Opérateurs et ville de Paris ne s’entendent plus sur les antennes relais?
En effet, la mairie a décidé de suspendre toutes nouvelles implantations d’antennes relais sur les toits et bâtiments municipaux. La ville recense 186 antennes relais sur ses toits pour 1200 antennes en tout dans la capitale.
Mesure prise après l’annonce jeudi dernier de la rupture de la charte parisienne de téléphonie mobile signée en 2003, qui liait la Ville de Paris et les opérateurs de téléphonie mobile.
Elle comportait un seuil maximum d’exposition aux ondes électromagnétiques de téléphonie mobile de 2 V/m (volts par mètre) en moyenne sur 24 heures. A l’issue de nombreuses réunions de négociations, la Fédération française des télécoms (FFT) avait fait part, selon la mairie, d’« exigences inacceptables »: « augmentation du seuil à 10 voire 15 V/m, retrait des opérations d’intégration paysagère des antennes existantes » notamment.
Principe de précaution
La mairie de Paris menace même de remettre en question les antennes déjà installées : « Nous regardons aussi d’un point de vue juridique tout ce qui peut être fait sur les installations existant actuellement. Elles non plus ne bénéficient plus de l’expérimentation, nous allons voir comment juridiquement nous pouvons procéder au démantèlement », a ajouté M. Péninou.
Il a annoncé en outre que la ville allait travailler sur une charte qui fixera ses conditions aux opérateurs pour utiliser les toits Parisiens.
Cette charte de téléphonie parisienne est unique en France, elle témoigne la volonté d’appliquer le principe de précaution vis-à-vis d’une technologie dont l’impact sanitaire est l’objet de controverses scientifiques. Rappelons que les risques des antennes relais ne sont pas neutre.
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