Personne électrosensible
À Angers, Bénédicte et Brigitte mesurent le champ électromagnétique émis par les portables.
Très sensibles aux ondes électromagnétiques, des Angevins doivent éviter certains lieux de la ville pour ne pas souffir de maux de tête et autres brûlures…
L’histoire
On les appelle des « personne électrosensibles». En d’autres termes, elles réagissent à la présence d’ondes électromagnétiques dans l’air. Antennes de téléphonie mobile, téléphones portables eux-mêmes, Wi-fi, micro-ondes… Autour d’une exposition Art et Ondes, à Ethic-Etape au Lac de Maine elles témoignent de ce nouveau mal-être qui a conduit certains à abandonner leur travail, à se couper de la vie sociale pour fuir les effets sur leur santé.
Un bureau blindé…
Après avoir dû cesser son travail pour cause « d’électrosensibilité », Brigitte s’est vue proposer un emploi dans un bureau spécial : « Un expert m’a vu et a conseillé une reprise de travail dans un endroit protégé. L’inspecteur du travail a décidé qu’on m’aménage un bureau blindé, où je serais à l’abri des ondes ».
Les symptômes de l’électrosensibilité commencent par une grande fatigue, insomnie, tachycardie, problèmes digestifs, acouphènes, perte de mémoire, de connaissance, voir dépression !
« A Angers, on a repéré des lieux où il est impossible d’aller pour nous, la gare, les galeries commerciales en particulier près de la place du Ralliement, à la catho où il y a trois antennes… Strasbourg a demandé aux opérateurs d’abaisser le seuil du champ électromagnétique à 0, 6V, comme le font d’autres pays, sans attendre le feu vert de l’état. Pourquoi pas à Angers ? » interroge Sophie, électrosensible comme sa mère.
Cette forme de « handicap » est désormais reconnue. Et pour cause, semble dire Sophie.
« Au début, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Je devenais insomniaque, des pertes de mémoire graves. J’avais des brûlures dans l’oreille qui ont stoppé dès que j’ai changé mon téléphone sans fil pour un filaire. »
Selon Éric Damas, ingénieur angevin chargé d’effectuer des mesures à la demande de nombreuses villes de France, les nouvelles normes européennes préconisent la limite de 3 volts par mètre pour un champ électromagnétique.
D’autres personnes peuvent être concernées par ces ondes. « Les hôpitaux font souvent appel à moi, car au-dessus de cette limite les instruments peuvent être perturbés, tout comme ceux des avions. Beaucoup de personnes sont concernées, porteuses de pacemakers et autres prothèses, qui dans la rue peuvent être handicapées par un champ électromagnétique trop élevé.
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