La neutralité carbone en 2050 ne peut être atteinte que dans certaines conditions spécifiques. Et selon le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ou l’Agence internationale de l’énergie, les méthodes et les modèles de décarbonisation actuelles ne suffisent pas. C’est pourquoi les organisations affirment que la capture du carbone ainsi que son stockage sont une des clés principales pour stopper le réchauffement climatique.
Cependant, cette technologie n’est pas encore arrivée à pleine maturité, de plus, elle serait plus efficace lorsqu’elle fait partie des industries, surtout les lourds et indispensables. De ce fait, elle comporte encore de nombreux obstacles. Alors, la capture du dioxyde de carbone est-elle une solution fiable et efficace ? Comment marche-t-elle vraiment ?
Tout ce qu’il faut savoir sur la capture de carbone ?
Jusque maintenant, la capture et la séquestration du carbone (CSC) peine à se déployer partout dans le monde malgré qu’elle soit la solution miracle.
La capture de carbone : qu’est-ce que c’est ?
La technologie de capture de carbone ou aussi CSC est un ensemble de procédés qui consistent à capturer le CO2 présent dans l’atmosphère en le stockant et en le valorisant. Pour la faire fonctionner et pour la rendre efficace, il faut l’installer dans des structures émettrices de carbone telles que les industries lourdes ou les usines productrices d’électricité. Elle peut aussi exister sous forme de centrale de capture directe du carbone, mais ce n’est pas encore classé urgent selon le GIEC.
La capture dioxyde de carbone est encore en phase d’être démontrée, notamment sur le site d’Arcelor Mittal à Dunkerque, une industrie qui produit de l’acier à grande échelle. Elle produit plus de 11 millions de tonnes de CO2 chaque année, ce qui contribue énormément au réchauffement climatique.
Les étapes de la technologie de capture du carbone
La capture et le stockage de carbone passent d’abord par le captage du CO2 dans les effluents industriels ou directement dans l’air. Ensuite, le carbone est transporté puis stocké dans un lieu géologique stable et sécurisé comme d’anciens gisements ou dans des roches spécifiques. Dans ce cas, la capture du co2 et puits de carbone est alors deux mots inséparables.
Contrairement au DAC ou Direct Air Carbone qui n’est pas rentable, le CSC, qui capte le CO2 dans les usines, est la meilleure solution pour atteindre la neutralité carbone, en complément avec les énergies renouvelables.
Quels sont les objectifs de la capture de carbone ?
Le vrai objectif de la capture dioxyde de carbone est de décarboniser les industries très émettrices de CO2 afin que leur production soit en continu malgré les sanctions de la transition énergétiques. En effet, certains éléments sont indispensables pour l’humanité comme le ciment et l’acier. Or leurs productions nécessitent considérablement de l’énergie et émettent 10 milliards de tonnes de CO2 par an dans le monde.
La capture de carbone et son stockage sont donc destinés pour les industries énergivores, indispensables et à haute émission de CO2. Entre autres, ces usines aussi ne peuvent pas se passer des énergies fossiles à cause de ses besoins en chaleur. Une raison de plus pour opter la technologie de capture. L’AIE confirme que si le CSC est mis en point, 45% des émissions de CO2 industrielles seront capturés en 2030.
Comment fonctionne la capture de carbone ?
La capture géologique du dioxyde de carbone (CSC) se divise en 3 étapes différentes dont la maturité technologique varie en fonction de ces derniers. Le carbone est récupéré dans les industries puis stocké dans des réservoirs géologiques naturels. Le CO2 peut aussi être utilisé à d’autres fins au lieu de le stocker comme dans la production d’engrais.
La capture du dioxyde de carbone
A ce jour, il existe 3 types de procédés pour capturer dioxyde de carbone dans des industries :
· La capture après combustion : il s’agit de capturer le carbone via aux fumées industrielles venant des combustibles fossiles. Cette opération est possible grâce à un solvant spécial qui est compatible avec le carbone. Cela permet d’installer la capture dans une industrie déjà existante.
· La capture par oxy-combustion : elle consiste à produire de la combustion d’énergie fossile à partir de l’oxygène pur à la place de l’air. Ainsi, il ne se produit que de la vapeur d’eau et du CO2. De ce fait, ce dernier est plus facile à extraire. Elle nécessite néanmoins de modifier l’installation d’origine de la combustion.
· La capture avant combustion : cette procédure se fait avant même la combustion. Le combustible d’origine doit être alors transformé en un gaz de synthèse. En CO2 et du H2, c’est ce dernier qui est ensuite brulé. Cette technique de capture de carbone s’installe parallèlement avec la construction de l’usine elle-même.
Le transport et le stockage du CO2
Le transport du CO2 est à peu près le même que ceux des gaz, soit par gazoduc, soit par bateau. Par conséquent, cette partie est juste assurée à condition que les équipements soient sûrs et bien sécurisée.
Pour le stockage, le CO2 est placé dans des points géologiques comme des gisements de pétrole épuisé ou des aquifères salins. Ensuite, il faut que le site en question soit bien protégé pour piéger le CO2 en question. L’une des solutions les plus efficaces est d’utiliser des mécanismes chimiques afin de dissoudre le CO2.
Capturer le dioxyde de carbone est devenu indispensable à cause des contraintes actuelles pour atteindre la neutralité carbone, de plus la technologie est presque arrivée à terme. Mais par ailleurs, vu son système de stockage, ce dernier est alors limité. En Europe, l’ensemble des capacités de stockage géologique est de 300 milliards de tonnes, soit à peu près 100 ans d’émissions de CO2 de la planète. La meilleure méthode est alors d’utiliser le CO2 à des fins nécessaire.
Un problème économique
Actuellement, la technologie de mise à l’échelle de la capture carbone est vraiment intéressante pour les acteurs économiques dans le cadre de la transition énergétique. Toutefois, il existe de nombreux obstacles pour son réel mis en œuvre à cause de sa rentabilité.
En effet, la capture de carbone requiert des dépenses supplémentaires, ce projet est énergivore et coûte cher. Le coût de l’électricité de la technologie peut s’élever de 125€/MWh. Or, le prix du Carbone, qui est de 10€/tonne la moyenne, n’est pas assez élevé pour compenser toutes les dépenses nécessaires pour la mise en place et le fonctionnement du CSC. Ce dernier n’est alors du tout rentable pour le secteur industriel.
Retrouvez les points clés du rapport du GIEC
https://www.carbone4.com/rapport-giec-points-cles
Travaux du GIEC
https://www.ecologie.gouv.fr/travaux-du-giec
Comprendre le GIEC
https://www.ecologie.gouv.fr/comprendre-giec
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