La santé ou le cadre de vie, Sabine a choisi …
C’était un superbe appartement du parc HLM de la société Alogéa. Avec poutres apparentes, murs épais – vestiges de l’ancienne église Saint-Sébastien transformée dans un premier temps en distillerie. Sabine s’y est installée il y a dix-sept ans avec ses trois enfants pour y vivre dans le calme du lieu.
Les choses se sont gâtées
Il y a une dizaine d’années, une visite d’huissier, venu vérifier l’intégrité d’un mur de sa chambre, lui a appris qu’une antenne de téléphonie venait d’être posée sur le toit, juste de l’autre côté de ce mur. Toutefois, ni elle ni les enfants ne remarquaient alors rien d’anormal. La vie continuait simplement.
Les choses se sont gâtées voici quatre ans. Précisément après avoir remarqué la présence, bloquant la rue, d’un camion surmonté d’une grue qui déchargeait un lourd bloc sur le toit. Une nouvelle antenne.
De ce jour Sabine et les deux enfants encore au domicile ont commencé à se plaindre de maux de têtes quasi permanents. Qu’ils ont d’abord attribués à un problème digestif causé par un menu un peu gras. Mais les symptômes persistaient et s’accompagnaient peu à peu d’autres : tachycardie et insomnie.
Visite d’un technicien des Robins des Toits
Au point que toute la famille se retrouvait toutes les nuits dans la cuisine pour discuter et faire passer le temps. Phénomène curieux : ces problèmes disparaissaient dès que la famille était accueillie par des amis ou partait en vacances ! En parlant avec les uns et les autres, l’idée de relier les malaises avec l’antenne de téléphonie a grandi et mûri. Confirmée par la description des effets d’une telle installation sur divers sites internet. Enfin, cet hiver, Sabine, restée seule après le départ de ses grands enfants, se décide à contacter la permanence régionale de l’association Robin des Toits. Un de ses techniciens est aussitôt venu la voir, documentation en main.
L’une des plus puissantes antennes de la région
Là c’est le choc : l’antenne en question est une des plus puissantes de la région. Et ses appareils détectent une mesure de 5,8 Volts/mètre à son domicile (la valeur limite d’exposition du public a été fixée à 0,6 V/m par le Conseil de l’Europe). Inquiète, Sabine a alors suivi la procédure recommandée : elle a écrit au maire. Sans réponse mais avec, quelques jours plus tard, la visite d’un expert d’une société spécialisée. Qui prenait à son tour les mesures. La locataire, à défaut d’un véritable rapport, en avait noté quelques exemples, confirmant les chiffres de l’association : de 0,89 dans la cuisine – point le plus éloigné – à 5,5, dans la chambre. Et même 6,78 sur la terrasse !
Depuis lors, rien de nouveau… « De chez moi, on voit la crèche Fée Bistande, la cour de l’école Lamartine, Victor-Hugo, le marché bio, Beauséjour. C’est inquiétant ». Elle a renoncé à son combat. Privilégiant sa santé, elle vient de quitter les lieux pour trouver un autre logement. Ses voisins ? « Ils n’ont rien ressenti, peut-être mieux protégés que moi ». Elle espère enfin que tout ira mieux pour elle désormais.
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