécanisme de financement que Slesin n’hésite pas à assimiler à du « “blanchiment” » d’argent industriel.

Plus de 40% du budget financé par l’industrie du portable

Si officiellement le projet CEM « est financé uniquement par des contributions extra-budgétaires venant des pays et agences participantes », il est établi qu’il reçoit chaque année – depuis 2005 en tout cas – plus de 150.000 $ du Mobile Manufacturers Forum (MMF), le lobby des fabricants de portables basé boulevard Reyers à Bruxelles. Contacté par le magazine belge Imagine, Michael Milligan, secrétaire général du MMF, se borne à rappeler que les versements se font « en accord avec les demandes de l’OMS et via la procédure agréée et mise en place par celle-ci ». Il se félicite par ailleurs de « l’expertise de l’OMS, particulièrement en ce qui concerne l’information qu’elle produit et qui repose sur une science d’excellente facture ».

La GSM Association (GSMA), l’autre lobby de l’industrie, qui regroupe près de 700 opérateurs dans 213 pays, contribue également au budget constitué par M. Repacholi et, aujourd’hui, par Mme van Deventer. « La GSMA fournit 50.000 € par an depuis la fin des années 1990, précise son porte-parole David Pringle. Cette somme s’est élevée à 150.000 € en 2005 et 2006. Nous revoyons le montant chaque année, mais nous prévoyons de continuer à soutenir cet important travail au même niveau de financement dans le futur. » Pringle précise en outre que la GSMA « ne joue aucun rôle au sein du Comité consultatif indépendant qui fait le point sur les activités du projet CEM de l’OMS ».

D’autres groupes d’intérêts financent également le projet CEM. Ainsi, la FGF, une association « indépendante » largement financée par l’industrie de la téléphonie mobile allemande, subventionne le projet à concurrence de 15.000 € par an. Au total, il s’avère que l’industrie du mobile a financé, à elle seule, plus de 40% du budget du projet CEM de l’année fiscale 2005-2006 – lequel s’élevait à 725.000 $. Cette proportion de financement industriel ne tient évidemment pas compte du possible soutien financier de l’industrie électrique.

« Si ce n’est pas une violation des règles de l’OMS, c’est certainement une violation de l’esprit des règles », s’indigne Louis Slesin, qui s’interroge comme beaucoup de monde sur l’indépendance réelle de M. Repacholi durant son mandat à la tête du projet CEM. Slesin souligne d’ailleurs que les seuils d’exposition prônés par l’OMS ne sont pas suivis par plusieurs pays. « Mike veut nous faire croire qu’il est la voix de la raison, mais en réalité ce sont ses positions qui sont déphasées par rapport à celles de nombreux gouvernements nationaux. La Chine, l’Italie, la Suisse, la Russie et le Luxembourg ont tous adopté des limites d’exposition préventives – rejetant directement les appels de Mike pour harmoniser les standards de rayonnement. De plus, des commissions d’experts en Angleterre, France, Allemagne, Belgique, Irlande, Suède, Autriche, Russie et Taiwan ont toutes émis des avis décourageant les enfants d’utiliser des téléphones mobiles. »

Un retraité très actif

Depuis sa retraite française d’Aix-les-Bains, au bord du Lac du Bourget, Mike Repacholi se contente de discréditer son principal détracteur. « Je ne me préoccupe pas des commentaires de Slesin car il ne me contacte jamais pour valider ses informations, nous écrit-il. Ses articles n’ont donc aucune crédibilité. Il a publié tellement d’informations erronées. Assurément, les scientifiques dont l’opinion m’importe n’accordent aucune foi à ses écrits. Il a eu l’occasion de se montrer utile dans le domaine des champs électromagnétiques mais a échoué lamentablement. »

Présidente du Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (CRIIREM) et cosignatrice de la lettre ouverte à la direction générale de l’OMS, Michèle Rivasi estime au contraire que Louis Slesin est un « lanceur d’alerte » susceptible de secouer le cocotier genevois. « J’espère vraiment qu’Emilie van Deventer, qui remplace Repacholi, témoignera de plus de vigilance dans le choix des experts et qu’elle associera à l’avenir la société civile dans la prise de décision. Ayant effectué de nombreuses mesures dans des habitations exposées aux antennes relais, je suis convaincue – et je suis loin d’être la seule – que nous sommes à l’aube d’importants problèmes de santé publique. »

Depuis sa mise à la retraite, M. Repacholi n’est pas resté inactif. Bien au contraire. Renouant avec un vieil atavisme, il ne s’est pas privé de « consulter » pour l’industrie électrique étasunienne. Le 26 octobre 2006, soit moins de quatre mois après son départ de l’OMS, l’homme témoignait pour le compte de la Connecticut Light and Power Co. et de la United Illuminating Co. afin d’influencer le Conseil chargé du choix des implantations des lignes à haute tension dans l’Etat du Connecticut. Cette instance publique est actuellement en train d’harmoniser les normes d’exposition de la population aux champs électromagnétiques émis par les lignes à haute tension.

L’exposé de M. Repacholi visait à montrer que les normes en vigueur sont trop strictes et qu’il serait scientifiquement fondé de les assouplir, minimisant au passage les nombreux résultats d’études montrant que le risque de leucémie infantile est accru à proximité des lignes à haute tension. Pour appuyer son audition, M. Repacholi n’a pas hésité à exploiter de façon douteuse des documents de travail de l’OMS non encore finalisés. En effet, pas moins de six coauteurs de ces textes lui ont reproché d’avoir déformé certaines conclusions ou d’en avoir présenté des extraits de façon partiale et trompeuse.

Nul ne sait combien d’argent M. Repacholi a touché pour réaliser son rapport d’expertise de 56 pages. Deux autres consultants ayant récemment travaillé pour les deux mêmes compagnies électriques ont tous deux été rémunérés au tarif de 400 $/heure.

Un rapport de l’OMS « appauvri »

Quelques jours après cette « pige » pour l’industrie électrique, l’ex-haut fonctionnaire de l’OMS se retrouvait au centre d’une polémique médiatique. En Angleterre, cette fois, dans une enquête sur les armes à uranium appauvri (UA) réalisée par Angus Stickler, journaliste à la BBC. Sur les ondes de Radio Four, le Dr. Keith Baverstock, professeur en sciences de l’environnement de l’université de Kuopio (Finlande) et ex-directeur du service de radioprotection du Bureau européen de l’OMS, accusait son ancien supérieur hiérarchique, Mike Repacholi, d’avoir minimisé les dangers de l’UA pour les populations vivant à proximité de sites bombardés.

Des projectiles conventionnels contenant de l’UA ont été utilisés en 1991 pendant la guerre du Golfe, en 2003 contre l’Irak, mais aussi en Bosnie, en Serbie, au Kosovo et, selon des sources non-officielles, en Afghanistan. Très dur et très dense, l’UA est principalement utilisé dans les armes anti-char. Quand un obus explose, il génère un nuage de poussières contenant des oxydes d’uranium. Inhalées ou ingérées, ces particules toxiques et radioactives peuvent, à long terme, causer des cancers et des malformations chez les nouveaus-nés. Dans le monde, plusieurs initiatives visent aujourd’hui à interdire ces armes. En Belgique, une récente proposition de loi allant dans ce sens a été déposée par le député socialiste Dirk Van der Maelen.

Un rapport de synthèse de l’OMS, coordonné par M. Repacholi et publié en 2001, a notamment conclu que « [d]ans les zones de conflit où l’uranium appauvri a été utilisé, il n’est pas nécessaire de soumettre les populations à un dépistage ou à un contrôle généralisé des effets éventuels sur leur santé ». Pour M. Repacholi, il faut que « l’exposition soit importante pour observer des effets sur la santé ». A ses yeux, « l’uranium apauvri est fondamentalement sain ». Il faudrait en ingérer « une grande quantité » pour observer des effets sanitaires négatifs. Or Baverstock lui reproche précisément d’avoir écarté, lors de la réalisation de ce rapport, pas moins de huit études faisant état d’effets génotoxiques de l’UA, sans qu’une exposition importante soit nécessaire.

« Quand on inhale la poussière, plus elle va se nicher profondémment dans les poumons, plus il est difficile de s’en débarrasser, explique Baverstock. Les particules qui se dissolvent présentent un risque – dû à la radioactivité et à la chimiotoxicité – pour le poumon même et, par la suite, lorsque ce matériaux se diffuse dans le reste du corps et dans le sang, on observe un risque potentiel de leucémie dans des zones comme la moëlle osseuse, le système lymphatique et le foie. » Ces huit études ont pourtant toutes été publiées dans des revues à comité de lecture et auraient logiquement dû être prises en compte dans la synthèse, estime Baverstock. Les jugeant « spéculatives », M. Repacholi a décidé de les écarter.

Un « testament scientifique » sans surprise

Enfin, toujours en novembre dernier, un article scientifique cosigné par Mike Repacholi, Emilie van Deventer et un certain Peter A. Valberg, est paru dans la revue étasunienne Environment Health Perspectives. Portant sur les effets sanitaires possibles des rayonnements électromagnétiques de la téléphonie mobile, l’article concluait – sans surprise – que « l’exposition du public aux niveaux de radiofréquence autorisés pour la téléphonie mobile et les antennes relais n’est pas susceptible d’affecter la santé humaine de façon négative ».

Pour Louis Slesin, une chose est claire : les auteurs ont été sélectifs dans le choix des résultats d’étude présentés. « Par exemple, dans une revue des résultats de l’étude Interphone en cours concernant les risques possibles de cancer associés à l’utilisation des téléphones portables, ils omettent de mentionner ce qui est peut-être le résultat le plus inquiétant à ce jour : un risque statistiquement significatif de neurinome acoustique chez les personnes ayant utilisé des téléphones portables pendant plus de dix ans. La question ouverte des risques possibles à long terme est tout simplement ignorée. »

L’auteur principal de cet article, Peter A. Valberg, est un expert de l’évaluation des risques pour la santé humaine. Après vingt années de carrière académique à l’Ecole de santé publique de Harvard, M. Valberg s’est reconverti dans le privé. Il travaille actuellement pour Gradient, une société de consultance en environnement. Sur son site Internet, Gradient explique que ses clients font appel à elle « pour les éclairer sur les questions environnementales qui affectent directement leurs objectifs en affaires et leurs résultats financiers. (…) Nous sommes sollicités pour le sérieux de nos analyses techniques et notre capacité à produire des déclarations claires et à mener des négociations persuasives pour aider nos clients à atteindre leurs objectifs et respecter les lois et les réglementations environnementales. »

Pas étonnant, dès lors, que M. Valberg soit un consultant régulier pour l’industrie électrique étasunienne – ce que son curriculum vitæ se garde pourtant bien de préciser. Afin d’obtenir les permis nécessaires auprès des autorités publiques, de nombreuses compagnies ont fait appel à ses services pour minimiser au maximum les risques sanitaires liés à l’installation de nouvelles lignes à haute tension. M. Valberg a ainsi témoigné pour la Appalachian Power Company (Virginie Occidentale) en 1998, pour Xcel Energy (Minnesota) en 2001, pour la Commonwealth Electric Co. (Massachusetts) en 2003, pour la Vermont Electric Power Co. (Vermont) en 2004, pour la Boston Edison Co. (Massachusetts) en 2005, et pour ITC Transmission (Michigan) en 2006.

Les compétences de M. Valberg ne se limitent cependant pas au domaine des champs électromagnétiques émis par les lignes à haute tension. En 1997, lorsque le Bureau d’évaluation des risques sanitaires environnementaux de Californie a souhaité classer les particules fines émises par les moteurs diesels dans la catégorie des polluants toxiques, M. Valberg a témoigné en faveur de la Engine Manufacturers Association, le lobby des motoristes étasuniens, pour minimiser les risques sanitaires liés à l’inhalation de ces particules. Et à l’automne dernier, M. Valberg est intervenu en faveur des cigarettiers étasuniens dans le cadre d’un procès qui les oppose à un groupe de fumeurs de cigarettes light estimant avoir été dupés par des publicités qui présentaient ces cigarettes comme plus saines que les autres.

On connaît les campagnes antitabac de l’OMS et son combat contre leur sabotage par les cigarettiers. Le Centre international de recherche sur le cancer, une agence de l’OMS, considère depuis 2001 que les rayonnements électromagnétiques émis par les lignes à haute tension sont « peut-être cancérogènes pour l’homme ». L’OMS a également tiré la sonnette d’alarme à propos des particules fines en rappelant avec force qu’elles constituent un grave problème de santé publique. Qu’un ex-haut fonctionnaire de l’OMS, institution publique internationale censée défendre l’intérêt sanitaire général, cosigne son « testament scientifique » avec un consultant pour l’industrie ayant à de nombreuses reprises défendu des intérêts radicalement opposés aux missions mêmes de l’OMS, n’a visiblement ému personne. Mais qui s’est jamais soucié de M. Repacholi, de son parcours professionnel et de ses conditions de travail ?

David Leloup

Lien : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/telephonie-mobile-trafic-d-18299

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Portables en accusation

Etude du professeur George Carlo

Les autorités américaines ont financé pendant des années des recherches sur les effets des ondes électromagnétiques pour sécuriser les téléphones portables utilisés par les militaires. Quand le scientifique américain George Carlo révèle le résultat de ses recherches sur les effets néfastes des ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables sur le corps humain, les réactions ne se font pas attendre. L’industrie, qui avait accordé 28 millions de dollars à son laboratoire, lui a coupé les crédits.

tumeur cérébrale

Incidemment, sa maison fut complètement incendiée. Le professeur George Carlo préfèrerait oublier ce cauchemard, jusqu’à ce qu’une victime atteinte d’une tumeur au cerveau gagne son procès contre les industriels… Reprenant ses travaux, il cherche alors un moyen pour annuler cet effet nocif, mais la technologie est plutôt encombrante. Il a été alors mis au point une micro-puce qui annule l’effet nocif, l’EMX (à intégrer dans le portable), et cette invention a connu le succès le 16 juin 2005 en recevant un prix aux USA, mais on ne peut que regretter qu’il faille attendre le second trimestre 2006 (selon le conférencier) pour que les opérateurs commencent à sécuriser les téléphones portables. Affaire à suivre.
Documentaire réalisé par Klaus SCHEIDSTEGER, diffusé jeudi 18 mai 2006 à 23h sur France 2

On prend les gens pour des cobayes…

EMFPour l’OMS, « l’état des connaissances actuelles présente des lacunes qui doivent être comblées pour permettre une meilleure évaluation des risques sanitaires. Il s’écoulera des années avant que les recherches nécessaires sur les radiofréquences soient menées à terme pour être évaluées et que les résultats finals soient publiés. »
Le Projet international CEM, dont l’objectif est d’évaluer les effets de l’exposition aux champs électriques et magnétiques compris dans les fréquences de 0 à 300 GHz sur la santé et sur l’environnement, n’a pas abouti à des conclusions valables. (cf. Publications du CEM)
« Le projet CEM était corrompu dès le départ, estime Andrew Marino, professeur de biologie cellulaire au Centre des sciences de la santé de l’université de Louisiane (Etats-Unis). Michael Repacholi était connu depuis plus de six ans comme consultant rémunéré et porte-voix des compagnies responsables de générer de la pollution électromagnétique. »
Le discours rassurant de l’OMS sur les risques liés à l’utilisation des téléphones portables est bousculé par une nouvelle étude israélienne, partiellement financée d’ailleurs par l’organisation onusienne.

Les radiations émises par les appareils augmenteraient clairement les risques de cancer des glandes parotides, situées près de l’oreille.

Le Dr Sigal Sadetski et ses collègues du Centre médical Tel Hashomer de Tel Aviv (Israël) se sont penchés sur 402 tumeurs bénignes de la glande parotide, et 58 tumeurs malignes diagnostiquées chez des adultes israéliens. Interrogés sur leurs habitudes téléphoniques, ils ont vu leurs résultats comparés à ceux de personnes en bonne santé. Sans ambigüité aucune, ils relèvent « un lien de cause à effet entre l’utilisation des portables et le développement de tumeurs des glandes parotides ». Et plus l’usage du téléphone est prolongé, plus le danger paraît important. « Le risque est (ainsi) augmenté de 50% chez les personnes qui utilisent leur portable pendant plus de 22 heures par mois ». Autre point d’importance, l’exposition est plus dangereuse en milieu rural (où les émetteurs sont plus puissants) qu’en milieu urbain.

C’est un pas important qui vient d’être franchi. Car jusqu’à ce jour, les conclusions sur les éventuels dangers des champs électromagnétiques étaient contradictoires. Plus de 600 études ont en effet déjà été réalisées sur le sujet, dont la majorité financée par les opérateurs eux-mêmes ! Pour le Dr Sadetzki, « nous devons à la fois inciter les gens à utiliser plus systématiquement les kits main-libres, et ré-évaluer les normes en matière de téléphonie mobile. Une nouvelle technologie devrait rapidement être mise au point afin de réduire les risques de tumeurs liées aux radiations ».

— Source : American Journal of Epidemiology, 6 décembre 2007


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Tumeurs et téléphones portables

Lien tumeurs et téléphones portables
(Destination Santé – 10 décembre 2007)

Ouverture de la Barrière Hémato-Encéphalique par les irradiations micro-ondes. Aux vus de ces nouveaux « éclairages », un scandale de plus se précise-t-il ? Celui-ci risque d’avoir de très lourdes conséquences sanitaires pour les enfants, l’Education Nationale, et l’avenir de l’humanité. COMOBIO Septembre 2006 : dossier AFSSET*, encore plus hallucinant !
* Agence Française de Sécurité Sanitaire et du Travail L’AFSSET recommande de réduire les expositions. Le rapport de l’Afsset met en évidence l’existence d’effets des radiofréquences sur des fonctions cellulaires, rapportés par une dizaine d’études expérimentales considérées par l’Afsset comme incontestables. Le lien est donc établi !
(AFSSET Autorité Gouvernementale de Santé de France ayant en charge la Téléphonie Mobile. La fusion de l’Afssa et de l’Afsset en 2010 pour réaliser la création de l’ANSES semble une décision d’économie liée à la dette publique et à la crise de l’euro)

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PS : Ce que je n’arrive pas à comprendre c’est pourquoi avec toutes les études démontrant un risque important, les pouvoirs publiques restent sans réagir, aucune mesure de prise. Si j’ai mis une aussi vieille étude et article, c’est car les inquiétudes restent les même, depuis plus de 10 ans, pour l’ensemble de la communauté scientifique. Il est clair que les lobby des telecoms sont très puissants…

Le webmaster


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Les risques sanitaires avec les ondes électromagnétiques

Ondes électromagnétique et risques sanitaires

Depuis longtemps il y a des craintes sur la santé à cause des ondes électromagnétiques émises par la technologie de téléphonie mobile.

Invité de Laurent Ruquier dans son émission « On a tout essayé », Richard Forget, avocat au Barreau de Paris, défenseur du lanceur d’alerte Etienne Cendrier, faisait le point sur les dangers de l’utilisation du téléphone portable.

Téléphonie mobile : quels dangers ? De récentes études prouvent qu’il y a des risques de tumeur cérébrale, confirmant les premiers résultats que nous avions communiqués en 2007 : en 2001 l’étude COMOBIO dénonçant l’influence nocive des ondes émises par les téléphones cellulaires sur le cerveau. L’étude COMOBIO reconnaît qu’une exposition à des micro-ondes GSM provoque une modification de la chimie du cerveau, grave chez les enfants, alors que cette étude s’est faite sous contrôle du lobby des télécom. Enfin, les études qui ont été faites par les Suédois et par les Américains montrent aussi la nocivité et le risque de tumeurs malignes cérébrales chez les accros du portable (31 août 2007). Comme l’affaire concerne des milliards de gens il n’est pas tolérable que l’on tergiverse ! La corruption de politiciens est tenace ! Le lobby des opérateurs a fait étouffer la vérité au sein de l »ICNIRP, International Commission on Non-Ionising Radiation Protection.

Septembre 2007 – Des chercheurs français ont souligné « une tendance générale à un accroissement du risque de gliomes (tumeurs cérébrales) au sein du groupe des gros utilisateur de téléphones mobiles : utilisateurs de longue date, utilisateurs intensifs et utilisateurs du plus grand nombre de portables ». Leurs travaux, publiés en septembre dernier dans la Revue d’épidémiologie et de santé publique, s’inscrivent dans le cadre d’Interphone, le programme sur les risques liés à l’utilisation du téléphone mobile que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a lancé en 2000. Surtout, ils confortent les résultats de plusieurs études suédoises, qu’évoquait Le Monde dans son édition du 2 octobre 2007. A savoir que l’usage d’un téléphone mobile pendant dix ans et plus entraîne un « risque accru » de développer des tumeurs cérébrales (gliomes et méningiomes) et acoustiques (neurome ou névrome). L’ensemble des résultats promis pour fin 2003 sera-t-il publié ? On attendait depuis longtemps la publication des résultats de l’étude Interphone sur les risques des téléphones portables, mais pas des antennes relais de la téléphonie mobile qui elles, ne font l’objet d’aucune étude. La publication d’Interphone a été reportée à 3 ou 4 reprises depuis 2006, preuve que l’étude dérangeait le lobby des télécoms.

Le scandale de la dissimulation.

Déjà première grosse anomalie, et pas la moindre, l’étude Interphone a été faussée. Les résultats sur les tumeurs du type neurinome de l’acoustique et glande parotide qui sont eux significatifs ont été carrément censurés, ce qu’aucun journaliste n’a révélé. Visiblement cette censure sur le neurinome, c’est une concession qui a été faite en échange de la publication de résultats incomplets.

Deuxième anomalie, ceux qui utilisent des téléphones sans fil ont aussi été classés dans la catégorie des personnes non exposées à nos bonne ondes. Donc là encore l’étude a été délibérément faussée. Or le Pr Hardell faisait remarquer dans ses études qu’il ne constatait pas de différence entre les utilisateurs de téléphone portables GMS, et de téléphone sans fil, pour lui les taux sur les tumeurs étaient similaires. Le principe physique de base pour les GSM ou pour les TSF est le même, il n’y a que le type de modulation utilisé qui change.

A partir du moment où on élimine de l’étude Interphone les deux principales tumeurs dont l’augmentation est significative, le lobby des télécoms, les institutions sanitaires françaises et la presse, peuvent affirmer tous en coeur qu’on ne trouve rien de nocif pour votre santé. Donc déjà l’étude est faussée dès le départ. L’étude n’a été réalisée que sur les personnes de la tranche d’âge des 30 à 60 ans. Les jeunes génération gros consommateurs de moyens sans fil ne sont pas pris en compte.

Sauf que depuis fin 2009, les tableaux ci-dessous avaient déjà été dévoilés sur les liens 159 et 168 du site de Marc Filterman (ciquez).

Nombre de cas Types de tumeur Taux chez les utilisateur
2.708 gliome multiplié par 2
2.409 méningiome multiplié par 1,3
1.000 neurinome de l’acoustique multiplié par 4
0.600 glande parotide (ou salivaire) multiplié par 3
(chez les gros utilisateurs, étude israélienne)
(hors étude interphone) cancer de la prostate multiplié par 4
(port du mobile à la ceinture)

Avi Zini, Hadassah du School of Dental Medicine avait déclaré « Entre 1980 et 2002, le nombre de cancers salivaires est resté stable à 25 par an. Ce chiffre est passé à 75 lors des 5 années suivantes ». Chaque patiente était âgée de moins 20 ans à partir de la 5 ième année.

De 1980 à 2006 Une étude a été faite sur la parotide par une association dentaire israélienne.
De 1980 à 2002 le nombre de cancers de la parotide était par an de 25
A partir de 2002 le nombre de cancers de la parotide est passé par an à 75
Le cancer de la parotide a donc été multiplié par 3

Voilà une petite parti des résultats qui ont été dissimulés. De plus sont considérés comme de gros utilisateurs ceux qui utilisent leur téléphone portable plus d’une heure par jour pendant 5 ans ou plus de 30 minutes par jour pendant 10 ans. Tout le monde comprendra que la marge de manoeuvre est faible.

Je dois préciser que l’étude Interphone ne concerne que les utilisateurs de téléphone portable, mais pas du tout les personnes exposées aux antennes relais de la téléphonie mobile. En réalité aucune étude n’a été faite par rapport aux antennes, alors que nous constatons sur le terrain des augmentations des cancers et leucémies. Vous pouvez donc continuer à être malade ou à décéder en toute tranquillité sans que cela n’inquiète les autorités sanitaires et encore moins la conscience de nos experts officiels. Le système de santé français est quand même merveilleux, surtout quand il prend beaucoup plus soin de la santé de nos industriels, au détriment de celle de la population.

Analyse dosimétrique des systèmes de téléphonie mobile de troisième génération 3G :
Adonis (COMOBIO +).
Les résultats de l’étude d’Adonis sur l’exposition aux ondes radiofréquences et relative au débit d’absorption acceptable par l’utilisateur n’ont pas, semble-t-il, été publiés. Toutefois un certain nombre de résultats ont été publiés.
Parmi les principaux résultats : des gliomes et méningiomes apparus chez des utilisateurs de portables alors qu’il y a moins de 10 ans qu’ils sont répandus en Europe.
« L’hypothèse d’un accroissement des risques de cette pathologie au-delà de 10 ans d’utilisation semble donc aujourd’hui se confirmer et nous oblige à nous interroger sur les risques à plus long terme. Qu’en sera-t-il après 15 ans, 20 ans d’utilisation ? Si les jeunes utilisent massivement le portable à partir de 13-14 ans, à 35 ans, ils auront déjà 20 années d’exposition !

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Personne électrosensible, malade des antennes, du Wi-fi et des portables !

Personne électrosensible

À Angers, Bénédicte et Brigitte mesurent le champ électromagnétique émis par les portables.

À Angers, Bénédicte et Brigitte mesurent le champ électromagnétique émis par les portables.

Très sensibles aux ondes électromagnétiques, des Angevins doivent éviter certains lieux de la ville pour ne pas souffir de maux de tête et autres brûlures…

L’histoire

On les appelle des « personne électrosensibles». En d’autres termes, elles réagissent à la présence d’ondes électromagnétiques dans l’air. Antennes de téléphonie mobile, téléphones portables eux-mêmes, Wi-fi, micro-ondes… Autour d’une exposition Art et Ondes, à Ethic-Etape au Lac de Maine elles témoignent de ce nouveau mal-être qui a conduit certains à abandonner leur travail, à se couper de la vie sociale pour fuir les effets sur leur santé.

Un bureau blindé…

Après avoir dû cesser son travail pour cause « d’électrosensibilité », Brigitte s’est vue proposer un emploi dans un bureau spécial : « Un expert m’a vu et a conseillé une reprise de travail dans un endroit protégé. L’inspecteur du travail a décidé qu’on m’aménage un bureau blindé, où je serais à l’abri des ondes ».

Les symptômes de l’électrosensibilité commencent par une grande fatigue, insomnie, tachycardie, problèmes digestifs, acouphènes, perte de mémoire, de connaissance, voir dépression !

« A Angers, on a repéré des lieux où il est impossible d’aller pour nous, la gare, les galeries commerciales en particulier près de la place du Ralliement, à la catho où il y a trois antennes… Strasbourg a demandé aux opérateurs d’abaisser le seuil du champ électromagnétique à 0, 6V, comme le font d’autres pays, sans attendre le feu vert de l’état. Pourquoi pas à Angers ? » interroge Sophie, électrosensible comme sa mère.

Cette forme de « handicap » est désormais reconnue. Et pour cause, semble dire Sophie.

« Au début, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Je devenais insomniaque, des pertes de mémoire graves. J’avais des brûlures dans l’oreille qui ont stoppé dès que j’ai changé mon téléphone sans fil pour un filaire. »

Selon Éric Damas, ingénieur angevin chargé d’effectuer des mesures à la demande de nombreuses villes de France, les nouvelles normes européennes préconisent la limite de 3 volts par mètre pour un champ électromagnétique.

D’autres personnes peuvent être concernées par ces ondes. « Les hôpitaux font souvent appel à moi, car au-dessus de cette limite les instruments peuvent être perturbés, tout comme ceux des avions. Beaucoup de personnes sont concernées, porteuses de pacemakers et autres prothèses, qui dans la rue peuvent être handicapées par un champ électromagnétique trop élevé.


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Contestation du Wimax en Bretagne – JT France 3

Contestation du Wimax en Bretagne - JT France 3 - 13/04/2011 Le choix du Wimax contesté par les habitants mécontents du peu de fiabilité et du coût trop important du Wimax. Seule les connexions filaires permettent un très haut débit (le Wimax ne permet que le haut débit) de façon fiable (sans intrusion), continue (sans interruption) et sans danger pour la santé.

De plus, les connexions filaires sont installées une fois pour toutes alors que le Wimax doit régulièrement être re-déployé, ce qui alourdit considérablement la facture…


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Plantes et électromagnétisme

ImagePlantes et électromagnétisme

Le Cereus peruvianus, le cactus typique d’Amérique du Sud, a la réputation d’absorber les ondes électromagnétiques émises pas les écrans d’ordinateurs et de télévision, nous protégeant ainsi de ces ondes. Je n’argumenterai pas sur l’influence des ondes électromagnétiques sur notre organisme car je ne suis pas biologiste, par contre je vais donner des arguments physiques simples montrant que l’effet le plus remarquable de ce cactus pour notre organisme serait…de nous piquer, quand on y met le nez d’un peu trop près.Dans une première partie, je vais expliquer pourquoi parler d’une telle influence d’un organisme biologique sur le champ électromagnétique est un peu comme dire qu’un plan de tomate devant une machine à laver va la faire tourner plus vite.

Dans une deuxième partie je vais donner des arguments physiques plutôt simples montrant que même si c’était le cas, cela pourrait difficilement atténuer les ondes.

Une plante est formée de tout un tas de molécules, dont certaines chez certaines plantes peuvent avoir des effets remarquables sur notre corps. De même ces molécules pourraient aider certaines plantes à capter les particules nocives contenues dans l’air quand elles passent à portée, d’après ce qu’on peut lire. Toutes les propriétés bienfaisantes des plantes proviennent donc de réactions chimiques entre molécules ou peut-être même de réactions mécaniques.

L’électromagnétisme, c’est une autre histoire. Une onde électromagnétique est de la lumière (visible ou invisible) et donc marche comme la lumière visible. Imaginez qu’un cactus posé à coté d’un écran d’ordinateur absorbe la lumière visible provenant de l’écran : on met un cactus à coté de l’écran et pouf, l’écran disparaît ! Une onde électromagnétique ne s’absorbe pas comme une molécule qui traîne dans l’air.

Le moyen principal d’empêcher les ondes émises par votre écran d’arriver jusqu’à vous est de mettre le cactus entre vous et l’écran (mais alors il faut un cactus 19 pouces). L’autre moyen est de compenser les ondes venant de l’écran par des ondes venant du cactus. Le cactus doit donc dévier les ondes émises par l’écran (par exemple à la manière d’un miroir) ou émettre des ondes électromagnétiques capables de compenser celles de l’écran. Dans le cas ou le cactus émettrait naturellement ces ondes, il faudrait à tout prix l’éviter car une fois l’écran éteint, le cactus serait aussi nocif que l’écran! Donc si le cactus émet des ondes cela doit être par induction électromagnétique, c’est-à-dire sous l’influence des ondes provenant de l’écran.

Que ce soit en déviant les ondes ou par induction, cela serait très étrange: une plante peut avoir des propriétés chimiques spéciales permettant des réactions chimiques spéciales, mais il parait invraisemblable qu’elle ait des propriétés particulières lui permettant d’émettre par induction, ou même de dévier les ondes émises par l’écran mieux qu’un miroir ne saurait le faire. Mais invraisemblable ne veut pas forcement dire impossible. Dans la suite, nous ferons donc l’hypothèse que le cactus émet ou dévie des ondes électromagnétiques!

Cactus compensateur d’ondes électromagnétiques ?

A part mettre votre cactus 19 pouces devant l’écran (ce qui est très efficace pour se protéger des ondes émises par l’écran mais peu efficace pour travailler) la seule façon dont le cactus pourrait protéger des ondes électromagnétiques serait donc de créer (ou dévier) une onde qui viendrait annuler l’onde émise par l’écran. Ce phénomène s’appelle interférence (cela marche avec tous types d’ondes), et est localisé dans une certaine zone de l’espace : si dans une zone de l’espace les ondes s’annulent, dans la zone d’à coté elles se renforceront, pouvant être jusqu’à quatre fois plus intenses. La taille de ces zones d’interférences dépend de la longueur d’onde de l’onde électromagnétique. A égale distance de l’écran et du cactus, les ondes se renforcent s’il n’y a pas eu déphasage. Si la longueur d’onde est assez grande, on obtiendrait donc plus ou moins ça

où les zones en rouge sont les zones où les deux ondes se renforcent et celles en bleu sont les zones ou les ondes s’annulent. Dans ce cas le cactus aurait l’effet inverse de celui escompté !

Si la longueur d’onde n’est pas assez grande, on obtiendrait ça

et en moyenne le corps recevrait plus d’ondes, on obtiendrait encore l’inverse de l’effet voulu.

Et même si on arrivait à positionner de façon précise le cactus pour être dans une zone bleue (aucune position précise pour la cactus n’est jamais donnée dans le « mode d’emploi »), l’intensité de l’onde produite par le cactus serait, par conservation de l’énergie et à moins d’avoir un cactus de la taille d’une personne, trop faible pour pouvoir avoir un effet significatif.

Conclusion ?

Tout en restant ouvert à une explication qui m’aurait échappée ou à une éventuelle erreur dans mon raisonnement, je crois pouvoir dire que le seul effet notable sur notre organisme d’un cactus à coté d’un écran est de nous piquer si on s’en approche trop.

Une autre remarque s’impose tout de même : les sites qui nous ventent l’effet du Cereus peruvianus parlent de tout et de n’importe quoi en termes de mesure, mais ne parlent jamais de mesurer ce qu’ils affirment pouvoir réduire : le champ électromagnétique.

Candide Jarczak
Pour des raisons de santé publique, ce texte est allégé en matière grise.

Lien : http://www.idees-et-solutions.fr/accueil.php

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La loi Grenelle 2

La loi Grenelle 2 veut interdire le portable dans les écoles et les collèges

Le projet de loi, examiné ce mardi 4 mai à l’Assemblée nationale, introduit des dispositions qui visent à protéger les enfants des risques liés aux radiofréquences. Insuffisant, pour l’association Priartem.
  

Le projet de loi dit « Grenelle 2 », présenté comme une déclinaison concrète des engagements écologiques de 2007, est étudié à partir de ce mardi 4 mai 2010 par les députés. Le texte et ses 250 articles dressent six chantiers prioritaires telles l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments ou la réduction de la consommation énergétique. Parmi ces évolutions, celles concernant la téléphonie mobile auraient pu passer inaperçues. L’article 72 leur est entièrement consacré.

Le projet de loi entend limiter l’exposition des enfants aux radiofréquences. Pour cela, il s’attaque à la commercialisation et à la promotion des téléphones mobiles. Ainsi, l’interdiction de la distribution, gratuite ou non, d’appareils « dont l’usage est spécifiquement dédié aux enfants de moins de 6 ans » pourra être prononcée par arrêté du ministre de la Santé. De même, « Toute communication, quel qu’en soit le moyen ou le support, ayant pour but de promouvoir la vente, la mise à disposition, l’utilisation ou l’usage d’un téléphone mobile par des enfants de moins de 14 ans est interdite. »

Le kit oreillette obligatoire

Une attention particulière est portée aux établissements scolaires. L’usage par un élève d’un téléphone mobile dans l’enceinte d’une école maternelle, élémentaire et au collège sera purement interdit. A l’heure où nombre d’enfants sont équipés de ces appareils de communication, le texte ne précise pas s’il reviendra aux enseignants de faire respecter la loi. Ni ce que pourrait risquer les contrevenants (surtout leurs parents) en cas d’infraction.

Les adultes ne sont pas oubliés. Désormais, les équipementiers auront pour obligation de commercialiser leurs téléphones avec des oreillettes ou un kit Bluetooth. « Les terminaux radioélectriques destinés à être connectés à un réseau ouvert au public pour la fourniture du service de téléphonie ne peuvent être commercialisés sans un accessoire permettant de limiter l’exposition de la tête aux émissions radioélectriques lors des communications. »

Un texte qui manque d’ambition

Enfin, l’article 72 bis donne aux fabricants de nouvelles obligations en matière de transparence. « Pour tout appareil de téléphonie mobile proposé à la vente sur le territoire national, le débit d’absorption spécifique est indiqué de façon lisible et en français. Mention doit également être faite des risques pouvant s’attacher à une durée d’utilisation excessive de l’appareil. »

Alors que les études s’enchaînent et se contredisent sur la dangerosité des radiofréquences, le gouvernement se dote d’une panoplie d’outils pour se prémunir de tout reproche de l’opinion publique en cas de risque avéré sur la santé. Mais pour certaines associations, comme Priartem, le projet de loi Grenelle est vide de toute mesure efficace pour prévenir les risques sanitaires liés aux rayonnements radioélectriques.

L’association souhaite que les parlementaires modifient sensiblement le texte, en votant plusieurs amendements, afin d’introduire dans la loi l’application à la téléphonie mobile du principe Alara (« As Low As Reasonnably Achievable ») défini pour la gestion des risques nucléaires, interdire la commercialisation de produits visant les enfants de moins de 14 ans et l’usage du mobile jusque dans les lycées, ou encore proscrire l’usage du Wi-Fi dans les lieux publics.

(1) Priartem : Pour une réglementation des implantations d’antennes relais de téléphonie mobile.

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La sensibilité aux ondes électro-magnétiques

La sensibilité aux ondes électro-magnétiques – JT France3

'La sensibilité aux ondes électro-magnétiques' - JT France3 - 29/04/2010
C’est le thème d’une exposition présentée à Angers 

Elle tente de démontrer que les ondes électro-magnétiques sont dangereuses pour la santé… que les technologies sans fil comme le téléphone portable et les connexions wifi peuvent provoquer des maladies et faire dégénérer le système nerveux.

Notre invité ce soir à 19 h dans notre édtion régionale : Pierre Le Ruz, président du CRIIREM (Centre de Recherche et d’Information Indépendante sur les Champs Electromagnétiques)

Lien :


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