Usage des téléphones portables pourrait être cancérogène

Lien entre portable et cancer

Des experts internationaux, réunis à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont statué ce mardi que l’usage des téléphones portables pouvait être cancérogène, plaidant pour l’utilisation des kits mains libres et la pratique des SMS. Coup de tonnerre pour les opérateurs de téléphonie mobile.

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Le rapport Bioinitiative

Rapport Bioinitiative

Téléphoner, serait-ce dangereux pour la santé ? C’est en tous cas ce que dénonce le rapport Bioinitiative, publié en août 2007 et à la rédaction duquel ont contribué quatorze scientifiques américains, chinois et européens. On y découvre les effets sanitaires des rayonnements électromagnétiques sur la santé… Jean Huss, député européen, fait le point avec nous sur les précautions à prendre.

http://www.terre.tv/fr/3844_telephoner-serait-dangereux-pour-la-sante-

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La révolution du portable : Les dangers de l’addiction

«La science a fait des hommes des dieux avant qu’ils ne deviennent des hommes.»
Jean Rostand (Pensée d’un biologiste)

Un pavé dans la mare le 31 mai, l´OMS publie une étude concernant les dangers potentiels du portable. Cette organisation, on s´en souvient, a été discréditée lourdement dans l´affaire de la grippe aviaire et précédemment dans son rôle de caisse de résonnance de l´Aiea dans l´affaire de Tchernobyl où le drame a été minimisé sur instruction. Comment alors comprendre ce revirement vertueux quand on sait que depuis près de vingt ans, c´est une véritable guerre de tranchées que se livrent les barons mondiaux de la téléphonie mobile et les Etats et les sociétés civiles. Globalement et pendant longtemps, les études sur la nocivité des ondes électromagnétiques ont été financées par…les lobbys, ce qui fait que les résultats étaient, on l´aura compris, favorables aux fabricants de portables.

La téléphonie mobile, ou téléphonie cellulaire, est un moyen de télécommunication par téléphone sans fil. Ce moyen de communication s´est largement répandu à la fin des années 1990. La téléphonie mobile est fondée sur la radiotéléphonie, c´est-à-dire la transmission de la voix à l´aide d´onde radioélectrique (fréquences dans la bande des 900 et 1800 MHz). Le téléphone mobile semble réussir là où ont échoué des technologies antérieures: devenir un couteau suisse numérique. Comme ce dernier, le téléphone mobile tient dans la poche, est relativement simple à utiliser et recouvre une multitude de fonctions liées au nomadisme. En 2007, le nombre de souscripteurs de téléphone mobile était supérieur au nombre de lignes de téléphone fixe dans 191 pays et territoires sur un total de 197 pour lesquels les données sont disponibles. (1)

Les dangers de l’utilisation  portable

L´OMS relève que les risques d´accident de la circulation sont multipliés par 3 ou 4 lors de l´utilisation de mobiles (que le conducteur utilise ou non un kit «mains libres»). Une étude de l´administration américaine pour la sécurité sur les autoroutes, la National Highway Traffic Safety Administration (Nhtsa), a relevé qu´aux États-Unis en 2005, à un instant donné, environ 6% des conducteurs utilisaient un téléphone tenu en main en conduisant (soit 974.000 véhicules à un moment donné), et que 0,7% des conducteurs téléphonaient avec un écouteur/microphone déporté, et que 0,2%des conducteurs étaient en train de composer un numéro.(1)

On sait que les effets des radiofréquences sont de plus en plus dangereux. Ils se caractérisent surtout par la perte de myéline, substance gainant les fibres nerveuses à 100 MHz les radiations pénètrent tout le cerveau, toute la moelle et tout l´oeil. Selon une équipe de chercheurs de l´université de Coblence, les champs électromagnétiques perturberaient les abeilles dont le sens de l´orientation est basé sur les champs magnétiques terrestres et qui émettent des signaux de 180 à 250 hertzs dans leurs danses de communication.

Déjà dans une étude en l´an 2000, l´attention a été attirée sur les dangers des ondes électromagnétiques: «Maux de tête, troubles auditifs, picotements de la peau, clignements oculaires, pertes de mémoire, troubles de la concentration, bourdonnements d´oreilles…» Les études contradictoires se multiplient pour démontrer les dangers des téléphones portables. Parmi les risques liés à l´utilisation de la technologie des ondes radio, deux sembleraient avoir une incidence directe sur notre cerveau. Les effets thermiques sont les plus palpables. En effet, l´utilisation continue d´un mobile pendant 20 minutes fait augmenter la température des tissus en contact de 1° Celsius. C´est alors le cortex, la partie la plus sensible du cerveau se trouvant à proximité de l´oreille, qui absorbe cette fluctuation thermique. Second danger: l´émission par l´antenne d´ondes ultracourtes de très hautes fréquences émises au niveau de l´antenne qui sont absorbées pour moitié par la tête de l´utilisateur.

« D´après de nombreux spécialistes, il est possible, à terme, que l´ADN cellulaire soit lésé, ce qui provoquerait des tumeurs cancéreuses. Les kits mains libres (systèmes de plus en plus répandus d´oreillette permettant de téléphoner tout en conduisant) mis récemment sur le marché, font l´objet d´études aux conclusions contradictoires: augmentation de 30% des radiations absorbées par le cerveau selon une enquête britannique, réduction jusqu´à vingt fois des ondes électromagnétiques transmises vers le cerveau, d´après une récente étude israélienne. Suivant l´étude menée par Which, le magazine de l´Association britannique des consommateurs, celui-ci affirme que les kits mains libres pourraient augmenter la transmission des ondes au cerveau. En effet, les chercheurs ont établi que le fil qui va du téléphone à l´oreille agirait comme une antenne véhiculant trois fois plus de radiations au cerveau de l´utilisateur qu´un portable utilisé classiquement. Au contraire, répond l´étude menée par les Israéliens: l´éloignement de l´oreille du télépone au fil du kit mains libres réduirait jusqu´à 20 fois le niveau des ondes électromagnétiques transmises vers le cerveau». (2)
En se basant sur une revue de littérature d´études épidémiologiques, l´OMS a conclu en 2005 qu´il est peu probable que l´exposition aux ondes électromagnétiques des téléphones mobiles ait des conséquences néfastes sur la santé des usagers. Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) coordonne l´étude internationale «Interphone» qui vise à préciser les liens éventuels entre l´utilisation des mobiles et le cancer. Il s´agit de la plus grande enquête épidémiologique menée sur le sujet. En mai 2010, les premiers résultats de l´étude Interphone ont été publiés dans la revue International Journal of Epidemilogy. Les premiers résultats publiés, portant sur l´observation de 10.700 personnes dans treize pays, concluent qu´«aucune augmentation du risque de gliome ou de méningiome n´a été observée en relation avec l´utilisation du téléphone mobile. (…) Ce consensus pourrait être complètement bouleversé avec la publication, le 31 mai 2011, du dernier rapport du Centre International de recherche sur le cancer, dépendant de l´OMS: à l´opposé de ses conclusions de 2010, le Circ a en effet, conclu que l´utilisation des téléphones portables entraîne un risque accru de développer un gliome. Par conséquent, les champs de radiofréquence sont désormais classés dans la catégorie 2B des cancérogènes potentiels. (1)

L´agence de recherche sur le cancer, écrit Paul Benkimoun de l´Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué, mardi 31 mai, que l´usage des téléphones portables devait être considéré comme «peut-être cancérogène pour l´homme». Cette classification marque une évolution notable, alors que le téléphone mobile compte 5 milliards d´abonnés dans le monde. A l´heure où les experts rendaient leur avis, le site de l´OMS indiquait encore qu´il «est clair que si les champs électromagnétiques ont un effet sur le cancer, une augmentation du risque ne sera qu´extrêmement petite». (…) Les travaux menés chez l´animal ont abouti à «des preuves limitées d´un risque», a déclaré le docteur Samet. Interrogé sur le problème du conflit d´intérêts – qui a provoqué le retrait d´un des experts initialement pressentis -, le docteur Straif a assuré que la question «était prise très au sérieux par le Circ et que la décision n´avait subi aucune influence de la part des opérateurs». (3)

« A la lumière de conclusions de l´OMS sur le danger des ondes, Corinne Lepage en appelle au principe de précaution. Au nom du principe de précaution, constitutionnel, le législateur pourrait-il imposer le port de l´oreille, face à un téléphone portable «potentiellement cancérigène»? C´est en tout cas l´idée lancée par la députée européenne (Cap21) Corinne Lepage. Les conclusions du Centre international de recherche sur le cancer de l´OMS, rendues le 31 mai, selon lesquelles il y a «un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau associé à l´usage du téléphone mobile», lui inspirent la réflexion suivante: «Soyons pragmatiques, on ne va pas faire baisser l´utilisation des portables (il y a cinq milliards d´abonnés dans le monde, Ndlr). Mais on peut imposer aux constructeurs une ergonomie qui empêche l´utilisation sans oreillette.» (4)

C´est la première fois que l´OMS fait un lien aussi direct entre cancer et téléphone portable. En effet, malgré les multiples études et alertes d´associations anti-antennes relais ou d´organisations comme le Priartem, le débat sur le caractère dangereux ou non des téléphones portables, a toujours été sur le mode de l´affrontement, entre soupçons de lobbying et contre-études. Pour nous au quotidien, il est recommandé de privilégier les kits mains libres avec oreillettes, le haut-parleur, qui permet d´éloigner le téléphone de l´oreille pendant la conversation, l´envoi de textos à la place d´un appel, le téléphone fixe notamment. Il est aussi recommandé d´éviter si possible de téléphoner pendant longtemps à l´intérieur d´endroits confinés (ascenseurs ou voiture), car les ondes électromagnétiques émises sont plus puissantes, du fait de la réduction de la surface. Quant aux enfants, du fait de leur croissance, leur cerveau plus fragile, est doublement plus exposé aux ondes électromagnétiques. Ils doivent donc être le moins exposés possible aux téléphones portables. (5)

Les  énormes enjeux économiques

Selon plusieurs observateurs, les enjeux économiques du secteur sont tels que les opérateurs de téléphonie mobile créeraient des conflits d´intérêts en finançant partiellement les recherches sur la question pour mieux en contrôler les résultats. Les chercheurs Heny Lai et Ross Adey ont tout deux renoncé à continuer à travailler respectivement pour le Wireless Technology Research Center et Motorola qui souhaitaient orienter ou censurer les résultats de leurs expériences. L´épidémiologiste américain George Carlo a affirmé en 2007 que les études «financées par l´industrie ont six fois plus de chances de ne rien trouver que celles qui sont financées de façon indépendante.» Selon lui, «95% des études sont financées par l´industrie. L´industrie contrôle quasiment la science et la diffusion des informations scientifiques. Elle contrôle la façon dont le public perçoit ou ne perçoit pas les dangers». En France, même l´Académie de médecine a priori neutre et non «manipulable», déclare pour sa part que «le principe de précaution ne saurait se transformer en machine alarmiste, surtout quand plusieurs milliards de portables sont utilisés dans le monde sans conséquences sanitaires apparentes depuis 15 ans». (1)

On l’aura compris,  les enjeux économiques se chiffrent par milliards, d´où une omerta qui a longtemps régné sur les risques pour la santé des téléphones portables, mais la vérité finit toujours par percer les barrières de toutes natures. En janvier 2011, le nombre d´abonnements à la téléphonie mobile passe à 5 milliards, selon un rapport de l´ONU. L´usage du téléphone portable a explosé dans les pays les plus pauvres, là où le réseau téléphonique fixe est souvent embryonnaire. En 2008, trois abonnements sur quatre (soit trois milliards) ont été souscrits dans les pays en voie de développement, contre un sur quatre en 2000.

Le cabinet d´audit AT Kearney a publié en 2009 une étude sur l´impact environnemental de la téléphonie mobile. Il estime que la consommation en énergie d´une heure de conversation téléphonique équivaut à celle d´un lave-linge à 40°C. De plus, l´émission de CO2 des 3,5 milliards de téléphones portables en circulation dans le monde s´élève à 40 millions de tonnes, soit l´équivalent de 21,5 millions d´automobiles de petite cylindrée.

Sociologie du portable et néfaste addiction

Le téléphone portable brouille la limite, auparavant assez imperméable, entre vie professionnelle et vie privée, notamment en période de vacances. Le téléphone portable, devenu objet multimédia généraliste, provoque des phénomènes de dépendance psychologique personnelle. Certains lui reprochent de supprimer les «temps morts», désormais consacrés à des conversations, des SMS ou des jeux, et qui permettaient notamment l´observation, la réflexion, etc. Le mobile a habitué le citoyen du début du xxie siècle à pouvoir joindre n´importe qui n´importe quand. Certains lui reprochent de créer un sentiment d´urgence et d´impatience artificiel, brouillant la hiérarchie entre ce qui est important et ce qui ne l´est pas.

Il faut reconnaître que les téléphones portables permettent de s´exprimer de diverses manières, qui se sont beaucoup développés ces dernières années. Cette polyvalence, ce renouvellement constant des fonctionnalités, vise la cible privilégiée des adolescents. Sans doute l´adolescent est-il un individu idéologiquement malléable, mais il n´empêche que tout est mis en oeuvre pour qu´il achète, renouvelle ses achats, consomme en masse.

En 2005, une étude de la London Business School affirmait aussi que, chaque fois que le taux d´équipement en mobiles d´un pays augmente de 10%, le PIB croît de 0,5%. Voilà pour la doxa néo-libérale. Il n’empêche que cette information de l’OMS a jeté la panique ; On parle maintenant  de kit main libre pour sauver le marché juteux des portables tout en créant un autre segment pour la fabrication de ces kit main libre ; Pourtant, beaucoup de scientifiques disent que l’oreillette et le fil qui la relie au portable agissent  comme antenne décuplant ainsi le flux d’onde.. Faisons confiance aux fabricants ;  nul doute qu’ils proposeront une autre question qui leur permettra de gagner du temps et de l’argent.
On peut s’interroger sur  la valeur ajoutée d’un portable  à coté d’autres priorités , notamment pour les citoyens des PVD qui en face du monde des technologies de l’information et de la communication à défaut, de la voie royale du savoir utile, ils y entrent par une voie dérobée et par effraction, ne goutant que le côté ludique sans lendemain et c’est là  la grande arnaque.

L´addiction, à titre d´exemple est particulièrement significative en Algérie où on compterait plus de 20 millions de portables pour 35 millions d´habitants. Est-ce pour autant que le portable crée de la richesse? Nous ne le croyons pas. L´Algérie transfère chaque année l´équivalent de 2 milliards de dollars et on comprend que la bataille soit féroce entre les différents opérateurs. L´utilité du portable est de loin discutable, créant des habitudes de consommation qui ne sont pas le fruit d´un effort, un portable scotché à l´oreille pour parler dans le vide comme le recommande un opérateur, est non seulement inutile, coûteux mais pourrait amener à de nouvelles pathologies coûteuses pour la société. Est-ce cela le développement?

Plus largement, la citation de Jean Rostand est d´une brûlante actualité ;  des technologies de plus en plus dangereuses, du fait qu´elles n´ont pas été éprouvées sur la durée,  sont mises sur le marché pour le plus grand bien de cette mondialisation-laminoir qui fabrique des consommateurs qui ne pensent pas mais qui dépensent en victimes consentantes. Ces découvertes insuffisamment mâtures doivent être mieux encadrés et les docteurs Faust qui proposent ces  nouvelles technologies  doivent prendre toutes leurs responsabilités    Doit-on laisser , la mondialisation, cette machine du diable pour reprendre l’expression du philosophe Dufour, broyer  dans  sa marche vers l’abîme, aussi des rapports sociaux  qui ont littéralement explosé  alors qu’ils ont mis des siècles à se sédimenter? disparaître en une ou deux générations ?  La question reste posée.

Professeur Chems Eddine  Chitour

Ecole Polytechnique enp-du.dz

 

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Les portables dangereux ? Certains le savaient depuis 1999

 

Les portables dangereux, un scientifique américain, le Dr George Carlo, en avait démontré la réalité depuis 1999

Dans un rapport rendu public le 1er juin, l’OMS admet que les portables peuvent être dangereux, après avoir compilé des dizaines d’études sur le sujet. Pourtant, dès 2001, un livre américain révélait les dangers du portable. Son traducteur français a selectionné lesbonnes feuilles de l’ouvrage pour Atlantico. Edifiant.

 

Il a fallu douze ans pour que « la science » estime « peut-être dangereuses » pour le cerveau les ondes électromagnétiques des téléphones portables, après de premières études allant en ce sens dès 1993. Or, dès 1999, un scientifique américain, le Dr George Carlo, en avait démontré la réalité. Le Dr George Carlo est un homme foncièrement honnête et un scientifique incorruptible. La naïveté fut son moindre défaut. Recruté par le lobby mondial des constructeurs et des opérateurs, la CTIA, Cellular Telecommunications Industry Association, dont il était le garant scientifique, il eut le courage de parler publiquement de ses découvertes et découvrit… que toute vérité n’est pas bonne à dire. Dès lors, il fut réduit au mutisme, menacé, muselé. Pourtant, en France, un journaliste curieux, Olivier Magnan, avait repéré le livre que ce chercheur avait réussi à publier aux États-Unis en 2001. Il l’avait traduit la même année et publié chez un éditeur aujourd’hui disparu. George Carlo, avait eu raison avant tout le monde. Mais il menaçait alors le marché gigantesque de la téléphonie mondiale. Or, quand les dollars parlent, la santé publique passe au second plan. En France, le livre passa inaperçu. Il mériterait une réédition sans en changer une virgule. Extraits.

« La première vague d’informations calamiteuses qui ébranla l’industrie du téléphone cellulaire remonte à 1993. L’émission Larry King Live sur CNN avait été tout entière consacrée à un procès intenté contre ladite industrie par une victime de cancer. Dans l’espoir de tempérer l’inquiétude de l’opinion et apaiser les pressions gouvernementales, les gens des télécoms se tournèrent vers le Dr George Carlo, expert en santé publique. Sa mission : superviser un programme de recherche et de surveillance doté de 25 millions de dollars, capable, dixit les industriels eux-mêmes, de convaincre le public de l’innocuité des téléphones portables. Au cours des premières années de déroulement du programme, alors que Carlo n’avait encore mis en évidence nul cancer ni maladie d’aucune sorte, les relations entre industrie du téléphone et le chercheur furent au beau fixe. Plus tard, Carlo lança une série d’expériences à partir de protocoles d’exposition nouvellement mis au point. Alerte rouge : elles aboutirent au constat que les rayonnements des téléphones cellulaires pouvaient effectivement induire le développement de tumeurs cérébrales ou autres cancers, tout comme susciter l’apparition de maladies diverses. L’industrie du portable réagit par l’attaque : Carlo était devenu son ennemi – dès lors frappé d’ostracisme en public et discrédité en coulisses. À la veille de 2001, le gouvernement américain n’avait toujours pas pris l’initiative d’informer le public. Pour saisir tout ce qui s’est passé mais surtout tout ce qui ne s’est pas passé – force nous est de réfléchir au téléphone portable dans une autre perspective : admettons qu’un téléphone mobile (fait pour faciliter la communication orale) ait été conçu comme une substance à avaler, style comprimé ou gélule. Alors, le gouvernement aurait exigé des tests, histoire de s’assurer de son innocuité avant sa mise sur le marché. Si les tests avaient abouti aux conclusions alarmantes de nombre d’études, y compris celles du programme Carlo, les portables auraient été sans doute retirés de la vente jusqu’à ce que des modifications leur soient apportées qui les rendent inoffensifs – comme, au minimum, l’adjonction obligatoire d’écoute. Un texte réglementaire aurait, dans tous les cas de figure, exigé que des mentions de mise en garde soient apposées sur appareils. Mais sous prétexte que les téléphones cellulaires se positionnent près du cerveau plutôt que de se voir avalés comme une gélule, ils ont échappé à toute analyse avant commercialisation. » *

Le Dr George Carlo rend publique sa découverte devant les instances du lobby. Tom Wheeler est alors le grand patron de la CTIA.

« Onze heures moins dix. Nous sommes le 2 février 1999. George Carlo et Nesbìt viennent de quitter la tour où s’abritent les bureaux de la WTR. Ils viennent de franchir un block vers l’ouest sur N Street. Ce chemin, Carlo l’a accompli quantité de fois depuis les premières années, en sa qualité de membre certifié de la CTIA. Puis quelquefois seulement au cours des années de transition quelque peu conflictuelles. Et quasi jamais ces dernières années, alors que ses relations avec Tom Wheeler jouaient les montagnes russes. Carlo et Nesbit parvinrent à Connecticut Avenue, poussèrent les portes du somptueux building du 1250, gagnèrent la salle de conférences de l’étage de direction.

La porte était fermée. Nous cognâmes au battant. On nous ouvre. Nous entrons. Silence. Autour de la grande table en bois massifs tiennent Tom Wheeler, Margaret Tutwiler; vice-présidente chargée des relations publiques, au Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères James Baker sous l’Administration George Bush, Basile, více-présidente de la CTIA chargée de la santé et de la sécurité, en réalité garde-­chiourme de la WTR et de moi­-même. Enfin Brian Fontes. autre vice-président. Ils venaient apparemment de s’entretenir avec le Dr Martin Meltz, lequel. à ma grande surprise, se tenait en milieu de table, du côté de la porte. À notre entrée, ils se taisent. On entend seulement un projecteur trônant au centre de la table, dont le faisceau intéresse le mur opposé à la parte – il est sous tension, mais ne projette encore rien à notre arrivée.

J’ai l’impression que Meltz vient de briefer tout le monde sur l’étude des micronoyaux.

On abrège les civilités et l’on se met au travail. Je distribue des photocopies des tableaux que je vais projeter. Je commence par les résultats de l’étude d’Epidemiology Resources sur la mortalité. Première diapo, le détail de leur analyse des accidents d’automobile mortels parmi les utilisateurs de cellulaires. Je me lance…

« On voit là une aggravation statistiquement probante des risques mortels causés par un accident de la circulation parmi les utilisateurs de téléphones analogiques, que l’appareil soit porté à l’oreille ou soit main libre.»

Jo-Anne Basile m’interrompt. « Pourquoi inclure cette analyse ? Elle ne fait pas partie de notre Note de travail. Ce n’est pas votre boulot.»

« Jo-Anne. Je parle l’étude portant sur les causes de mortalité. Toutes les causes. C’est la démarche adoptée en général pour ce type d ‘étude épidémiologique. L’ignorer serait une erreur. D’autant que le risque d ‘accident automobile apparaît dans l’analyse comme le résultat le plus significatif »

« Sur cette question, nous avons notre propre approche. Laissez tomber. »

À l’entendre ainsi me parler devant Wheeler et Tutwilerz je prends » conscience qu’elle joue un bien mauvais rôle. Elle était censée nous encadrer, et voilà que les questions de sécurité automobile la prennent au dépourvu. Certes, la CTIA avait écarté la WTR du domaine de la sécurité automobile en se référant aux restrictions budgétaires stipulées par la Note de travail. Oui, mais l’étude de l’Epidemiology Resources y faisait référence, et je me devais d’en informer Wheeler et la CTIA. Je poursuivis donc. Ces données semblent montrer un dosage de réponse pour une utilisation définie à la fois en termes de minutes par jour et de nombre d’appels par jour : plus ces appels et ces minutes sont élevés, plus le risque croît. »

J’étais venu à exposer ces éléments dans la mesure où ils émanaient de l’étude la plus étendue à ce jour, forte de plusieurs centaines de milliers de témoins sur plusieurs années, ce qui exigeait qu’on la prenne au sérieux. Ses données se révélaient des plus probantes.

Au chapitre des minutes/jour d ‘utilisation du cellulaire, la signification s’énonçait ainsi : une personne qui utilisait son portable moins d’une minute par jour courait un risque d »accident mortel de l’ordre de 5 pour 100 000. À partir de 3 minutes, le risque dépassait 10 pour 100 000. Au-delà, le taux grimpait à 12, 5. L’étude tablait sur plus de 300 000 personnes et par an. Un échantillon très élevé.

L’analyse par le nombre d’appels/jour corroborait les chiffres des minutes/jour. À partir du moment où deux types différents de mesures aboutissent aux mêmes conclusions, l’on peut dire que l’on observe le réel.

Les gens qui, en moyenne, passent moins d’un appel tous les deux jours courent un risque mortel de I ‘ordre de 5 pour 100 000. A 1.5 appel/jour,11 pour 100 000 – accroissement significatif au plan statistique. Au-delà de 1,5 appel/jour, le taux atteint 13,4 pour 100 000. Encore une fois, un chiffre significatif.L’analyse par années d ‘utilisation montre que, peut-­être, les utilisateurs ont pris l »habitude de conduire tout en téléphonant. En-deçà de trois ans d’utilisation, on augmente son risque d’accident mortel – d’environ 8 pour 100 000 – par rapport aux conducteurs sans téléphone, ou qui ne l’utilisent pas. Mais au-delà de trois ans, le taux de mortalité n ‘est plus significatif – il chute à 4 pour 100 000 à peu près.

Jo-Anne saute dans la brèche. « Il n’existe aucun moyen de savoir si les gens qui sont morts utilisaient ou non leur portable au moment de l’accident, n’est-ce pas ? »

« C’est vrai. L’étude se fonde sur des certificats de décès, qui n’en font pas mention. Il n’empêche que les données sont significatives, et que l’étude est très large. Il s’agit de la confronter aux autres études consacrées aux accidents. »

Basile s’entête : elle suggère que les études étalonnées par minute/jour et appel/jour ne peuvent se corréler aux analyses portant sur les armées d’utilisation. Et là, je ne suis pas d’accord. »

Au final, le Dr George Carlo sera « viré » du programme de recherche qui avait été financé par la CTIA. D’autres chercheurs, en reprenant ses expériences, parvinrent aux mêmes résultats : le rayonnement électromagnétique dirigé sur le cerveau de rats selon des protocoles très fins d’analogie avec l’utilisation contre l’oreille humaine induisait bien des cancers. Voici la conclusion du journaliste Martin Schram, co-auteur du livre avec George Carlo (le WTR était le groupe de travail fondé par George Carlo avec le financement de la CTIA).

Introduction par Martin Schram, journaliste américain, co-auteur du livre avec George Carlo.

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Comment se protéger des ondes électromagnétiques ?

Se protéger des ondes électromagnétiques

Le 18 mai, l’émission Hors-série, diffusée sur France 3, était consacrée à l’impact des ondes électromagnétiques sur notre santé. Voici quelques conseils pour se protéger des ondes électromagnétiques au quotidien…

D’emblée on s’offre un portable avec un débit d’absorption spécifique ultra bas, soit inférieur à 0,7 watt par kilo sachant que les téléphones vendus en France ne peuvent dépasser 2 W/kg et que certains modèles descendent désormais à 0,3 W/kg.
Indiqué sur la fiche technique du mobile, ce chiffre correspond à la puissance du rayonnement absorbé localement par le corps humain.

Au quotidien, on prend ses distances avec notre joujou préféré. Quand on éloigne un téléphone portable de 10cm, on ne reçoit plus qu’un quart des ondes ! En balade, on place le mobile dans notre sac, plutôt que dans nos poches. La nuit, on l’éloigne d’au moins 50cm si l’on s’en sert comme réveil. Et, on n’hésite plus : on téléphone avec un kit main libre. Et on évite au maximum de laisser ses enfants téléphoner un téléphone portable.

On évite également les ondes les plus fortes : on attend que notre interlocuteur ait décroché pour coller l’appareil à notre oreille. C’est en effet quand le mobile essaie de se connecter au réseau que les ondes sont les plus fortes. Enfin, plus on s’éloigne des antennes relais, plus les ondes du téléphone sont puissantes pour les atteindre. C’est pourquoi il est conseillé de téléphoner de préférence quand les « barrettes » présentes sur le portable (et qui symbolisent l’accès au réseau) sont toutes présentes. Enfin, en voiture, on met sur off, même à l’arrêt : les ondes électromagnétiques sont deux fois plus élevées à l’intérieur d’un habitacle en métal.

En ce qui concerne les antennes-relais installées près de votre logement, les choses se corsent. « Un arrêt daté du 7 avril 2005 qui décrète qu’une antenne relais ne peut être implantée que si les propriétaires de l’immeuble l’acceptent à l’unanimité, précise le Dr Patrice Halimi. En clair, les locataires d’appartements privés ou d’HLM n’ont pas leur mot à dire, seuls les propriétaires ont la possibilité de refuser l’implantation d’antennes sur leur toit. » Pour le médecin, il faut donc ouvrir un débat public et instaurer une cartographie du bain d’ondes que les gens subissent.

Pour limiter les ondes Wi-Fi, travaillez avec votre ordinateur posé sur une table et non sur vos genoux. Installez votre box ADSL à l’écart des endroits les plus fréquentés et n’activez la liaison Wi-Fi que lorsque c’est nécessaire (si votre ordinateur est allumé, il cherchera le Wi-Fi et émettra des ondes). Vous pouvez également éteindre votre box la nuit.

Le top : utiliser une liaison filaire.

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Trois enfants malades, les antennes en cause ?

Trois enfants malades, effets néfastes des ondes électromagnétiques

La ‘rumeur’ sur des cas de maladies graves concernant des enfants avait d’abord rapidement circulé au sein des familles de Villeneuve-de-la-Raho, par le bouche à oreille, par le biais de connaissance ou par un simple bruit du village.

L’affaire avait encore été évoquée publiquement par une maman concernée le 21 mai lors d’une réunion de l’association « un mât pour les ondes » qui depuis 3 ans dénonce les effets néfastes des ondes électromagnétiques sur la santé.

Et l’information a finalement, selon une dépêche AFP diffusée hier, été confirmée par l’inspection académique des P.-O. qui « reconnaît trois cas de cancer chez les 220 écoliers du groupe Alfred Sauvy et un problème au niveau d’une antenne relais, sans établir de lien de cause à effet ».

Selon nos sources, les enfants, âgés de 8 à 9 ans, auraient déclaré la maladie il y a environ 1 an et demi, en fin d’année dernière et il y a quelques mois. Des suspicions existeraient quant à un quatrième cas de pathologie grave en maternelle.

‘Au-dessus de la norme’

Coïncidence ? De quoi, du moins, sérieusement renforcer le « gros doute » de l’association locale sur un lien éventuel avec les antennes-relais. « Dans n’importe quelle école, il peut y avoir un cas. Mais d’un coup trois ? Selon une étude, un enfant sur 440 risque de développer un cancer avant l’âge de 15 ans. On est largement au-dessus de la norme. Et puis, il y a un nombre anormal, au moins une trentaine, de cas de cancer, d’accidents cardiovasculaires ou de maladies d’Alzheimer dans les environs immédiats. Six antennes-relais sont orientées sur l’école. Les mesures effectuées dans la cour montrent des taux très élevés. Villeneuve-de-la-Raho est un cas atypique, comme Saint-Cyr-l’École (trois cas de cancers avaient été détectés chez des enfants de l’école, située sous six antennes-relais) », explique la présidente Maryse Battle qui réclame l’application du principe de précaution et le déplacement des antennes relais à plus de 300 m de toutes habitations et de tous les élevages alentours.

Et de mettre en avant les études de chercheurs qui montrent que la boîte crânienne des enfants serait plus perméable aux radiations que celles des adultes. « Si c’est dû à autre chose, je voudrais bien savoir à quoi. Mais je ne veux pas avoir cela sur la conscience. On attend quoi ? C’est l’omerta totale. Personne n’ose parler ».

« Suffisamment inquiétant »

« On ne peut avoir aucune certitude, mais quand il y a une zone anormale où l’on rencontre plus de problématiques qu’ailleurs, il y a une obligation à l’InVS (institut de veille sanitaire) de venir faire une étude pour savoir ce qui se passe, précise le docteur Pierre Le Ruz, directeur du centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques. Les études montrent que les risques d’exposition aux ondes électromagnétiques sont des leucémies, des troubles neurologiques et endocrino-immunitaires. On est dans ces catégories. Trois cas, cela est suffisamment inquiétant pour qu’il y ait une action de l’InVS et il est d’ailleurs totalement anormal que l’éducation n’ait pas informé les familles. Mais le signal est donné par l’agence nationale de sécurité sanitaire. Il faut que quelqu’un sur place la saisisse. Soit un organisme, soit une association, soit la mairie, soit l’école. Comme cela, on en saura davantage ».


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Danger du portable : l’onde de choc jusqu’à la Réunion

Danger du portable

Les téléphones mobiles sont “peut-être cancérigènes”. C’est la conclusion d’experts internationaux, réunis à l’initiative de l’organisation mondiale de la santé (OMS). D’après Pierre Roelens, neurologue à l’hôpital de Saint-Pierre, le principe de précaution doit au moins s’appliquer pour les enfants.

Voilà plus de dix ans que les chercheurs s’inquiètent des radiofréquences émises par les téléphones mobiles et concluent à des résultats contradictoires entre innocuité et nocivité. Cette fois, c’est l’organisation mondiale de la santé (OMS) qui vient de rendre son avis. Une trentaine d’experts internationaux, réunis à l’initiative du centre international de recherche sur le cancer (Circ), agence spécialisée de l’OMS, ont planché durant huit jours sur les risques de cancer que font courir les “champs électromagnétiques de radiofréquence”, et ont analysé toutes les études conduites sur le sujet.

900 000 GSM À LA RÉUNION

Mardi, ils ont conclu que l’usage des téléphones portables pouvait être dangereux, plaidant pour l’utilisation des kits mains libres et la pratique des SMS. Le Circ a donc proposé que le téléphone portable soit placé dans la catégorie des produits 2B : “peut-être cancérogène”, aux côtés des solvants de pressing, de la laine de verre ou encore des vapeurs d’essence. Le classement retenu est fondé “sur des études épidémiologiques montrant un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau associé avec l’usage du téléphone portable”, a précisé le président du groupe de travail. Alors après “fumer tue”, va-t-on bientôt voir accoler sur nos GSM la mention “téléphoner tue” ? On en est encore loin car la relation de cause à effet n’est pas solidement établie. Les conclusions établies par le groupe de recherche s’appuient en effet sur des études publiées entre 1990 et 2003. D’après le directeur du Circ, il “est important que des recherches complémentaires soient menées sur l’utilisation intensive, sur le long terme, des téléphones portables”. Et il ne faut pas douter des futures parades des lobbies des opérateurs. Selon l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), environ 900 000 lignes de portables sont ouvertes dans notre département. Soit plus d’un GSM par habitant. Cette information interpelle donc les Réunionnais. “On ne doit pas avoir son téléphone collé à l’oreille c’est une question de bon sens. Même si rien n’est affirmé de manière formelle, une étude de l’OMS doit toujours être prise au sérieux car elle fait preuve de rigueur scientifique, commente le Dr Pierre Roelens, neurologue au GHSR de Saint-Pierre. Je ne suis pas un adepte du principe de précaution mais les recommandations de prudence sont au moins légitimes chez les enfants car leur cerveau est en développement et leurs cellules sont plus fragiles.”

augmentation des tumeurs du cerveau

Ce spécialiste saint-pierrois observe une augmentation des tumeurs du cerveau, notamment chez les jeunes. “Ces tumeurs sont provoquées par une modification de l’ADN qui peut être causé par un facteur environnemental, explique-t-il. Cela peut-être une substance toxique comme le benzène dans la cigarette ou encore les ondes électromagnétiques.” Toujours par principe de précaution, on pourrait aussi ajouter à la liste des personnes vulnérables aux ondes les femmes enceintes ou les porteurs d’un stimulateur cardiaque. Et pour ceux qui souhaitent toujours utiliser leur mobile, ils peuvent suivre les 12 conseils du site Internet spécialiste en nouvelles technologies cnetfrance.fr, pour limiter les risques de nocivité. Exemple : “Mieux vaut utiliser une oreillette filaire plutôt qu’une oreillette sans fil qui dégage des ondes.” Enfin, le choix des appareils paraît important, car certains émettent plus d’ondes que d’autres;

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Téléphone portable et cancer : « Nous ne pouvons pas quantifier le risque »

Interview du Dr Cardis sur le téléphone portable et le cancer

Sylvain : Comment se fait-il que des résultats probants apparaissent aujourd’hui, alors que des précédentes études ne concluaient pas à la dangerosité des ondes ? Qu’est-ce qui a changé ? Les études ou autre chose ?

Dr Elisabeth Cardis : Ce qui a été fait dans la monographie du CIRC [Centre international de recherche sur le cancer, agence spécialisée de l’OMS basée à Lyon] entre le 24 et le 31 mai, c’est une revue critique de toute la littérature scientifique publiée à ce jour. Cela prend en compte bon nombre d’études déjà discutées dans la presse et les études publiées dans les dernières semaines. On avait un groupe d’experts de différentes disciplines qui ont revu les études épidémiologiques, les études animales, les mécanismes. C’est un gros travail d’essayer de mettre tout cela ensemble pour en tirer les conclusions sur les dangers éventuels des radiofréquences.

Une évaluation de ce genre n’avait pas encore été réalisée jusqu’à présent, et nous disposons en plus de quelques nouvelles publications qui sont sur le point de sortir.

Re4Qube : Pourquoi, plus de quinze ans après l’apparition des premiers portables, ne sommes-nous finalement aujourd’hui toujours pas beaucoup plus avancés sur les risques qu’ils nous font encourir?

Il faut savoir que le cancer est une maladie qui met beaucoup d’années à se développer. Et même si on a commencé à utiliser le téléphone portable vers la fin des années 1980 ou le début des années 1990, il y avait au début peu d’utilisateurs et ils avaient une utilisation beaucoup plus faible que celle d’aujourd’hui.

Donc jusqu’à présent, on a manqué de recul et on a manqué d’informations sur les gros utilisateurs et l’utilisation à long terme pour évaluer s’il y avait un risque.

Pour certains agents cancérigènes, le délai d’apparition entre l’exposition et le cancer peut être de vingt ou trente ans, voire plus.

Bruno : Aujourd’hui que le Conseil de l’Europe rejoint l’avis du Parlement européen pour demander la baisse des puissances, l’arrêt du Wi-fi dans les écoles, le CIRC n’a-t-il pas un métro de retard, avec des études qui portent sur des utilisateurs d’il y a dix ans, dont les « gros » sont ceux qui utilisaient le portable une demi heure… par jour !

Le CIRC cette semaine n’a pas publié les résultats de son étude. Ce qu’il a fait, c’est de revoir toute l’information scientifique sur les risques possibles, toutes les études animales, toutes les études sur les mécanismes, et toutes les études épidémiologiques.

Cela dans le but de décider s’il y avait un risque ou non. Et cette évaluation qualitative sur l’existence ou pas d’un risque est le mandat des monographies du CIRC.

Les résultats des monographies du CIRC sont ensuite utilisés par d’autres organismes nationaux et internationaux pour faire des recommandations en termes de protection ou d’intervention.

Mais avant d’agir ou de faire des recommandations, il est très important de faire une évaluation critique sur toute l’information scientifique.

Romain : Qu’est-ce que la reconnaissance par l’OMS du risque représenté par les téléphones portables va changer concrètement ? Les lobbies téléphoniques ne sont-ils pas extrêmement puissants ?

Les lobbys téléphoniques sont sans doute très puissants, mais la reconnaissance par le CIRC est le début d’un processus qui implique différentes actions au niveau international et national. En particulier, par exemple aux Etats-Unis, en Californie, chaque agent défini comme possiblement cancérigène par le CIRC est ensuite considéré pour une réglementation possible.

C’est une évaluation très respectée par les agences de réglementation au niveau national et international.

Babette : Est-il vrai que de nombreuses études faites sur la dangerosité du portable sont en fait financées par les compagnies téléphoniques elles-mêmes ? Si oui, peut-on vraiment se fier aux résultats avancés qui étaient jusque-là relativement rassurants ?

Il y a effectivement des études financées par les compagnies. Dans les publications des journaux scientifiques, les auteurs sont obligés, maintenant, de déclarer leurs sources de financement et leurs conflits d’intérêts possibles.

C’est quelque chose qui est déjà pris en compte par les éditeurs de journaux scientifiques et qui est aussi pris en compte, évidemment, dans les revues critiques que l’on a faites cette semaine de la littérature scientifique.

Bruno : Pourquoi le CIRC a-t-il mis tant de temps pour conclure à un risque étant donné que les études citées datent d’il y a des années ?

Le CIRC, dans son évaluation, a évalué aussi les études qui ont été acceptées pour publication la semaine dernière. En fait, le CIRC a un programme à très long terme pour évaluer la dangerosité des différents agents de notre environnement, et il décide de son calendrier en fonction des dates auxquelles sont attendues les publications des études les plus importantes.

Et le CIRC savait depuis quelques années que de grosses études épidémiologiques et expérimentales étaient en cours, et qu’on en attendait les résultats cette année. C’est pourquoi il a décidé de faire sa réunion cette semaine. Mais évidemment, dans sa revue, il revoit toutes les études publiées, y compris celles publiées il y a vingt ans.

Il revoit tout ce qui existe sur le sujet, aussi bien les études anciennes que les études récentes.

Bruno : Vous disiez dans un article de presse : « L’étude ne met pas en évidence un risque accru de tumeur, mais en même temps, on ne peut pas conclure qu’il n’y a pas de risque », ce n’est pas un peu une réponse de Normand ?

C’était une réponse lors de la publication du premier article international sur Interphone. Ses premiers résultats n’ont effectivement pas mis en évidence une augmentation globale du risque de tumeur cérébrale chez les utilisateurs de portables. Mais en même temps, on a vu une augmentation du risque chez les plus forts utilisateurs, et surtout ceux qui avaient une tumeur dans le lobe temporal, qui est la partie la plus exposée du cerveau.

Cela suggère qu’il peut y avoir un risque, mais ce résultat, s’il n’est pas corroboré par d’autres études, peut être également dû à un biais, ou au hasard, donc on ne pouvait pas en tirer une conclusion catégorique. C’est pourquoi on a dit : on n’a pas prouvé qu’il y a un risque, mais on n’a pas non plus démontré qu’il n’y en a pas.

Ce qui est très important, car certaines personnes interprètent le fait de ne pas montrer un risque dans une étude épidémiologique comme voulant dire que ce risque n’existe pas. Alors que, parfois, en épidémiologie, on n’a pas la puissance ou le recul nécessaire pour conclure.

Jk : Est-ce que vous pourriez nous dire ce qu’est exactement le centre de recherche pour lequel vous travaillez ?

Je suis épidémiologiste, je dirige un groupe sur les effets des rayonnements au Centre de recherche en épidémiologie environnementale de Barcelone. C’est une fondation financée par divers ministères de Catalogne et d’Espagne. Nous avons aussi beaucoup de financements spécifiques de la Commission européenne et de l’Agence nationale américaine pour la santé.

C’est une agence dont le but est de faire de la recherche en santé publique afin d’assurer la protection des populations contre les risques environnementaux possibles. Jusqu’en 2008, je dirigeais le groupe « rayonnements » au CIRC, qui est l’agence de recherche sur le cancer de l’OMS.

Etienne : Je vous fais remarquer que les gros utilisateurs de vos études épidémiologiques étaient les faibles utilisateurs d’aujourd’hui, d’où la question de la pertinence de votre travail…

Je suis tout à fait d’accord que les gros utilisateurs de l’étude sont des utilisateurs normaux ou faibles aujourd’hui. D’où la préoccupation que nous avons en voyant les résultats de ces études.

C’est pour cela que j’ai, à plusieurs reprises déclaré, qu’en l’absence de conclusions plus définitives, il est utile de prendre des précautions. Et il est très facile de minimiser son exposition, en utilisant par exemple la fonction haut-parleur de son téléphone, ou un kit mains libres, ou en envoyant des textos. Et il est important donc d’éduquer surtout les jeunes pour qu’ils prennent de telles précautions et limitent ainsi leur exposition.

Plazvor : Je voulais savoir quand commence le risque de cancer ? Combien de temps doit-on passer quotidiennement sur son portable pour voir se développer un cancer ?

Rita et Alexandre du Bréi : Y a-t-il une différence entre le fait d’utiliser le portable trois heures d’affilée ou durant trois heures réparties pendant la journée ?

Pour l’instant, le risque de cancer n’est pas démontré. La classification du CIRC est 2B, c’est-à-dire peut-être cancérigène. Il est donc difficile de dire à quel niveau il y a un risque si le risque n’est pas démontré. Les études actuelles semblent de plus en plus indiquer que si risque il y a il est possible qu’il ne soit pas détectable avant cinq ou dix ans, ou plus. Mais on ne peut pas le quantifier.

Des études sur les tendances temporelles de l’incidence du cancer dans différents pays n’ont pas mis en évidence pour l’instant d’augmentation des tumeurs cérébrales en relation avec l’augmentation de l’utilisation des portables.

Donc a priori, s’il y a un risque, il ne s’agit pas d’un risque très large au niveau individuel ni d’un facteur qui a un effet très rapide. Mais pour l’instant, nous ne pouvons pas quantifier le risque.

Gomra : Est-ce que le fait d’avoir un portable dans la poche, près du corps ou pendant la nuit sur la table de nuit à côté du lit sont des facteurs dangereux qui pourraient provoquer un cancer ?

Le portable émet des radiofréquences quand il est utilisé pour envoyer des informations. Donc s’il est sur la table de nuit pendant la nuit et que vous ne parlez pas et n’envoyez pas d’informations, il n’y a pas d’exposition.

Dans la poche, s’il est utilisé par exemple avec un kit mains libres pour parler, la partie du corps la plus près du téléphone sera exposée.

Donc il peut y avoir un risque. Il faut peut-être souligner que l’exposition décroît très rapidement avec la distance entre le téléphone et le corps. Donc l’éloigner de quelques centimètres réduit énormément l’exposition.

Bruno : Le risque 2B correspond au risque de la laine de verre et des vapeurs d’essence, il n’est donc pas nul ?

C’est une question compliquée. La catégorie 2B est une catégorie qualitative. Elle ne juge pas l’ampleur du risque, mais l’état de nos connaissances sur le risque. Donc il y a beaucoup de produits classifiés 2B, certains sont probablement cancérigènes mais nous n’en avons pas encore la preuve ; d’autres ne sont peut-être pas cancérigènes mais quelques études ont pu suggérer des augmentations de risques dus au hasard ou à des biais.

On ne peut donc pas vraiment comparer la laine de verre et le portable. C’est vraiment l’état des connaissances qu’on évalue.

Romain : Dans les zones peu desservies, la recherche quasi permanente d’un réseau par le téléphone génère-t-elle des radiofréquences ?

Patrice : A ma connaissance, un portable émet toutes les six minutes pour allez chercher son antenne-relais, est-ce vrai ?

Il est vrai que le téléphone portable se connecte périodiquement avec le réseau pour donner sa position. Je ne connais pas la fréquence, mais c’est une connection très courte, donc les niveaux cumulés émis sont très différents de ceux qu’on peut avoir pendant une conversation avec le téléphone à l’oreille.

Dans une zone où il y a une mauvaise couverture, quand on utilise le téléphone pour essayer d’appeler, il va probablement émettre à sa puissance maximum, alors que dans des zones avec une bonne couverture, la puissance moyenne émise sera généralement plus faible.

Choubaka : Quels sont les cancers auxquels on est le plus exposé en utilisant son téléphone ?

Olivier : Le cerveau est-il l’organe le plus menacé ? Dans le cas ou d’autres organes seraient exposés, que recommanderiez-vous par rapport à la façon de porter son téléphone portable ?

Actuellement, comme la majorité des gens utilisent leur téléphone à l’oreille, les zones les plus exposées sont la peau, l’oreille et une partie du cerveau dans la zone la plus proche de l’antenne.

C’est pour cela qu’on a étudié le risque de tumeur du cerveau et du nerf auditif dans nos études.

La glande parotide est aussi située près de l’antenne du téléphone. A l’avenir, si les gens utilisent leur téléphone dans la poche, l’exposition sera dans les zones du corps proches de la poche.

Comme je l’ai dit, l’exposition diminue très rapidement avec la distance. Donc si on utilise le téléphone en mains libres, en le posant sur une table ou en le tenant à la main ou dans un sac à main, l’exposition sera presque nulle.

Romain : Est-il préférable de garder son portable ailleurs que dans sa poche de pantalon ?

Je crois que la meilleure méthode pour diminuer son exposition, c’est de tenir le téléphone loin de son corps quand on l’utilise. Si c’est juste pour le porter sans communiquer, il n’y a pas d’exposition.

Patrice : Les enfants et les adolescents sont-ils plus exposés aux dangers des ondes ?

S’il y a un risque, il est probable qu’il soit plus important chez les jeunes. Pour plusieurs raisons : d’abord, on sait que le système nerveux central continue à se développer pendant l’enfance et l’adolescence, donc il peut être plus sensible aux effets des ondes.

De plus, pour des raisons anatomiques, pour la même utilisation à l’oreille, le cerveau, dans les zones les plus exposées, recevra une dose de radiofréquences plus élevée, car chez les jeunes, l’oreille est plus fine et le crâne est plus fin, donc l’antenne est plus proche des tissus du cerveau.

Xavier : Ces études relatives aux téléphones permettent-elles de conclure quelque chose sur les ondes WiFi ? Y a-t-il des similitudes ?

Philippe : Peut-on réellement considérer l’utilisation quotidienne du WiFi comme potentiellement dangereuse ?

L’évaluation qui a été faite est une évaluation sur les radiofréquences, et pas seulement sur le téléphone. Les études qui ont contribué à l’évaluation sont des études sur le téléphone, parce que c’est ce qui a été le mieux étudié jusqu’à présent. Mais a priori, le groupe de travail a classé toutes les ondes de radiofréquence dans le groupe 2B.

Simplement, en ce qui concerne notre exposition de tous les jours, la source d’exposition la plus élevée, de loin, est le téléphone qu’on tient près de sa tête.

Les niveaux d’exposition au WiFi ou aux stations de base sont beaucoup plus faibles et donc le risque, s’il existe, devrait être aussi beaucoup plus faible.

Il faut noter que nous démarrons une grosse étude multinationale chez les jeunes dans quatorze pays, qui s’appelle « Mobile Kid ». Dans cette étude, nous étudierons non seulement les téléphones portables, mais aussi les téléphones portatifs domestiques, les WiFi et les autres sources de radiofréquence dans notre environnement général.

Evan : Le bluetooth* est-il dangereux à long terme ? (*Kit mains libres par bluetooth)

Le bluetooth émet aussi des radiofréquences, comme le portable, mais à des niveaux beaucoup plus faibles que les GSM. En revanche, les niveaux sont proches des téléphones de nouvelles génération, les 3G.

Krm : Concernant le déploiement de la 4G, des études d’impact sanitaires ont-elles été menées en amont ?

Le problème, en épidémiologie, c’est qu’on étudie des effets à long terme, surtout pour le cancer. Donc il est difficile de réaliser des études épidémiologiques en amont, puisqu’on n’a pas de population exposée à étudier.

Charly : Les niveaux d’exposition des nouveaux téléphones sont-ils plus forts que les anciens ?

Non, ils sont beaucoup plus faibles.

Gomra : Qu’en est-il, en terme de dangerosité, des portables du type Smartphone qui reçoivent des mails et possèdent un GPS ?

Les téléphones, quand ils reçoivent, n’émettent pas. Ce qui nous concerne en terme d’exposition, c’est quand le téléphone émet. Donc si vous envoyez un mail, c’est comme envoyer un SMS, ce sera une exposition très, très courte, juste quand on appuie sur « send ».

C’est une exposition beaucoup plus courte que celle qu’on a quand on parle au téléphone.

Mais le fait de recevoir des informations – GPS, mail – n’implique pas d’exposition.

Raphaëlle : Pourrait-on imaginer une housse de protection qui arrête les ondes néfastes ?

Je sais qu’il y a différentes organisations qui ont essayé de développer des systèmes pour arrêter les ondes. Mais le problème, c’est que si les ondes ne passent pas, le téléphone ne marche pas, donc on ne peut pas communiquer. Ou alors le téléphone émet à sa puissance maximale.

Donc je crois que le meilleur moyen de réduire l’exposition, c’est plutôt d’éloigner le téléphone en l’utilisant en mains libres.

Jean : Avez-vous vu le reportage de Sophie Le Gall « Mauvaises ondes » qui fait état des pressions des opérateurs et fabricants de téléphones sur les laboratoires de recherche ? Avez-vous déjà subi des pressions ou vous a-t-on déjà refusé des crédits de recherche ?

Je n’ai pas vu ce reportage, car il n’a pas été diffusé en Espagne, et il n’était plus disponible sur Internet. Je sais qu’il y a sûrement des pressions sur certains chercheurs. Quant à moi, les sources de financement que je reçois pour les études sont des sources gouvernementales, de la Commission européenne et d’autres sources qui n’ont pas d’intérêts particuliers dans les résultats.

La seule exception étant l’argent que nous avons reçu dans le cadre de l’étude Interphone des opérateurs et des constructeurs, mais ceci s’est fait à travers l’Union internationale contre le cancer, qui servait de pare-feu, nous garantissant toute indépendance dans notre travail et nos publications.

Et les agences qui nous finançaient n’avaient accès aux publications que moins d’une semaine avant qu’elles soient rendues publiques et n’avaient aucun droit de nous demander d’y changer quoi que ce soit.

Les termes de cet accord sont disponibles sur le site web du CIRC depuis 2001.

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Les maires de l’agglomération rémoise signent une convention avec les opérateurs de téléphonie mobile

Cette charte, conclue le 25 mai 2011, permettra de mieux informer la population sur les projets d’implantation d’antennes relais sur les bâtiments publics.

Le 25 mai, les six maires de l’agglomération rémoise ont signé une « charte sur les ondes électromagnétiques » avec les quatre opérateurs de téléphonie mobile : Orange, SFR, Bouygues et Free.
Ce document a pour objectif d’organiser l’information de la population à propos des projets d’implantation d’antennes relais sur les bâtiments publics telles les écoles.

La nouvelle charte, qui actualise celle qui avait été signée en avril 2004, tient compte en particulier du Guide des relations entre opérateurs et communes publié en 2007 et de l’arrivée sur le marché d’un nouvel opérateur, en l’occurrence Free. Signée à l’origine par la seule ville de Reims, elle implique désormais les cinq autres communes membres de Reims Métropole.

Obligations réciproques – Destinée à « rassurer les habitants sur les risques de nuisances », la charte comporte des engagements réciproques. Les opérateurs devront notamment établir un état des lieux des installations radioélectriques dans les communes, informer celles-ci de tout projet d’implantation et réaliser chaque année une évaluation du niveau de champs électromagnétiques. Ces mesures seront effectuées par des bureaux de contrôle indépendants, financées par les opérateurs et mises en ligne sur le site www.cartoradio.fr.

Pour leur part, les villes signataires s’engagent à diffuser toutes les informations relatives aux établissements particuliers (établissements scolaires, crèches…) et à informer les opérateurs de toute nouvelle décision à portée réglementaire concernant la protection des espaces publics.

Les deux parties s’informeront mutuellement des requêtes, plaintes ou réclamations formulées par les riverains. Elles rechercheront ensemble les futurs emplacements d’antennes. Le public sera informé par voie d’affichage et de dossiers consultables en mairie, voire par des réunions d’information.

La charte a une durée de trois ans reconductible tacitement par périodes successives d’un an.


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Les champs électromagnétiques émis par les téléphones mobiles peuvent être cancérigènes chez l’homme

Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS à Lyon, vient de classer les champs électromagnétiques émis par les téléphones mobiles comme « pouvant être cancérigènes chez l’homme ». Selon l’agence spécialisée de l’ONU pour la Recherche sur les Cancers, le risque principal qui doit être envisagé est celui de gliomes – les tumeurs cérébrales les plus fréquentes. Par ailleurs, seuls les gros utilisateurs de mobiles seraient concernés. Par gros consommateurs, ils entendent des personnes ayant plus de 30 minutes par jour pendant 10 ans.

Entre le 24 mai et jusqu’au 31 mai 2011, un groupe de travail rassemblant 31 scientifiques de 14 pays s’est réuni au siège du CIRC, à Lyon. Leur mission consistait à évaluer les risques potentiellement cancérigènes liés à l’exposition aux champs électromagnétiques. Ils ont travaillé à partir de l’ensemble des études disponibles sur le sujet.

D’après le groupe de travail, une étude a montré qu’il existait une augmentation du risque de gliome. Celle-ci serait de l’ordre 40%, parmi les personnes utilisant ou ayant utilisé un téléphone portable à raison de 30 minutes par jour pendant 10 ans. Le Dr Jonathan Samet de l’Université de Californie du Sud, présidait ce groupe de travail. Selon lui, « les données scientifiques accumulées à ce jour permettent de conclure à la classification ‘peut-être cancérigène chez l’homme’ ». Le rayonnement électromagnétique des téléphones mobiles se retrouve ainsi dans le Groupe 2B (sur 5) des agents visés par le CIRC.

Le Groupe 1 rassemble 107 agents considérés comme « certainement cancérigènes ». Le Groupe 2A regroupe 59 agents « probablement cancérigènes ». Le Groupe 3 est constitué de 506 agents « non classifiés comme cancérigènes » et on retrouve dans le Groupe 4, un agent unique considéré comme « probablement non cancérigène ».

Dans le Groupe 2B où figurent désormais les champs électromagnétiques des téléphones mobiles, on retrouve au total 266 agents hétérogènes. Les GSM y voisineront ainsi avec des produits chimiques comme le chloramphenicol mais aussi avec le poisson salé à la chinoise, le tabagisme passif, la poudre de bois, l’acrylamide des viennoiseries et les produits de tannerie…

Le Directeur du CIRC, Christopher Wild estime en effet qu’il est important « de poursuivre les travaux et d’évaluer les effets des radiofréquences sur le long terme, notamment chez les plus gros utilisateurs de téléphones portables ».

Lien : http://www.who.int/topics/electromagnetic_fields/fr/

 

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