Une antenne relais de trop mobilise les riverains de la commune de Rouffiac-Tolosan!
Les habitants de la commune de Rouffiac-Tolosan au nord-est de Toulouse, sont inquiets. Une antenne relais, de 25 mètres de haut destinée à améliorer la couverture 3 G (système mobile de troisième génération) pour les téléphones portables et internet, a été installée par Orange, il y a trois semaines, sur un terrain privé. Les riverains l’appel la verrue, le furoncle.
Leurs craintes concernent les ondes électromagnétiques et la dévaluation de leurs propriétés. La mairie de la commune s’oppose aussi à la présence de cette antenne.
L’installation de l’antenne relais
En février, le maire avait interdit le projet de construction par arrêté municipal en raison du principe de précaution. Son arrêté a été jugé illégal. Le maire de Rouffiac-Tolosan, Pierre Moynet : « Si c’était un terrain communal, on pourrait refuser la construction. Or là, il s’agit d’un terrain privé classé dans une zone constructible, donc on ne peut pas s’opposer. C’est pour cette raison que le tribunal administratif a donné raison à Orange et que nous n’avons pas obtenu gain de cause ». C’est le propriétaire d’une auberge qui a loué un bout de terrain à l’opérateur de téléphonie. Le propriétaire du terrain a voulu se délier d’Orange suite aux mécontentements des habitants de Rouffiac. Orange aurait refusé en raison de l’état avancé du projet. Selon un responsable territorial d’Orange : « La zone est mal couverte en 3G. Le projet a été instruit en suivant les règles en vigueur ».
À proximité d’une maison de retraite
L’antenne se situe entre l’auberge, des lotissements et à proximité également d’une maison de retraite. L’Association de la défense de l’environnement et de la santé a constitué un collectif de riverains pour assigner Orange et le propriétaire du terrain, pour trouble anormal de voisinage, devant la justice civile. Le restaurateur n’a pas souhaité s’exprimer. Le collectif en veut au maire de ne pas les avoir tenus suffisamment tôt au courant du projet. À ce jour, le collectif a obtenu 250 signataires et 21 personnes vont au civil. Jean-Luc Gauvin, président du collectif : « Pendant quatre mois, de février à juin, le maire et un de ses adjoints nous ont fait croire qu’ils s’occupaient du dossier, or ils ne se sont pas occupés de nous ». La Cour de cassation rendra le 12 octobre sa décision quant à la plainte des habitants de Rouffiac. Elle doit décider si l’affaire peut aller jusqu’à la chambre civile du tribunal de grande instance de Toulouse. C’est un combat de plus qui oppose des riverains à une antenne relais. L’absence de danger pour la santé des ondes électromagnétiques reste incertaine. Pourtant, environ cinquante mille antennes relais sont implantées sur le territoire français.
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