L’ hypersensibilité électromagnétique toucherait 1,5 à 2% de la population.
L’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) a lancé, en février 2012, la première étude clinique en France pour évaluer un protocole de prise en charge spécialisée des patients atteints d’«hypersensibilité électromagnétique». En effet, certaines personnes déclarent être intolérantes aux ondes électromagnétiques (EHS). Mais s’agit-il d’une pathologie liée aux ondes des téléphones mobiles, des antennes-relais, ou à autres choses ?
Cette étude nationale multicentrique étudiera la sensibilité des patients vis-à-vis de leur exposition aux champs électromagnétiques ainsi que leur état de santé et leur qualité de vie, précise le gouvernement.
L‘ hypersensibilité électromagnétique toucherait 1,5 à 2% de la population. Des cas extrêmes obligerait certaines personnes à cesser de travailler et/ou à modifier leur façon de vivre. En Europe, seul la Suède reconnaît aujourd’hui ce syndrome comme un handicap, et la Grande-Bretagne comme une maladie, sans pour autant valider l’existence d’un effet direct et réel des champs électromagnétiques.
Mais en France, aucune des 30 études n’ont montrés de manière reproductible un lien entre exposition et troubles ressentis. Le rapport 2009 de l’Afsset conclut: «Depuis 2005, aucun auteur n’a contesté la réalité du vécu des personnes qui attribuent leurs problèmes de santé à une exposition à des ondes radiofréquences. Mais aucun n’a apporté la preuve d’une relation de causalité entre cette exposition et l’EHS.».
La souffrance des personnes électrohypersensibles
D’après l’OMS, les symptômes les plus fréquemment présentés sont des symptômes dermatologiques (rougeurs, picotements et sensations de brûlure) ainsi que neurasthéniques et végétatifs (fatigue, lassitude, difficultés de concentration, étourdissements, nausées, palpitations cardiaques et troubles digestifs). Les personnes touché par l’ hypersensibilité électromagnétique souffrent et ont besoin d’une prise en charge adaptée. En lançant cette étude clinique, l’AP-HP devrait permettre de mieux comprendre cette pathologie. Cette initiative de santé publique, il faut le souligner, est pour le moins intéressante et inédite en France.
Cette étude indépendante et financée par des fonds publics, a pour but de recueillir les symptômes, de caractériser et mesurer les expositions aux CEM pendant une semaine et dévaluer le retentissement des souffrances notamment au niveau psychologique et social.
Cependant l’association Next-up qui milite pour la défense de l’environnement naturel et contre les irradiations des champs électromagnétiques, a vivement critiqué le lancement de l’étude qualifiée de vaste manipulation gouvernementale pseudo-scientifique.
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